Prêts à tout pour nous vendre à très bas prix

Statu quo

Alors qu’ils se vendent à très vil prix

Tribune libre

Les défenseurs invétérés du « fédéralisme », forts de leur fonction de protecteur de l’ordre établi, gardiens du système d’exploitation, timoniers de la soumission à tout prix, tortionnaires de la vérité, scrous de la réserve provinciale québécoise, penseurs insensés de nos défaites historiques. Eux qui se plaisent et se complaisent dans l’auge, ô comme ils se gavent tels des porcs engraissés!

Prêts à tout pour nous vendre à très bas prix alors qu’ils se vendent à très vil prix.

Ils claironnent, vautrés dans leurs paradis fiscaux, qu’il nous faut hélas encore vivre l’enfer des fins de mois incertaines. Ils négocient nos éternels reculs pendant qu’ils continuent leurs fumeuses tractations mafieuses avec leurs copains malfaiteurs – et donateurs.

Ils sont la quintessence de la soumission, prostrés devant Ottawa et en pâmoison devant le grand capital, en adoration devant les multinationales. Habitués de quémander d’un côté et de voler de l’autre. Apôtres inconditionnels de la génuflexion, ils feignent de ne pas comprendre pourquoi certains osent résister.

Ces monarchistes invertébrés craignent plus que tout la colère du peuple et c’est pourquoi ils se hâtent de rapiner le plus possible avant que la masse ne se réveille de son coma neuroleptique.

À une autre époque, ils auraient fait partie de l’Inquisition, massacrant avec l’assentiment de leur dieu les mécréants qui ne pensent pas comme eux. Aujourd’hui, leur dieu se nomme argent et jamais ils n’en auront assez.

En d’autres endroits, ils furent des Commissaires du peuple, s’arrogeant le droit du plus fort de violemment réprimer tous les réfractaires au fédéralisme soviétique.

Ailleurs, ils colonisaient les peuples dits barbares pour leur bien-être : n’était-ce pas le fardeau de l’homme blanc?

En France occupée et vaincue, ils vendirent très tôt leur cul à l’occupant allemand... « Faut bien survivre ». De Français, ils n’en devinrent pas moins des collaborateurs.

Ici, au Canada, ils collaborent à un système qui confine le peuple québécois dans la gestion provinciale des « vraies affaires ». Ils se font les protecteurs d’un régime qui a exterminé les dignes peuples amérindiens et a foutu les survivants dans des réserves « pour leur bien ». On devrait plutôt dire « pour leurs biens ». Tout ça dans la plus stricte légalité, droit né de la Conquête, droit du plus fort.

Ici, ils pillent de façon éhontée tout ce qui peut se vendre, et se sacrent éperdument des conséquences comme de l’an quarante. Ici, dans la vulgaire propagande de Power Corporation, les mercenaires pondent des publireportages sur les bienfaits de la privatisation des services publics. Ici, comme à Radio-Cadenas, télévision de l’État ennemi, ils promeuvent « la guerre humanitaire », les bombardements « pour la démocratie »; tout homme ou femme debout, qui ose résister, est un terroriste. Ceux qui jouissent des moyens de destruction ne font que leur travail, ils ne font qu’obéir aux ordres...

Pourtant, du haut de leur chaire, pédants et fiers, ils ne valent pas bien cher; même s’ils s’appuient sur le système pour se défendre (c’est-à-dire attaquer), quand leur régime s’écroulera, qu’ils n’auront plus de laquais pour obéir à leurs ordres, tous ces petits patrons vauriens verront bien qu’ils ne valent rien.


