L’affaire de la Bâtonnière

Un jupon qui dépasse vraiment trop

Une vulgaire affaire d’intérêts se cache sous le noble manteau des principes

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Une intervention grossière par son indécence

Cet éditorial a été rédigé en collaboration avec Jean-Claude Pomerleau
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Depuis le début, cette affaire sent mauvais. Éventée par La Presse au service d’intérêts bien connus (les Desmarais, les grands cabinets d’avocats et le PLQ) pour discréditer la bâtonnière nouvellement élue à une forte majorité, elle est relancée aujourd’hui par quatre anciens premiers ministres (Lucien Bouchard, Pierre-Marc Johnson, Daniel Johnson, Bernard Landry) dont au moins trois (Bouchard et les deux Johnson) sont bien connus pour les rapports qu’ils entretiennent avec l’Empire Desmarais.

L’intervention de Lucien Bouchard pue la tartufferie à plein nez. N’est-ce pas ce même Lucien Bouchard qui, lorsqu’il était premier ministre, s’est entendu avec son vis-à-vis et ancien comparse conservateur Jean Charest pour inciter les députés de l’Assemblée Nationale à adopter une motion inique et sans précédent condamnant Yves Michaud sans même l’avoir entendu pour des propos qu’il n’avait jamais tenus ? N’est-ce pas cet homme, complètement dénué de principes, qui a compromis à la face du monde l’intégrité et la réputation de notre institution la plus sacrée ? Et il s’érigerait aujourd’hui en « p’tit père la vertu » pour faire la leçon à la bâtonnière ?

Comme le disent nos amis du Sud, « Give us a break ! ».

Les compromissions de toutes sortes de Lucien Bouchard défraient la chronique depuis quelques années et ont été abondamment documentées sur Vigile. La constante qui s’en dégage est que c’est la plupart du temps au service des intérêts de l’Empire Desmarais, que ce soit dans le dossier de la Caisse de dépôt ou dans celui du pétrole et du gaz, et c’est sans compter tous les autres dont aucun écho ne nous est encore parvenu.

De toute évidence, il est devenu impératif pour certains d'éliminer la Bâtonnière, arrivée en poste suite à une première élection démocratique qui a vu le candidat des grands cabinets d'avocats mordre la poussière. L'arrivée de Me Khuong à la tête du Barreau est d'autant plus inquiétante pour l'establishment qu'elle est l'épouse de Marc Bellemare. Rappelons que ce dernier a été à l'origine de la Commission Bastarache, et que, lors de l'élection de 2012, il déclarait à Sherbrooke que Jean Charest avait été à la tête du « régime le plus corrompu de l'histoire récente ». Pas rassurant pour les grands cabinets d'avocats, au coeur des réseaux d’affairistes dont certains sont très liés au Parti Libéral du Québec.

Ce qui demeure inconnu dans cette affaire, c’est le motif précis pour lequel les intérêts Desmarais jugent si vital de se débarrasser de la Bâtonnière. Ce motif doit être très grave pour justifier le recours à une stratégie si agressive et la mobilisation d’un tel commando de choc. Car on n’a pas lésiné sur les moyens pour éliminer la Bâtonnière. Jugez-en vous-mêmes :

- D'abord le coulage d'une entente confidentielle sous scellés judiciaires qui a pour effet de remettre en question l'intégrité de l’administration de la justice (ce qui ne semble pas être un sujet de préoccupation pour les quatre ex-premiers ministres; ni pour les ministres libérales de la Justice et de la Sécurité publique qui avaient l’obligation de faire enquête pour d’assurer de l'intégrité des institutions auxquelles les quatre ex-premiers ministres se disent si attachés).

- L’entente coulée se retrouve entre les mains de La Presse, l’organe officiel du PLQ et de l'establishment, dont « l'actionnaire de contrôle» est la famille Desmarais (à laquelle, coïncidence opportune, trois des quatre ex pm signataires de la lettre demandant le départ de la Bâtonnière sont «liés»).

- Un blitz du conseil d’administration du Barreau contre la Bâtonnière, laquelle résiste et riposte.

La fermeté de cette résistance surprend le conseil d’administration du Barreau, d’autant plus que la base des membres du Barreau se porte au soutien de la Bâtonnière, et obtient la tenue d’une assemblée extraordinaire pour lui exprimer sa confiance, ce qu’elle fera à 68 % lors d’un vote à l’issue duquel la bâtonnière offrira de démissionner si les membres du conseil d’administration en font autant, et si de nouvelles élections sont organisées.

