En écoutant les commentaires d’un expert sur le système de santé au Québec nous faire part des problèmes de pénurie de personnel dans les hôpitaux, les CHSLD et les résidences pour personnes âgées, pénurie qui, aux dires de cet expert, était liée au vieillissement de la population et aux séquelles des coupures drastiques du gouvernement libéral de Philippe Couillard, force est de constater que notre système de santé est « malade ».
Des résidences pour personnes âgées doivent fermer leur porte, faute de personnel. Dans les CHSLD, des bénévoles doivent pallier la pénurie de préposés aux soins. Dans les hôpitaux, ce sont les infirmières qui doivent combler les postes vacants chez les préposés.
Toujours selon cet expert, le problème majeur ayant trait aux postes hospitaliers réside dans le manque d’attractivité des professions liées aux soins des malades, les résidences pour personnes âgées n’arrivant pas à payer un salaire raisonnable à leur personnel, faute de revenus suffisants provenant de leurs bénéficiaires, les employés des hôpitaux et des CHSLD étant débordés par des tâches quasi surhumaines depuis les dernières coupures du Dr. Barrette.
La conséquence? Ces professions ont perdu de leur attrait, notamment le fait d’accorder des soins de qualité aux bénéficiaires. Dans ces conditions, plusieurs employés font un burnout ou laissent carrément leur emploi. Il ne faut donc pas se surprendre d’entendre parler de pénurie de main d’œuvre dans notre système de santé qui a bien besoin d’air frais pour reprendre son souffle et enfin permettre à son personnel de retomber en amour avec sa profession.
Aide médicale à mourir : et la souffrance?
Quoique Nicole Gladu, atteinte du syndrome post-poliomyélite, et Jean Truchon, atteint de paralysie cérébrale, ne soient pas considérés comme étant en « fin de vie » ou près d'une « mort naturelle [...] devenue raisonnablement prévisible » eu égard aux critères actuels d'admissibilité à l'aide médicale à mourir, les deux Québécois ont déposé, en cour supérieure, des procédures visant à contester les critères pré-cités, alléguant notamment l’ambiguïté des lois à ce chapitre.
Or, il s’avère que, dans l’affaire Carter, la Cour a estimé que le suicide médicalement assisté ne pouvait être demandé que par une personne compétente adulte qui : (1) consent clairement à mettre fin à ses jours; et (2) est affectée de problèmes de santé graves et irrémédiables lui causant des souffrances persistantes qui lui sont intolérables au regard de sa maladie.
Dans ces conditions, de toute évidence, les problèmes de santé graves et irrémédiables causant des souffrances persistantes qui sont intolérables au regard de la condition de la personne handicapée ont été évincés à tort des lois fédérales et provinciales sur l’aide médicale à mourir, causant de la sorte un préjudice légal qu’il convient, à mes yeux, de pallier eu égard aux souffrances inhumaines auxquelles sont confrontées certaines personnes handicapées.
Henri Marineau, Québec
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