Sarkozy : Le moindre mal

Tribune libre

Depuis le jour de son élection en 2007, l’opposition n’a cessé de critiquer le président Nicolas Sarkozy, même sur des lois de première importance pour le développement positif de la France. De plus, elle amplifie les erreurs les plus insignifiantes du président - qui n’en fait pas - et les dénonce honteusement sachant que les médias rapporteront leurs propos en boucle 24h/24.

Dès le lendemain de son élection, il y quatre ans, Sarkozy a été sali par ses adversaires. L’opposition s’en est pris, sans répit, sauvagement et malhonnêtement contre sa personne. Il a été tourné en ridicule, diminué, insulté, attaqué, bafoué, raillé, moqué, abaissé, dégradé, accablé, humilié, terni, diffamé, souillé, entaché, caricaturé, discrédité, accusé, ironisé… je manque de mots pour qualifier les attaques constantes que j’ai lues et entendues contre le président français.
Ce sentiment-négatif-et-haineux-antisarkozien s’est répandu en France surtout depuis 2008, lorsque le président, au Salon de l’Agriculture, fut pris à partie et attaqué oralement et de façon insultante. Sa réaction spontanée fut « Casse-toi, pauv’con ! ». Encore-là, les socialistes n’ont cessé de vilipender Sarkozy, d’amplifier démesurément l’incident et de lui reprocher exagérément son comportement, disaient-ils, non-présidentiable. Comme si une telle erreur dérisoire mérite de chasser un président.
Sarkozy achève une longue traversée du désert en ce qui touche sa popularité, mais peu à peu les sondages indiquent une remontée favorable pour lui dans l’opinion publique.
Une chose est certaine, l’Europe et le monde entier reconnaissent l’excellent travail que le président français Sarkozy a fait comme président de l’Europe, président du G8, président du G20 et continue si ardemment à faire depuis la crise financière et monétaire qui frappe l’Europe de plein fouet. Les hommes et les femmes politiques de ces haut-niveaux admirent son leadership, sa capacité de travail et l’aplomb de son argumentation. Barak Obama en a témoigné.
Nicolas Sarkozy se veut un président dédié à régler les vrais problèmes de son pays, ceux qui ont rapport au travail, à la sécurité, au social et à l’économie. Dans chacun de ces domaines, il a engagé un très grand nombre de réformes et il a généralement bien réussi. Certes la conjoncture économique change et certaines de ses décisions auraient dû être quelque peu différentes, mais il ne pouvait anticiper la crise économique de 2007-2008 ni celle qui envahit l’Europe actuellement.
Nicolas Sarkozy n’est pas un président du genre que ceux qui ont succédé à De Gaulle. Il est un réformateur qui s’inquiète de la situation actuelle de la France, de l’Europe et de leur avenir. Il cherche et propose des solutions. Pas nécessairement les plus faciles ni les plus populaires, mais celles qui doivent être appliquées pour relancer le pays et le vieux continent. Ce n’est pas De gaulle, mais il est animé du même souffle innovateur que le grand Charles.
Plusieurs prétendants rêvent de le remplacer. Pour le PS, ce sera François Hollande qui a été onze ans le premier secrétaire du parti socialiste, avant Martine Aubry, alors que le PS perdit deux élections présidentielles. Lorsqu’il a quitté son poste, il a laissé un parti désorganisé et démotivé. De plus, il préside la région de la Corrèze qui est devenue sous sa gouverne une des plus endettées de France. Quant au programme politique d’Hollande, il ne tient plus à cause de son irréalisme financier. A ce jour, Hollande n’a fait que se mettre les pieds dans les plats. Ses prises de position suite à l’entente Ecolos-PS le démontrent clairement.
Au centre du spectre politique, il y a François Bayrou, président du Modem, qui pour la troisième fois vient d’annoncer sa candidature. Après avoir traversé récemment une période politique difficile, il revient à la charge. Il n’a aucune chance dans les circonstances actuelles, même si depuis quelques jours, sa popularité a grimpé dans les sondages.
Malgré ses qualités, Marine Le Pen, chef du front National, parti de droite de la droite, dirige un parti encore honni par une très grande partie de l’électorat français. À ses débuts, elle a fait de bons scores dans les sondages, mais depuis ele est la cible d’insinuations souventes fois mensongères. Ces attaques ont eu leurs effets et ses appuis ont diminué même s’ils demeurent importants. Cependant, sa cote peut remonter car le contenu de ses discours frappe le clou sur la tête pour plusieurs Français. Je suis toujours surpris du grand nombre d’ouvriers français qui m’affirment vouloir voter pour elle. Tout ce qu’elle peut espérer, c’est la deuxième place au premier tour de la votation afin d’être éligible au dernier tour, mais elle est loin d’être gagnée.
Il y a aussi Eva Joly qui est la candidate d’« Europe Écologies – Les Verts ». C’est une personne de fort calibre qui a obtenu la confiance des environnementalistes. Depuis, ils semblent vouloir le regretter, surtout à la suite de l’entente de leur parti avec le PS. Selon les observateurs, elle ne peut qu’espérer 5% du vote.
Puis, il y a le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui bénéficie de l’appui du parti communiste. Il est un tribun hors de l’ordinaire. S’il récolte plus que 7% du vote comme certains prédisent, ce sera très bon.
Il y a en plus d’autres candidatures dont, depuis ce matin, celle de Dominique de Villepin, l’ex-premier ministre, qui affirme vouloir former un gouvernement d’union nationale. Malheureusement pour lui, il n’ira pas loin. Ce sera le même sort pour les ex-ministres sarkozyens, la catholique Christine Boutin et le centriste Hervé Morin, qui représentent leur frange politique de droite.