C’est dans ce contexte qu’il faut évaluer l’intervention des quatre anciens premier ministres dans le but de substituer leur prestige et leur autorité, avec le magistère moral qu’ils sont censés leur conférer, au vote des avocats. Une technique éprouvée qu’affectionnaient particulièrement les autorités religieuses au temps de la grande noirceur. Du Bouchard tout craché !

Redisons-le, trois des quatre anciens premiers ministres sont des pions confirmés de l'Empire Desmarais (les deux frères Johnson et Bouchard) Quant à Bernard Landry, on se demande ce qu’il vient faire dans cette galère. La réponse la plus charitable est qu’on a abusé de sa naïveté et qu’il s’est encore fait rouler, comme dans l’affaire Michaud.

Un match à finir donc, et dont l’enjeu dépasse largement le cadre du Barreau. Cet enjeu, c’est celui du contrôle de nos institutions et de la capacité de la base de les défendre contre la main-mise d’un establishment avide de s’en servir pour promouvoir ses propres intérêts dans l’opacité la plus totale.


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28 commentaires

  • Chrystian Lauzon Répondre

    16 septembre 2015

    Suite d’une cause infinie… quand le crime paie…
    Un Québec demeure flottant, sans droit de réponse et d’information autorisé à ses citoyens : lieu perpétuel perpétué d’obscurantisme où la cause démocratique associée à la démanipulation médiatique se révèle encore ici indéniablement liée à la Cause nationale d’un Québec à libérer : « l’indépendantisme », tel le droit à la présomption d’innocence, refusé sur tous les plans aux citoyens québécois. Sortir du régime britannico-monarchiste, c’est sortir le juridique du régime fédéraliste et libéral d’oppression socio-politique. Qu’attendent les Marc Bellemare et Lu Chan Khuong victimisés systémiquement, pour se faire publiquement indépendantistes et conseillers juridiques aux côtés de PKP? Les conflits d’intérêts pullulent chez les libéraux au pouvoir. Montrons-les, démontrons-les juridiquement!

    Citation tirée de http://www.journaldemontreal.com/2015/09/15/lex-batonniere-vide-son-sac :
    Journaliste : « Votre dossier concernant cet incident avait été déjudiciarisé, mais l’information avait tout de même été coulée à des journalistes. Que pensez-vous du fait que le Barreau ne fera pas d’enquête pour trouver la source des fuites? »

    Lu Chan Khuong : « En 20 ans [d’existence du programme de déjudiciarisation], je suis la seule [qui a fait l’objet d’une fuite]. Qu’on ne fasse pas d’enquête, ça m’a extrêmement déçue. Je m’attendais à ce que la ministre de la Justice protège ce programme. Je m’attendais à ce que le Barreau, dans un objectif de protéger notre système de justice, demande une enquête. »
    C’est une juge qui parle, qui juge le système juridique qu’elle représente, bâtonnière ou pas, pas un ti-clin de service et potineux de coin de rue! les potinages de guenilles, on en a rien à foutre, de la nouvelle à mémère Jean Lapierre, comme des bouteilles de vin de Daniel Breton – nommez-moi qui est sans péché au quotidien? Lancez-lui la première pierre!
    L’essentiel est ailleurs : quand diversion reflète perversion et corruption, des valeurs profondément libérales celles-là, pas qu’individuelles! Cette déjudiciarisation demeure a postériori rien de moins qu’une étrange inculpation camouflée, préméditée précisément, un piège vulgairement comploté. Et résolument flottant par entente énigmatique, "hors-cour" mais pas "hors d'ordre" pour autant, déjudiciarisant le complotisme médiatique!
    Complotisme juridique qui se poursuivra sans mise en accusation : à qui profite ce crime contre les droits de la personne et du citoyen? droit au respect de l’information, juridiquement confidentielle d’une part, et publique sans manipulation de l’opinion d'autre part? Fouille-moé?... Fouillons-Nous collectivement! Car les Couillardiens libéraux nous détroussent ouvertement, impunément et desmaraisquement avec La Presse associée: ce sont nos culottes d'État gruyèrisé qu'ils vendent aux enchères du Bloc fédéraliste pancanadian pour quelques sous de plus dans leurs poches personnelles déjà honteusement obésifiées. Des trous de c... vous dis-je, en toute honnêteté!

