Le gouvernement du Québec réclame 409 millions de dollars à la Montréal, Maine Atlantic Canada (MMA), dont l’un des trains a explosé en plein coeur de Lac-Mégantic il y a près d’un an. Mais, l’espoir de récupérer les sommes dépensées au lendemain de la catastrophe ferroviaire est bien mince.
D’ailleurs, le gouvernement s’est engagé à laisser le champ libre aux personnes sinistrées si l’indemnité d’assurance de 25 millions de dollars dont disposait la MMA s’avère la seule somme disponible pour les créanciers. Dans ce cas, les Méganticois seraient les uniques bénéficiaires, a pris soin de rappeler la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, lundi.
Les sommes d’argent récupérées bénéficieront « d’abord et avant tout » à la communauté de Lac-Mégantic, frappée de plein fouet par le train de la mort de la MMA le 6 juillet 2013, a-t-elle souligné par voie de communiqué.
Le gouvernement a transmis une demande de réclamation de 409 millions au contrôleur chargé de colliger les preuves de réclamation de tous les créanciers dans le cadre des procédures d’insolvabilité de la MMA. « Nous devons agir de façon responsable et prendre toutes les options légales à notre disposition pour récupérer le maximum », a fait valoir Stéphanie Vallée.
Les millions s’accumulent
Déjà, 126 millions de dollars de fonds publics ont été dépensés dans la foulée de la catastrophe ferroviaire du 6 juillet 2013, spécifie le gouvernement dans la preuve acheminée le 13 juin dernier. Différents ministères appelés à participer à la reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic entendent effectuer de nouvelles dépenses à hauteur de 283 millions de dollars. Ainsi, le montant total réclamé — dépassant déjà le seuil des 400 millions de dollars — pourrait être revu à la hausse, et ce, à la lumière de l’ensemble des dépenses engagées, précise le communiqué diffusé lundi avant-midi.
D’autre part, le gouvernement libéral n’écarte pas à ce moment-ci un « arrangement » avec les responsables de la catastrophe ferroviaire. « Si les responsables de la catastrophe, dont certains ont des moyens financiers très importants, proposaient un arrangement aux créanciers, le gouvernement pourrait alors s’en prévaloir, sans pénaliser les personnes sinistrées et dans l’intérêt des Québécois qui ont assumé les coûts de la catastrophe à même leurs taxes et leurs impôts », a expliqué Mme Vallée.
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