ÉLECTIONS QUÉBEC 2022

Une candidate solidaire voleuse de dépliants se retire de la course

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La démocratie selon QS : écraser les nationalistes québécois


La candidate Marie-Ève Rancourt, qui avait retiré un dépliant aux couleurs péquistes de la boîte aux lettres d’un électeur de la circonscription de Camille-Laurin, ne fait plus partie de l’équipe de Québec solidaire (QS).


Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, en a fait l’annonce au terme d’un lundi après-midi « plein de rebondissements ». Sur une vidéo, on peut observer la militante solidaire de longue date gravir quelques marches d’un immeuble à logements de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, déposer un dépliant de QS, puis agripper celui de son adversaire péquiste Paul St-Pierre Plamondon.


Pour « GND », il s’agit d’une « grave erreur de jugement ». « Marie-Ève ne souhaitait pas devenir une distraction pour la campagne de Québec solidaire », a-t-il expliqué en mêlée de presse lundi soir. Elle a pris la décision de retirer sa candidature au terme une « discussion franche » à laquelle il a participé.


« On est d’accord avec cette décision-là. Il n’y a pas eu de débats entre nous sur si c’était acceptable ou pas à Québec solidaire. Je pense que les candidats, les candidates à Québec solidaire savent bien qu’on veut faire des campagnes fair-play, qu’on veut faire des campagnes dans les règles de l’art, et c’est ce qu’on va faire », a-t-il soutenu sous une pluie abondante.


Selon les règles, toute personne peut retirer sa candidature à tout moment avant la fin du scrutin en transmettant « un écrit signé signifiant qu’elle se retire de la course » au directeur du scrutin de sa circonscription. « Si les bulletins de vote sont déjà imprimés, le nom de la personne candidate sera rayé à la main et tous les électeurs à qui le bulletin sera remis en seront informés. Si une personne candidate se désiste alors que des votes ont déjà eu lieu, les votes qu’elle a recueillis sont annulés », mentionne la porte-parole d’Élections Québec, Julie St-Arnaud Drolet.


En mêlée de presse, quelques minutes avant le retrait de la candidature solidaire, le chef péquiste et candidat dans Camille-Laurin avait affirmé qu’il s’agissait d’un geste « immoral et antidémocratique ». « C’est le genre de tactique qui décourage tout le monde de la politique », avait-il ajouté.


De son côté, le résident Guy Misson a dénoncé un « vol pur et simple ». « Ce qui se trouve dans ma boîte aux lettres, peu importe que ce soit un tract, un état de compte ou un chèque, m’appartient ! » a-t-il fait valoir. « C’est ça la démocratie chez Québec solidaire ? » a-t-il demandé, tout en espérant que le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, « ne laisse pas passer cela ».



En cours de journée, après la diffusion de la vidéo, Marie-Ève Rancourt, qui ambitionne de « construire une société féministe, démocratique, écologiste et de gauche », avait rapidement offert ses excuses au chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, qui brigue les suffrages dans Camille-Laurin. « Tous les candidats ont leur place dans cette course et je m’engage à finir ce sprint électoral dans le respect et les règles de l’art », avait écrit l’avocate et syndicaliste dans un message publié sur les réseaux sociaux lundi.


Combien de dépliants d’adversaires politiques a-t-elle dérobés à l’abri des regards, y compris ceux des caméras ? M. Nadeau-Dubois a dit l’ignorer. « La page est tournée », a-t-il répété.


Interrogé tard en soirée sur le départ de sa rivale dans Camille-Laurin, Paul St-Pierre Plamondon n’a pas voulu émettre de commentaire. Il reviendra dans la circonscription qu’il convoite, où il accuse seulement cinq points de retard sur le candidat caquiste Richard Campeau, selon le site d’agrégation des sondages Qc125.com.






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