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2015

    En complément à l'article de M. Richard LE HIR
    Programme de traitement non judiciaire de certaines infractions criminelles commises par des adultes
    http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/publications/generale/non-judic.htm

  • Chrystian Lauzon Répondre

    12 septembre 2015

    En ce 9/11/15 (date anglo-américaine-souvenir de complotage meurtrier très pratique (practical war act), rien de théorique : terrorisme utile!) eut lieu : une entente secrète bipartite entre la bâtonnière et ses dénigreurs juridiques, tiens-donc?* Et le peuple lui n’aura droit qu’à la version édulcorée de connivence bipartite : censure et déficit démocratique appliqués qui se poursuivent complicitement en « milieu » juridique fermé.
    Retenons que Marc Bellemare fut tout de même le premier avocat à démontrer en cour que le régime britannique parlementaire n’avait de notoirement démocratique qu’un sens partagé libéralement intégré de la corruption, élevé en lobbies d’intérêts privés et privatisant.
    Où sont les ombudsmans, celui supposé Protecteur du citoyen et celui du Conseil de presse du Québec, pour mener à terme la cause, une enquête fouillée, contre l’informateur pratiquant l’illégalité criminelle (sic) d’information juridique auprès de La Presse? La Presse ne devrait-elle pas être sanctionnée pour avoir diffusé servilement ce contenu juridique d’information confidentielle en mode illégal et criminel?… et non sans conflits d’intérêts visibles de manipulation de l'opinion publique : nuire aux Droits de la personne (chartes provinciale et fédérale), aux instances juridiques et publiques elles-mêmes, c’est par rien? Des avocats s’y sont-ils seulement plaints, à ces ombudsmans? À commencer par ces faux puritains opportunistes ultranéolibéraux que sont les Landry**, Bouchard et Johnson frères?
    Pourquoi Bellemare ne défend-t-il pas l’indépendance du Québec ouvertement comme la seule possible voie démocratique à faire advenir? la Cause pour laquelle il n’arrêtera jamais de payer aux yeux des vindicatifs Charest, libéraux et fédéralistes associés, sans même avoir avec évidence la pleine conscience et détermination de la (devoir) représenter avec Justesse et dans son fonds : dénoncer le système britannico-colonial de corruption anti-Québec et promouvoir la nécessité d'en sortir définitivement pour survivre. M. Bellemare, toc, toc, toc?! Êtes-vous vraiment « Maître » d’une telle Cause républicaine, sans parti « pris » ou mains liées? Soyez Cause prenant au moins, si ni « parti pris ou prix », c’est l’unique exigence de la cause pour la Cause… de fait.
    * http://www.journaldemontreal.com/2015/09/11/entente-de-reglement-entre-la-batonniere-et-le-barreau-du-quebec
    **Bernard Landry est chroniqueur permanent pour le fanatique fédéraliste directeur, président et éditeur, de la revue ForceS (comme dans « Power » Corp) Gil Rémillard. Revue directement associée à « l’idée libérale amalgamique»! Quel indépendantiste, particulièrement péquiste, sait ça, en fait cas ou cure? Dans le dernier numéro du magazine, dit «Éte (sic – ces fédéralistes sont en perte d’accent français sur les mots mêmes!) 2015 - No. 182 », M. Landry s’y autogratifie aux côtés de Thierry dit le Frondeur ex-Vandale d’Hydro-Québec. Ce dernier fait la première page gros sourire béat-itude : il se flatte d’un bilan méritoire justifiant tous ses dits (par lui-même) « maigres » salaire et bonus, le pôvre! Que fait un supposé indépendantiste dans cette galère à vermine libérale ultralibéraliste et desmaresque ennemie, où les mots « indépendance », même « souveraineté », sont littéralement prohibés de ses articles complaisants et mielleux : « mous » dirait un avocat vigilien fervent de ce qualificatif se retournant contre lui, puisqu’il se fait discret en compliments ces temps-ci, sur celui qu’il aime appeler son «ami » (personnel?), concernant cette « drôle » d’association de Landry au bouchardisme toujours intéressé de salissage sous couvert d’une éthique sans morale. Cherchez leS erreurS! Que d’avatars ou avortons politiques! Vous ne trouvez pas? Source : http://www.magazineforces.com/node/18
    Tant qu’à jouer de l’ambivalence politique sur le dos de la Cause, pourquoi M. Landry n’écrit jamais sur Vigile? À la guerre, on ne tire pas dans les 2 camps adverses à la fois, à moins d’être bankster et de faire du mot ennemi les 2 machoires angélico-instrumentales du même piège à profit!