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2 commentaires

  • Pascal Audry Répondre

    17 novembre 2015

    Monsieur Gignac,
    Effectivement, que dire de ces malotrus rampants... comme vous dites, et je suis bien d’accord, "nous ne sommes pas sortis du bois".
    En parcourant le Devoir de hier, justement, je tombe sur un article parlant du Premier Minus Couillard. Ce dernier, l’un des apôtres des plus soumis, se sert des attentats à Paris pour, encore une fois, jeter du fiel sur ses ennemis politiques.
    Voyez plutôt : « Le chef libéral, Philippe Couillard, croit qu’en proposant des politiques censées correspondre aux voeux de la population, le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont encouragé le "démon" de l’intolérance à l’endroit des nouveaux arrivants. [...] Le chef libéral a indiqué qu’il éprouvait toujours une "inquiétude" face à l’intolérance au Québec. "Il ne faut pas nier qu’on a chez nous les mêmes démons [que ceux] que les autres sociétés démocratiques connaissent, dont la peur de l’autre, dont la tentation facile du rejet de l’étranger, dont la xénophobie" a-t-il dit »
    (page A5 du Devoir du lundi 16 novembre 2015).
    Nous ne sommes pas loin de la même logique malhonnête qui fait porter le blâme sur la victime plutôt que sur l’agresseur, par exemple dans un cas de viol : "elle portait une jupe trop courte qui attirait le regard des hommes...".
    Je digresse.
    Pour en revenir à votre point, M. Gignac, ce qu’il faut penser de ces politiciens vendus au multiculturalisme, je ne saurais vous dire ; moi ce que j’en pense, je ne suis pas certain que je peux l’écrire sans verser dans les propos haineux truffés de termes grossiers !
    Justement par peur d’être accusés de racistes, de xénophobes, de tortionnaires, de nazis, ces soumis sont prêts à accepter tout et n’importe quoi, en autant bien sûr qu’il ne s’agisse pas des volontés de "leur" peuple. Là, ça ne passe jamais bien sûr, car ces êtres illuminés voient le nationalisme comme l’incarnation des crimes du Troisième Reich. Surtout le nationalisme québécois en fait... car dans leur perfidie hypocrite, ils se font très canadian, très american... tous les nationalismes sont bons sauf le nôtre. Toutes les revendications valent la peine d’être écoutées, sauf les nôtres.
    Bien sûr pour le Quebec Liberal Party, il est hors de question d’envisager des politiques de laïcité. Voyez comment ils parvinrent, avec l’aide de la médiacrassie canadian et québécoise, à transformer un projet tendant vers la laïcité en un projet digne des lois raciales allemandes sous Hitler ! De un, ils sont absolument vendus au multiculturalisme pour des raisons stratégiques, électoralistes : ce sont leur électeurs ; de deux, ils sont confortables avec cette politique imposée par Trudeau père ; de trois, jamais il ne leur viendrait à l’esprit de remettre en question le régime, tout autant illégitime soit-il, d’Ottawa. C’est leur pain et leur beurre. Et l’argent du beurre aussi.
    Ainsi, comme le conclut le professeur Zarka dans son article, il faut réaffirmer les principes républicains pour contrecarrer l’esprit de ces gens prêts à tuer au nom de leur dieu. Le Québec étant ce qu’il est, c’est à dire une colonie soumise et exploitée par un régime monarchiste où tous sont sujets de "sa majesté", on est loin du compte. "On est pas sortis du bois"... cr***sse non !

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2015

    Monsieur Audry
    Et que penser des courbettes de nos politiciens québécois face au multiculturalisme "canadian" qui est en train de nous aliéner davantage et de nous assimiler à petit feu? Ce matin, en lisant un quotidien, je suis tombé sur un article fort intéressant, en rapport avec les derniers évènements de Paris, écrit par un professeur français qui a enseigné à l'université La Sorbonne et qui. présentement, enseigne à l'université de Pékin.
    Voici l'avant-dernier paragraphe de son article qui s'applique très bien ici au Québec: - "Ce qui est en jeu ne relève pas seulement de la sécurité, mais également de l'état d'esprit. L'heure des concessions intellectuelles, culturelles ou prétendument religieuses doit être close. Ce qui veut dire que les sociétés occidentales, et la société française en particulier, doivent sortir de leur tendance à reculer devant les exigences de plus en plus radicales du multiculturalisme touchant l'éducation, les modes de vie et les valeurs. Nous avons assisté, ces dernières années, à une sorte de démission insensible, mais profonde, devant des exigences visant à défier la résistance des sociétés démocratiques." -
    Il parle des valeurs de laîcité , d'égalité, de l'universalité de la citoyenneté. Avec nos politiciens carriéristes à Québec, au service de la LOI SUPRÊME D'OTTAWA, ils n'ont pas fini de ramper. Nous ne sommes pas sortis du bois, je vous l'asssure!
    PS: C'est signé par Yves Charles Zarka. L'article parait dans le Devoir d'aujourd'hui et le titre est le suivant: NOUVEAU TERRORISME.
    André Gignac 16/11/15