Donc, le deuxième tour se tiendra entre Nicolas Sarkozy et le candidat du PS ou celui du Front National. Si c’est Marine Le Pen, Sarkozy gagnera comme ce fut le cas pour Jacques Chirac en 2002. Et contre François Hollande, j’ai la nette impression que Nicolas Sarkozy sera réélu, nonobstant les sondages qui favorisent actuellement son adversaire.
Personnellement, j’ai toujours admiré la fougue et les politiques du président Sarkozy. Son bilan est très impressionnant.
Malgré tous les reproches que le président a subis, dont plusieurs étaient mérités, l’électorat français aura à choisir entre lui et François Hollande. Après y avoir bien réfléchi, je crois que plusieurs électeurs qui, en début de campagne, auront l’intention de voter contre Sarkozy se résigneront à voter pour lui. La brillance de Sarkozy et ses actions sur le plan international feront la différence. Comme a dit jadis, à l’Assemblée Nationale, Daniel Johnson, chef de l’Union Nationale, au premier ministre Jean Lesage qui du haut de sa grandeur aimait bien le ridiculiser durement, « lorsque je vous regarde, je me désole ; mais lorsque je me compare, je me console ». Les Français et les Françaises compareront et se consoleront en choisissant Nicolas Sarkozy, le candidat du moindre mal.
Claude Dupras


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11 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    13 décembre 2011

    Difficile à nous Français, écrasés par les dix ans de sarkosysme ( ses années de présidence rajoutées à ses années précédentes au ministère de l'intérieur) de lire votre texte... Vous avez vos opinions, mais ici sur Vigile, voyez les réactions qu’elles suscitent, d’ailleurs je remercie tous les commentateurs précédents , ils ont largement répondu pour nous .. Si cet homme repassait à la tête de notre pays, cette fois nous n’aurions pas droit à un simple ouragan mais à un véritable tsunami : Il ne resterait plus grand chose de notre douce France.. services publics services sociaux.. etc.. tout serait à terre !! S’il arrivait à être réélu, ce ne serait absolument pas, comme vous l’affirmez, parce que, les Français “se feraient une raison”, mais parce que la communication sera tout à fait excellente, exactement comme lorsqu'il est arrivé à se faire élire en 2007 avec des appuis financiers énormes de l’étranger .. mais n'oublions pas toutes les promesses qu’il avait faites à tous ses soutiens, promesses qu’il a tenues d’ailleurs, en les remerciant avec l’argent des Français, soit dit en passant ! Un trou de 500 milliard d’Euros de plus, quand même !
    Désolée de vous savoir si mal informé ....