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2015

    IL N’Y A PAS HAUTEUR SOUS BARROT
    Le C.A. du Barreau suspend sa bâtonnière
    En confondant la cause, le style et la manière.
    Ces grosses légumes font grand cas
    Des tout petits larcins d’avocats,
    Mais leurs propres forfaits restent dans les ornières.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2015

    On en vient au point de départ de toute cette affaire: Me Khuong est une avocate émérite et, à ce titre, elle a été élue par ses pairs comme primus inter pares des avocats et des avocates de son barreau.
    Ses états de service plaident pour son intégrité, sa maîtrise des dossiers auxquels elle donne le meilleur d'elle-même. Point barre.
    En ce qui concerne les mécréants qui veulent l'écarter, la seule réponse à leur fournir: « No paseran! ».
    Post-scriptum: En ce qui concerne Bernard Landry, la cause est entendue: cet homme mange à tous les râteliers qui se présentent.
    Pour ce qui est de la famille Desmarais, nous le répétons: la seule chose valable est de les remettre en faillite comme leur patriarche l'a été lorsqu'ils possédaient leur compagnie d'autobus

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2015

    Et si la commission Bastarache était passée à côté de quelque chose?
    Avant de nommer un juge, le gouvernement consulte ce qu'il appele pudiquement la communauté juridique: les juges en chef et le barreau. Le racket des charges publiques se ferait-il à ce niveau? Le nid de vipère se trouverait-il là?
    Je n'en sais rien, je n'ai aucune information particulière mais c'est la seule chose qui me vient en tête qui puisse être assez grosse pour justifier pareils gestes extraordinaires.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2015

    Que la bâtonnière en instance fut-ce magnétisée par des chiffons affichés à 400$, lesquels se retrouvent dans les friperies à 5$ six mois plus tard en dit déjà un peu long sur la solidité des valeurs de la personne. Car s'il y eut déjudiciarisation, c'est qu'il y eut matière. Que Simmons propose des jeans à 400$ (sans doute fabriqués en Asie), un scandale en soi, ne justifie pas que l'on s'approprie la guenille sans passer à la caisse.
    La dame a certes bien des qualités. Mais que je sache, elle n'a jamais déclaré ouvertement sa lutte à l'encontre des Desmarais et des libéraux. Une guerre de clans, une vendetta éventuelle peut-elle représenter ce dont le Québec a le plus besoin pour se tirer d'affaires ? Le chiffon bleu contre le chiffon rouge ?
    Ce qui nous ramène à Bernard Landry.
    Celui qui un jour, après avoir fait un pas remarqué contre les chiffons rouges (le drapeau canadien), se replia misérablement comme il le fit dans l'affaire Michaud. Je trouve bien sympathique la personne de Bernard Landry mais son amour de l'ALENA et de l'Union européenne, modèle qu'il souhaite pour le Québec, bref son amour maintes fois réitéré pour tout ce qui représente le mondialisme fait de lui une personne qui n'a rien à voir avec l'indépendance du Québec. Je m'étonne donc de ce que Richard LeHir s'étonne que Bernard Landry se sente en bonne compagnie avec Lucien Bouchard, Pierre-Marc Johnson et Daniel Johnson. Sans doute par charité, mais charité pourquoi ?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2015

    4 anciens premiers ministres dont un (Pierre Marc Johnson) qui négocie en secret pour le Québec des accords de libre échange, ne seraient pas au courant que l'état de droit est dans le collimateur des tenants du néolibéralisme? Ce n'est pas crédible.
    Mais soyons lucides, la bâtonnière aurait dû quitter son poste temporairement le temps que la lumière se fasse sur les accusations de vol à l'étalage. Au delà de la présomption d'innocence, c'est la confiance du public envers l'institution qui est en jeu.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    4 septembre 2015


    La cause de la Bâtonnière sera entendu, devant des juges post it ? Avis de recherche : Quels liens ces juges ont ils avec le PLQ ?
    ...
    (...)
    C’est devant l’honorable juge Bernard Godbout que le dossier opposant la bâtonnière Lu Chan Khuong et le conseil d’administration du Barreau du Québec sera entendu.

