Québec prête à une des sept plus grandes banques de Chine

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On prête à des Chinois pour qu'ils achètent nos avions...



Pour aider Airbus à vendre des avions A220 construits à Mirabel, Québec a prêté près de 15 millions $ à une immense banque chinoise qui a dégagé des profits nets de plus de 15 milliards $ l’an dernier.


Cet été, CMB Financial Leasing a obtenu quatre prêts qui lui ont permis de prendre possession d’autant d’appareils A220-300, qui faisaient auparavant partie de la famille C Series de Bombardier.




CMB Financial Leasing est une filiale en propriété exclusive de la China Merchants Bank, la septième plus grosse banque du pays. En 2018, la China Merchants Bank a enregistré des profits nets de 15,1 milliards $, tandis que CMB Financial Leasing a engrangé des bénéfices de plus de 400 millions $, selon le rapport annuel de l’institution financière.




« Les prêts ont été accordés à une entreprise en bonne situation financière qui sera en mesure d’honorer ses engagements », a fait valoir au Journal un porte-parole du ministère de l’Économie, Jean-Pierre D’Auteuil.




De Singapour à la Lettonie




CMB a loué ses quatre avions A220-300 à Air Baltic, une compagnie aérienne de Lettonie. Client de lancement de cet appareil de 145 places, le transporteur en exploite actuellement 21 exemplaires.




Québec a financé l’achat de 10 autres A220 destinés à Air Baltic : huit acquis directement par le transporteur et deux autres appartenant au loueur singapourien Avation.




Le ministère québécois de l’Économie finance la vente d’avions A220 dans le cadre d’un accord conclu en 2013 avec la société d’État fédérale Exportation et développement Canada (EDC).




Déjà 19 avions financés




Québec et EDC font équipe depuis plusieurs années pour financer des jets régionaux CRJ de Bombardier, une activité qui a déjà entraîné des pertes financières pour Ottawa.




Jusqu’ici, Québec a octroyé des prêts totalisant un peu plus de 66 millions $ pour l’achat de 19 avions A220, y compris des appareils exploités par Korean Air et EgyptAir. Le gouvernement s’est doté d’une « enveloppe cumulative maximale » de 1,3 milliard $ pour réaliser ces prêts.




EDC finance la plus grande portion des transactions. Depuis l’entrée en service de la C Series/A220, en 2016, elle a prêté plus de 1 milliard $ à des acheteurs d’avions de cette gamme.




M. D’Auteuil a tenu à préciser que l’aide de Québec respecte l’Accord sectoriel sur les crédits à l’exportation pour les aéronefs civils de l’OCDE.




Notons que les États-Unis financent l’achat de certains avions de Boeing par des acheteurs étrangers, tandis que la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne font de même avec des clients d’Airbus.





Prêts de Québec pour l’achat d’avions A220







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