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Ah! mais c'est que vous oubliez Villepin! Il apportera la hauteur d'idées et de débats à laquelle le petit Sarkozy ne pourra jamais prétendre!
    Vous avez tout faux, M. Dupras, mais vous avez le droit de vous tromper.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Merci monsieur Potvin de nous faire connaître ce pur produit du "Gestell" qu'est monsieur Dupras.
    Mais que fait-il à écrire sur Vigile? Il y a plein de tribune pour lui partout dans les médias "mainstream".

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Des commentateurs s'étonnent de l'appui enthousiaste de M. Claude Dupras à Nicolas Sarkozy. Ils ont bien tort.
    M. Dupras est ce qu'il est, ce qui est du reste son droit le plus strict. Ancien président de la Chambre de commerce des jeunes de Montréal, puis dauphin malheureux de Jean Drapeau, il loge à droite. Quoi de plus de normal ? C'est donc un inconditionnel du capitalisme et de tout ce qui s'apparente, de près ou de loin, à la logique de ce système.
    Or, la logique du capitalisme en est une de domination, celle des riches sur les pauvres. Aussi cette forme de domination ressemble-t-elle pas mal, convenons-en, à celle des colonisateurs sur les colonisés. C'est pourquoi M. Dupras a aussi, comment dire, un faible assez fort pour le fédéralisme canadian, ce en quoi on ne saurait lui reprocher de manquer de cohérence.
    Et puis, et puis, à quoi d'autre pourrait-on bien s'attendre, je vous le demande, de celui qui fut sans doute le seul homme au monde à avoir terrassé de son regard d'acier nul autre que Fidel Castro lui-même ?... Quoi ? Vous doutez de ce que je dis ? Vous ne devriez pas. S'il était encore vivant, l'un de nos anciens premiers ministres vous confirmerait mes propos. C'est qu'il fut lui-même témoin privilégié de cette scène mémorable où l'on a vu le Lider Maximo, toute honte bue, baisser la tête devant notre bon M. Dupras, ami des vrais puissants de ce monde.
    http://www.google.ca/imgres?q=dupras+l%C3%A9vesque+castro&um=1&hl=fr&safe=active&sa=N&biw=1196&bih=698&tbm=isch&tbnid=fVa7lnbHuuwL6M:&imgrefurl=http://www.claude.dupras.com/new_page_128.htm&docid=bUKyTgIf_fYh5M&imgurl=http://www.claude.dupras.com/Fidel%252520Castro%252520interviw%2525C3%2525A9%252520par%252520Ren%2525C3%2525A9%252520l%252560vesque%252520avec%252520Claude%252520et%252520Raymond%252520Daoust.jpg&w=1428&h=1071&ei=yp7mToKDI-rniALu5636Bg&zoom=1&iact=hc&vpx=680&vpy=320&dur=1375&hovh=194&hovw=259&tx=76&ty=92&sig=102631100499398792173&page=1&tbnh=156&tbnw=214&start=0&ndsp=16&ved=1t:429,r:8,s:0
    Il y a des Olympes dont on ne redescend jamais...
    Luc Potvin
    Verdun