    C’est ce qui a été décidé par le juge en chef associé Robert Pigeon, dans le but de «procéder rapidement à cette affaire» qui devrait être entendue, sur le fond, en octobre.
    (...)
    Toutefois, ce matin, dans le cadre d’une conférence de gestion, l’avocat de la bâtonnière, Me Jean-François Bertrand, a annoncé au Tribunal son intention de déposer une requête en déclaration d’inhabilité pour que les avocats représentant le C.A soit écartés du dossier.
    (...)
    Toutefois, il a invité les avocats à réfléchir sur les répercussions que pourraient avoir une telle requête et sur les délais que cela pourrait entrainer.

    « Malgré les délais, ma cliente subit des répercussions importantes à travers les journaux et je ne peux renoncer à cette requête en lien avec les dommages subis», a mentionné Me Bertrand.
    http://www.journaldemontreal.com/2015/09/04/affaire-lu-chan-khuong-le-juge-qui-tranchera-la-cause-maintenant-connu

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2015

    Bonjour monsieur Le Hir,
    En presque totalité, j'apprécie vos chroniques et éditoriaux. Mais concernant la question de la bâtonnière, c'est elle en premier qui s'est tiré dans le pied, et elle n'a pas le choix de démissionner. Un oubli de payer! Tous les voleurs de marchandises pris la main dans le sac pourraient invoquer ce motif! Et des avocats voleurs, c'est pas nouveau! Son entente «confidentielle» n'était-elle pas déjà un aveu, le camouflage d'un geste dont elle connaissait les conséquences?
    Le couillon de Couillard nommera quelqu'un d'autre et son successeur, quelqu'un d'autre aussi. Dans l'état actuel des institutions judiciaires, ça ne changera pas grand chose pour le citoyen lambda.
    Quant à l'affaire politique, les pions des Desmarais s'amusent comme des petits fous.
    Quant au mécréant Bouchard et au suiveux Landry, ils sont égaux à eux-mêmes. Aucune surprise de ma part.
    Je vous invite à poursuivre vos combats tout en vous soulignant que jusqu'à maintenant, le renouveau nécessaire pour faire du Québec un pays ne m'apparaît pas encore à l'horizon. Le pays ne se fera pas par des règlements de compte, mais par un solide projet capable d'initier le renouvellement politique de l'Occident. Je ne vois pas encore comment cela pourrait se faire avec l'équipe actuellement en place.
    Mais je garde espoir!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2015

    Bernard Landry : il fallait l'entendre vanter les mérites de Paul Desmarais dans la foulée d'André Pratte à TLMEP ya pas longtemps....Quel triste sire! Et dire qu'il est dans l'ombre de PKP...pas rassurant pour obtenir un discours clair et pertinent!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 septembre 2015

    Non, mais, des jeans à 400$... au départ... ça doit être remboursable par la RAMQ... sont sûrement thérapeutiques en quelque sorte... rembourrés par endroits stratégiques?... ethniques?... que nos experts en éthique fassent leurs devoirs, à la base... pour certaines considérations, on peut se sentir nerveux de présenter ses achats aux sarcasmes de caissières non médicales... Ne pourrait-on pas protéger nos célébrités de toute agression dans les grandes surfaces?

  • Jean Lespérance Répondre

    3 septembre 2015

    Excusez la faute: Les motifs pour lesquels on ne veut pas d'une bâtonnière non libérale. Le mot non a toute son importance.

  • Jean Lespérance Répondre

    3 septembre 2015

    Monsieur Le Hir,
    Je pensais m'être bien fait comprendre concernant le ou les motifs pour lesquels on ne veut pas d'une bâtonnière libérale. Je vais donc le répéter, on veut une bâtonnière qui va coopérer avec le CA libéral pour suggérer des noms d'avocats libéraux comme juges. Je précise, advenant que des amis libéraux se fassent prendre dans des magouilles de toutes sortes, on compte sur un juge libéral pour donner une sentence bonbon ou tout simplement absoudre les ti-zamis libéraux. Là, si on ne me comprend pas, je vais tomber sur le dos ou à la renverse. Comme vous avez confiance en Landry, on peut comprendre que vous ayez confiance au système judiciaire. Il y a des illusions qui sont difficiles à faire disparaître. Et dans le PQ, les gens ne sont pas au bout de leurs surprises.

