Comme moi, vous avez lu ou entendu l'information. Un soldat canadien a été tué en Afghanistan par un tir «ami» provenant d'un avion de l'Otan.
Mais quels sont les pays membres de l'Otan, participant aux opérations en Afghanistan, et qui y utilisent leur aviation de chasse? Ou je me trompe du tout au tout. Ou seuls les USA disposent d'avions de chasse sur ce théâtre d'opérations. Alors?
Alors, nous pouvons imaginer d'ici comment se construit «l'information» dans nos grands médias. Les services de «communication» (pas de propagande. De communication) des forces armées canadiennes rédigent, non pas un communiqué, mais un bulletin de nouvelles en tous points semblable à celui qu'aurait rédigé une agence de presse. On y rapporte évidemment ce regrettable accident causé par une erreur d'un avion de «l'OTAN». Notez la nuance. Pas un avion américain. Non. Un avion de l'OTAN. Le texte ainsi rédigé est expédié à une agence de presse.
Celle-ci est très reconnaissante de ce que l'expéditeur attentionné a pris la peine de faire le travail à sa place. Elle n'a plus qu'à refiler le texte tel quel aux différents médias : presse écrite, TV, radios. Ces derniers à leur tour, vont diffuser le document tel qu'ils l'ont reçu. Cette façon de procéder est évidemment à l'avantage de tout le monde. Les «communicateurs» qui ont rédigé l'information sont assurés qu'elle sera diffusée dans la forme qu'ils lui ont donnée et qui leur convient. L'agence de presse et les media font des économies par ces temps de compressions budgétaires. Seul le citoyen n'y trouve pas son compte. Il croit être «informé», alors qu'on lui refile ce que les «communicateurs» veulent lui faire accroire. C'est tout de même plus subtil que la censure brutale pratiquée dans certains «pays sous-développés» qui n'ont pas encore accédé à la «démocratie». Mais c'est bien plus efficace. Au lieu de nous empêcher de savoir. On nous dicte ce qu'il faut apprendre.
Notons au passage que «nos meilleurs et plus puissants alliés» ont amélioré leur score. Ils se sont contentés d'une victime au lieu de quatre la dernière fois.
Joseph Berbery
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