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Je me sens personnellement plus en solidarité avec ceux qui aiment et qui veulent encore défendre l'indépendance de la France contre l'oligarchie apatride, je pense à Marine Le Pen qui a beaucoup de qualités et à François Asselineau, qui n'aime pas la première mais qui défend pourtant des idées proches sur la France, ou encore à Nicolas Dupont-Aignan. En ces temps de multiculturalisme et de «déculturation» pure et simple, je crois que c'est à travers la nation que la solidarité des humbles de ce monde trouvera le mieux sa voie. Indépendantistes de tous les pays unissez-vous !
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Vous nous demandez là un bien grand sacrifie d'appuyer (moralement) cet homme qui a fait alliance avec Paul Desmarais, le pire ennemi de l'indépendance du Québec.
    C'est difficile à pardonner.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Monsieur Dupras,
    Sarkozy c'est la version française de Harper, Charest ou Legault. Il est l'incarnation du "Gestell", c'est à dire le dispositif utilitaire qui régit la société.
    Le "Gestell" met l'argent comme valeur suprême et veut des êtres humains sans racines, dépourvus de leur personnalité, afin qu'ils ne soient que des producteurs-consommateurs pouvant se rendre utiles au grand capital.
    J'ai été heureux d'apprendre que Dominique de Villepin est maintenant candidat.
    Monsieur de Villepin a proposé le printemps dernier d'établir un revenu universel afin que tous puissent vivre décemment en France. Il s'agit là d'une véritable mesure progressiste.
    http://www.lespacearcenciel.com/dominique-de-villepin-propose-le-revenu-universel.html

  • Mikaël St-Louis Répondre

    12 décembre 2011

    Sarko est le penchant français de Harper, Charest, Obama, Merkel et j`en passe...
    Si vous aimez ce tueur et bien tant pis pour vous. Fermez-vous les yeux et suivez en mouton ce dictateur déguisé. Car Sarko l`a bien dit : Personne ne lui empechera d`instaurer le Nouvel Ordre Mondial en Europe...
    Les autres candidats en France ne sont pas mieu, mais de la à faire l`éloge d`un trou de cul, vous auriez pu vous retenir!!!

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Mais vous êtes aveugle dites-donc. Sarkosy en en train de faire à la France ce que Charest fait au Québec, la vendre à la pièce, la faire disparaître dans le grand tout oligarchiques des banquiers véreux. Il prône le fédéralisme ce qui aurait comme effet de reduire les différents pays de la zone euro en provinces transformant leur cultures propres en vague régionalismes, en dialectes folkloriques. Il est en voie de détruire la France au profit d'Israël et de ses banquiers. Réveillez-vous. Parlez-en aux Français en métropole.
    Ivan Parent

  • @ Richard Le Hir Répondre

    12 décembre 2011

    M. Dupras,
    Épouvantable ! Il ne faut vraiment rien connaître à la politique française pour écrire des choses pareilles, aussi bien écrites soient-elles. Et il faut en plus se demander pourquoi vous "spinnez" en faveur de Sarkozy au Québec. Ce ne sont pas les quelques voix des Français qui vivent ici et qui auront le droit de vote à la présidentielle française qui risquent de faire une différence.
    Mais qu'à cela ne tienne, votre texte me fournit une excellente occasion de ramener à la surface deux textes que j'ai écrits sur Sarkozy il y a maintenant plus d'un an :
    Le vrai visage de Sarkozy
    http://www.vigile.net/Le-vrai-visage-de-Sarkozy
    La stupéfiante symétrie des destins de Charest et Sarkozy
    http://www.vigile.net/La-stupefiante-symetrie-des
    Comme ça, au moins, les lecteurs de Vigile pourront se faire une opinion.
    Que le meilleur gagne !
    Richard Le Hir

  • Antoine Dubé Répondre

    12 décembre 2011

    Bien que nous n’ayons pas à prendre parti dans les élections françaises, avouez avec moi que Sarkozy ne s'est pas gêné pour prendre position à plusieurs reprises en faveur du Canada contre le Québec brisant ainsi la position traditionnelle de son parti envers le Québec. Je ne comprends que vous semblez avoir échappé ses déclarations et qui avaient choquées énormément M.Parizeau et Madame Beaudoin notamment, peu après son entrée en fonction comme nouveau président. Si cela est un moindre mal que devons-nous attendre du mal tout court.