  • Mario Pelletier Répondre

    3 septembre 2015

    Au sujet de Bernard Landry, il fallait l'entendre faire l'éloge d'Henri-Paul Rousseau au Canal Argent (TVA) le 15 juillet dernier, lors d'une émission portant sur les 50 ans de la Caisse de dépôt. Pour lui, c'est un véritable «génie de la finance» qu'on a lapidé injustement sur la place publique. Pas étonnant qu'il défende ainsi celui qu'il avait lui-même choisi à la tête de la Caisse, en 2002 ! Rousseau, «génie de la finance» qui a précipité la fin de la Bourse de Montréal, accéléré la décadence financière de Montréal au profit de Toronto, sans compter les dizaines de milliards perdus, etc., etc. Et Landry, ancien premier ministre péquiste (et, en principe, souverainiste), célèbre ce Rousseau. Étonnant, n'est-ce pas ? Pour le moins...

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2015

    Si cette entente existe, j'imagine que La Presse n'est pas seule à en détenir un exemplaire. J'ai du mépris pour ceux qui détiennent une vérité d'intérêt public et qui la cache pour satisfaire leurs intérêt privés.
    Si elle existe cette entente, qu'on la rende publique. Si elle n'existe pas, qu'on cesse la chasse aux sorcières

  • Jean Lespérance Répondre

    3 septembre 2015

    Présentement le Barreau est tellement pourri que même avec une nouvelle bâtonnière, elle ne pourra pas imposer quoique ce soit. En foutant tout le CA à la porte, il pourrait y avoir de l'amélioration mais ça ne serait pas pour longtemps. Ce Barreau est comme un barreau de chaise sans colle ou sans intégrité. Ce n'est pas d'un nouveau Barreau dont nous avons besoin, mais d'un tribunal du peuple. Quel genre de tribunal du peuple? Celui que je décris dans Projetsdeloi.com, section Justice pour tous. Projetsdeloi.com barré par Yahoo, il faut passer par Google.
    Il y en a qui se font des illusions en pensant que la justice est séparée du politique. Ma mère m'a appris ça. Elle disait: mon avocat (Duranleau) était conservateur, alors quand on devait passer devant un juge libéral, on faisait remettre la cause à plus tard. Il y en a eu beaucoup de remises de causes. Voulant avoir plus de chances de gagner, elle prit un avocat du Parti libéral, le même que son chiro Pierre Gravel qui voulait que les chiros soient acceptés comme des professionnels de la santé. Peine perdue, il ne valait rien. En visite chez son chiro, elle lui dit, je l'ai vu avant hier. Comment ça tu l'as vu avant hier? Il m'a chargé des frais de représentation pour être allé à Québec, il ne pouvait pas être à Québec et à Montréal, ah! le ta... on a payé des frais pour rien. Ça fait 30,000$ qu'on lui a donnés. Merci de me l'avoir dit. Tu ne me dois rien, c'est moi qui te dois de l'argent.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2015

    J'ai toujours cru à l'honnêteté de Bernard Landry jusqu'à ce qu'il louange les grandes qualités de Paul Desmarais à Tout Le Monde en Parle suite à son décès.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2015

    Ou loge Pierre Cloutier?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2015

    M. Le Hir, une analyse très éclairante de votre part qui, une fois de plus, frappe en plein dans le mille. Une analyse à la conclusion d'une grande lucidité: "Cet enjeu, c’est celui du contrôle de nos institutions et de la capacité de la base de les défendre contre la main-mise d’un establishment avide de s’en servir pour promouvoir ses propres intérêts dans l’opacité la plus totale." Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2015

