Réplique à la chronique « Évolution n’est pas trahison » de Joseph Facal

Tribune libre 2008



[Joseph Facal s’interroge sur la réaction du PQ aux recommandations du
rapport Castonguay->12073]. Personnellement je considère que la franchise pour
services de santé, est injuste, parce qu’elle aurait pour effet d’aggraver
la situation financière des plus malades. Les assurances privées et la
pratique mixtes seraient tolérables mais seulement lorsque les pénuries de
médecins et d’infirmières seront complètement résorbés. Le financement par
la TVQ oui, mais pas pour nourrir un système privé parasite. D’autre part,
je ne suis pas convaincu que le système de santé soit vraiment malade. Il
semble tout bonnement débordé. La demande excède tout simplement l’offre.
Pas sûr que le brassage d’organigramme et de gouvernance qu’amorce le
Ministre de la Santé dans trois régions, ne change quoi que se soit aux
coûts de santé. Je crois que tout le gras à été coupé et que Philippe
Couillard s’imagine qu’en changeant la position et la fonction des organes
on va créer un système de santé bionique d’une efficacité telle, que
l’argent va refouler dans le budget de la santé. Ou bien il rêve en couleur
ou il nous prend pour des imbéciles. Une mise en condition pour la
privatisation à la pièce est plus plausible comme résultat recherché. Genre
Clinique Rockland, bénie par M. Couillard.
Après avoir accordé des augmentations aux pharmaceutiques et aux médecins
spécialistes, il serait plutôt arrogant de demander aux syndiqués de faire
des concessions. Le blocage aux changements en santé n’a rien à voir avec
une supposée soif d’absolu des jeunes ou une supposée trahison des combats
passés des plus vieux. Il a tout à voir avec l’incompétence et la lâcheté
des politiciens depuis le show de boucane de Marc-Yvan Coté. Ont suivit par
la suite la bombe Péquiste des mises à la retraire massive et trois
commissions de consultation qui ont toutes abordé le problème par le même
mauvais bout, c'est-à-dire l’argent. La cerise sur le sundae fut le virage
ambulatoire qui a manqué la courbe et sombré dans le lac de l’oubli. Si le
gouvernement avait vraiment voulu améliorer le système de santé, il aurait
commencé mettre le patient au centre de la réforme et il aurait impliqué
les humains qui travaillent dans le système de façon à s’assurer de leur
collaboration dans un processus de changement. Malheureusement la
performance des gouvernements Péquistes et Libéraux dans le dossier Santé
fut aussi lamentable qu’elle l’a été dans le désolant dossier du CHUM. Ce
n’était pas édifiant à voir à l’émission Enquête de Radio-Canada.
En fait ce n’est pas compliqué. Lorsqu’il y a intention sincère,
compétence et volonté politique alors il y a des résultats probants. Il
devient alors futile d’essayer de dissimuler la médiocrité des intervenants
par un artifice comme un supposé blocage populaire attribuable à la soif
d’absolu des jeunes ou la trahison des acquis des vieux. Belle tentative de
diversion mais le jupon de la diversion dépasse.
Albert Bertrand
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Albert Bertrand13 articles

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Albert Bertrand BSpEP - Mont Saint Hilaire, Qc.

Spécialiste en formation professionnelle à la
retraite. Chroniqueur libre de la politique et de l'actualité.

Un témoin affligé par un establishment financier myope, cupide, arrogant
et destructeur de la planète.

Un témoin affligé par un milieu d'affaires frileux, médiocre, parasite de
fonds publics et socialement irresponsable.

Un témoin affligé par des organisations d'affaires présomptueuses,
hypocrites, fallacieuses et socialement indifférentes.

Un témoin affligé par des organisations professionnelles et syndicales
figées, désuètes, rétrogrades et narcissiques.

Un témoin affligé par une classe politique lâche, sans vision, médiocre et
servile de l'establishment financier.

Un témoin affligé par un milieu journalistique, conformiste, complaisant
et inféodé au pouvoir financier des empires médiatiques.

Un témoin affligé par l'imposture d'une hiérarchie religieuse
matérialiste, dépassée, hypocrite et acoquinée aux pouvoirs politiques et
financiers.

Un témoin affligé par une population politiquement ignorante, naïve,
gâtée, insouciante, peureuse, accro à la surconsommation et endettée à
l'os.

Un témoin affligé qui s'accroche grâce aux rares exceptions de compétence,
d'authenticité, d'honnêteté, de transparence, d'écologie, de responsabilité
sociale et de solidarité humaine.





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