Interrogée sur sa vision de la politique étrangère lors de l'émission Elysée 2017, la candidate du Front national a fait l'éloge d'un monde multipolaire, et prôné la liberté des nations à préserver leurs particularismes.
«Je ne serai soumise absolument à personne», a martelé la désormais ex-présidente du Front national, Marine Le Pen, alors qu'elle était interrogée durant l'émission Elysée 2017 de TF1, le soir du 25 avril, sur les rapports qu'elle entretiendrait avec les Etats étrangers si elle était élue. A cette occasion, la prétendante à l'Elysée a rappelé son attachement à un monde multipolaire, dans lequel la liberté de la France ne serait bradée à aucune puissance étrangère.
En matière de politique étrangère, la candidate à l'investiture suprême a fait savoir que ses choix seraient déterminés uniquement par les intérêts de la France et des Français. A ce sujet, l'ex-dirigeante frontiste a loué le refus du président Jacques Chirac de soutenir les Etats-Unis dans leur intervention militaire en Irak violant le droit international, en 2003. «Cette France qui dit non, il faut la faire revivre, il faut qu'elle ressuscite», a appelé de ses vœux la responsable politique, en regrettant qu'au cours du quinquennat Hollande, Paris ait suivi toutes les décisions de Washington, même lorsque elles étaient contraires à l'intérêt de la France.
Pour autant, Marine Le Pen a tenu à préciser qu'elle n'avait aucune animosité envers les Etats-Unis. «Je n'ai aucune raison de traiter [l'Amérique] avec bellicisme, avec hostilité», a-t-elle assuré – tant que Washington ne prend pas des décisions allant à l'encontre des intérêts français.
Plus globalement, la candidate à l'élection présidentielle a exprimé son souhait d'entretenir des relations respectueuses avec l'ensemble des nations du monde, remarquant au passage que les dirigeants français avaient, selon elle, manqué de respect pour les électeurs de Donald Trump aux Etats-Unis comme pour ceux, au Royaume-Uni, qui avaient voté pour le Brexit.
«Ceux qui ont voté pour la France insoumise, je les vois mal voter pour la France soumise»
Ce projet d'indépendance de la France sur la scène internationale, a affirmé l'eurodéputée, s'oppose frontalement à celui porté par son rival Emmanuel Macron qui, lui, devrait rebuter les partisans de Jean-Luc Mélenchon. Elle a précisé : «Ceux qui ont voté pour la France insoumise, je les vois mal voter pour la France soumise [de Macron].»
Enfin, outre la liberté des nations en matière de politique étrangère, Marine Le Pen a prôné une liberté des peuples à préserver leur culture, leurs traditions. «Ce que les nations attendent, c'est [d'être] respectées dans leur choix, dans leur mode de vie [...] je défends le droit de tous les peuples à leur culture», a-t-elle souligné.
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