    Bravo M. Le Hir pour cet article.
    En effet, on se demande ce que Bernard Landry vient faire dans cette galère.
    Je me dois de lire le livre de Robin Philpot : «Derrière l'État Desmarais» acheté il y a quelque temps mais pas encore lu!
    Les couteaux volent bas contre la Bâtonnière.
    Deux paires de jeans de 400 $ pièce! Processus dé-judiciarisé!!!
    C'est tout ce système de dé-judiciarisation qui prend l'eau. Paraîtrait que 100 000 personnes en profitent au Québec!!!
    Se rappelle-t-on du geste de notre jeune député M. Claude Charron qui avait dérobé un manteau chez Eaton's, il y a plusieurs années...
    Je vois comme un parallèle entre les deux événements : comme de l'auto-sabotage devant de très grandes tensions...Nous sommes de chaire et de sang et non pas fait d'acier et de titane.
    Merci encore pour l'article,
    Paul Monfils

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2015

    On a fait entrer trois loups dans la bergerie et un louveteau a suivi. On se demande pourquoi Jean Charest n’a pas lui aussi signé ce vibrant éloge à la rectitude; il avait toutes les qualifications requises pour le faire.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    3 septembre 2015

    Info complémentaire :
    Des pions de l'empire (Johnson et Johnson et Bouchard), c'est Paul Desmarais lui même qui le confirmait dans le Globe and Mail en 2005 :
    (Voir le numéro 1 : Paul Desmarais )
    Globe and Mail
    Published Thursday, Oct. 27, 2005
    The Power 25
    1. Paul Desmarais Chairman, executive committee, Power Corp.
    (...)
    But Desmarais remained pals with Bouchard even after he betrayed Mulroney, founded the Bloc Québécois and almost won the 1995 referendum. Desmarais always doubted Bouchard was a true separatist, and many see his influence in Bouchard's decision to throw in the towel in 2001. Similarly, Desmarais is said to have played a role in persuading Daniel Johnson Jr., whom he employed between 1973 and 1981, to step down as Quebec Liberal leader in favour of Jean Charest in 1998.
    If Desmarais befriends most politicians, he does not hold them all in equally high regard. He has much more admiration for Mulroney, Bouchard and Trudeau, for instance, than for Chrétien or Paul Martin, the former Power exec to whom he sold Canada Steamship. It must go back to that "strong personalities" thing. Desmarais never expected much from Jean Charest and, hence, has not been surprised by his so far lacklustre performance as premier. He supported his recruitment as Liberal leader because it looked like the only way to foil the separatists, then led by a man for whom Desmarais has infinitely more time, Bouchard. (...)
    Given all of the above, it goes without saying that political savvy is a job requirement at Power. Those without it need not apply.
    http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/the-power-25/article20429456/?page=all
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2015

    Quel que soit le dénouement de cette triste affaire, les avocats perdront encore plus de leur crédibilité, face au grand public. Comme ils n'en avaient pas beaucoup déjà...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2015

    Jean Charest et David Blair font partis du bureau d'avocats qui s'occupe des affaires de Simons; y a-t-il un lien ????

  • Marie-Véronique Robert Répondre

    2 septembre 2015

    Merci, M.Le Hir. Depuis que je suis abonnée à Twitter, je ne vois plus le monde de la même manière. Moi, qui croyais que "tout le monde, il est fin, tout le monde, il est gentil", je me rends compte que je ne peux vraiment plus juger les autres d'après moi-même, moi qui, jusque-là, avais su garder mon cœur d'enfant. Moi non plus, je ne vois pourquoi M. Landry s'est associé aux 3 autres (tiens, mon cœur d'enfant!)

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2015

    Depuis le début de cette histoire que je savais le nom du chat qui était dans le sac:
    "L’arrivée de Me Khuong à la tête du Barreau est d’autant plus inquiétante pour l’establishment qu’elle est l’épouse de Marc Bellemare. Rappelons que ce dernier a été à l’origine de la Commission Bastarache, et que, lors de l’élection de 2012, il déclarait à Sherbrooke que Jean Charest avait été à la tête du « régime le plus corrompu de l’histoire récente ». Pas rassurant pour les grands cabinets d’avocats, au coeur des réseaux d’affairistes dont certains sont très liés au Parti Libéral du Québec.
    Quand à Bernard Landry, ce qu'il vient faire dans cette histoire, il ne le sait même pas lui-même.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2015

    Comme toujours, un excellent article monsieur Le Hir.
    Ce qui me fait le plus mal la dedans, c`est effectivement de voir Monsieur Landry en compagnie de ces valets des Desmarais. Vraiment navrant et qui laisse perplexe a savoir qui au sein du PQ, en plus de Bouchard, étaient des infiltrés a la solde de l`Empire.