Le proxénète récidiviste et ex-Wolf Pack Téchelet Pierre de Bellefeuille a de nouveau été accusé pour des gestes similaires à l’encontre d’au moins une victime adulte.
L’homme de 37 ans a été accusé notamment de traite de personne, de proxénétisme, de séquestration et de voies de fait, jeudi, au palais de justice de Saint-Joseph, en Beauce.
Neuf chefs d’accusation ont été déposés. Les délits auraient été commis cette année.
Le proxénète s’est fait connaître en 2002 dans la foulée de l’opération Scorpion qui visait à démanteler un réseau de prostitution juvénile à Québec.
Dix-sept ans après, il a encore reçu la visite des policiers de la Sûreté du Québec, à Vallée-Jonction, où il demeure selon l’adresse fournie.
Des recherches
« Pour l’instant, l’enquête nous a permis d’identifier une victime. Cependant, il est possible qu’il y en ait d’autres. L’enquête se poursuit », a indiqué Louis-Philippe Bibeau, porte-parole de la Sûreté du Québec.
Au fil des ans, d’autres individus associés comme lui à l’opération Scorpion ont continué à faire les manchettes pour des dossiers semblables.
La poursuite s’est opposée à sa remise en liberté. L’accusé demeure détenu et est attendu en cour le 15 octobre pour la suite des procédures.
Condamné trois fois
Pierre de Bellefeuille a une longue feuille de route devant la justice, ayant entre autres été condamné déjà trois fois pour proxénétisme.
En 2009, Pierre de Bellefeuille s’était reconnu coupable de cette infraction criminelle, ainsi que d’avoir intimidé des policiers de Québec en les photographiant à l’intérieur d’un poste de police.
Alors âgé de 26 ans, il avait admis avoir vécu des fruits de la prostitution d’une jeune femme d’une vingtaine d’années entre l’été 2006 et l’automne 2008.
Plus récemment, en 2015, il avait écopé d’une peine de 57 mois de prison pour une histoire de proxénétisme et d’extorsion à l’encontre d’une jeune prostituée de 19 ans.
Lors de l’opération Scorpion, un coup de filet sans précédent, la police de Québec a procédé à l’arrestation de 16 proxénètes qui contrôlaient 70 filles mineures de 14 à 17 ans. Quinze clients ont subi le même sort.
— Avec la collaboration de Jean-François Racine