Politique biaisée de l'Université Laval

Racisme contre les blancs

Jean Lapointe exclu du « temple des grands Québécois »

Tribune libre



Une histoire à faire dresser les cheveux sur la tête. L’historien bien connu pour son œuvre impressionnante, Frédéric Bastien, désirait postuler à l’Université Laval dans un champ de compétences dans lequel il avait toutes les qualifications requises.

Le hic? Il lui est impossible de postuler. La raison? Parce qu’il est un homme blanc. En effet, l’Université Laval réserve ce poste à une personne issue des minorités «racisées». Par conséquent, Frédéric Bastien est victime d’une discrimination fondée sur la race d’un individu, donc de racisme.

Or, comment l’Université justifie-t-elle une telle politique? Depuis quelque trois décennies, les sociologues oeuvrant dans les Universités ont entrepris une réflexion biaisée du racisme. Aux yeux de ces bien-pensants, la notion de racisme émergerait des sociétés occidentales, assimilées à des sociétés «blanches». Alors, pour annihiler cette pratique, il faudrait généraliser les politiques de «discrimination positive» pour démonter les privilèges de «l’homme blanc» et valoriser les «minorités». Or dans les faits, un tel argumentaire a pour effet de discriminer les blancs par la négative.

À mes yeux, il est tout à fait utopique de régler une forme de discrimination contre les minorités racisées en discriminant les blancs. En agissant de la sorte, l’Université Laval ne fait que déplacer le problème.

À mon avis, il existe une seule façon d’être équitable envers tous les candidats qui postulent pour un emploi, c’est que les minorités racisées obtiennent les diplômes requis pour tel concours. Dans ces circonstances, les chances seront égales pour tous les candidats peu importe la couleur de leur peau.

Jean Lapointe exclu du « temple des grands Québécois »

Monument de la scène artistique du Québec, fondateur de la Maison Jean-Lapointe venant en aide aux toxicomanes, ancien sénateur, Officier de l'Ordre du Canada, Officier de l’Ordre national du Québec, membre de l’Académie des Grands Québécois, Jean Lapointe n’aura pas droit à des funérailles nationales.

Ainsi en a décidé le Bureau du protocole du ministère des Relations internationales et de la Francophonie qui allègue que Jean Lapointe ne répondrait pas aux critères du gouvernement du Québec, notamment « l’accomplissement d’actions humanitaires exceptionnelles » ou « le rayonnement de leur art à l’échelle nationale ».

Sans porter de jugement sur le choix des québécois ayant eut droit à des funérailles nationales, il m’apparaît inacceptable, voire scandaleux, qu’une personnalité adulée comme Jean Lapointe soit exclue du « temple des grands Québécois ».

Jean Lapointe a été une figure dominante sur scène et au petit écran, notamment grâce à son interprétation magistrale de Maurice Duplessis dans la série présentée au petit écran. Ses innombrables prestations sur la scène de l’humour avec Jérôme Lemay au sein des Jérolas ont fait accourir les foules pendant des décennies. Enfin, ses chansons, telle « Chante-la ta chanson » demeurent encore présentes dans la tête de ses fidèles admirateurs. C’est sans compter son implication sans borne au sein de la Maison Jean-Lapointe qui célèbre cette année son quarantième anniversaire.

À mon sens, le gouvernement du Québec doit être blâmé sévèrement pour avoir décidé de ne pas offrir de funérailles nationales à Jean Lapointe, un affront éhonté envers un grand Québécois des dernières décennies et ses centaines de milliers d’admirateurs.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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