Des messages porteurs de sens

Un vent de fraîcheur (prise 4)

Tribune libre


Il y a de ces sujets qui font régulièrement les manchettes! Il en est ainsi de l’éducation, de la langue et de la santé. Toutefois, force nous est de constater que ces thèmes n’apportent pas souvent avec eux des messages positifs! C’est pourquoi, j’ai cru bon de vous offrir ces quatre courts récits porteurs de sens!
Un taux de réussite exceptionnel
À chaque année, la publication des résultats des élèves aux épreuves de fin d’année scolaire relance inévitablement le débat entre les écoles publiques et privées. Et souvent, les élèves des écoles privées occupent le haut du peloton!
Pourtant, les résultats de juin 2010 démontrent que le système public a, lui aussi, ses forces puisque les élèves de quatrième et de cinquième secondaires de l’école Saint-Pierre et des Sentiers de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries ont obtenu un taux de réussite de 95% pour les épreuves d’écriture, soit 12% de plus que celui de l’ensemble de la province. En anglais langue de base, ces mêmes élèves ont réussi dans une proportion de 97% comparativement au taux de 93% pour ceux des autres écoles de la province.
À preuve que ce n’est pas le statut d’école privée ou publique qui est garant du succès des étudiants mais plutôt les efforts consentis par l’équipe de professeurs pour assurer la réussite de leurs élèves, peu importe le type d’écoles où ils sont inscrits!
Un service de qualité
Je reviens d’un voyage de deux semaines à Punta Cana, en République Dominicaine. À mon arrivée, une fois les formalités d’usage terminées, on me conduit à ma chambre qui ne répond pas du tout aux critères auxquels je m’attendais. Je retourne au comptoir de l’accueil. À la suite d’une discussion stérile avec un préposé dans une langue mi-espagnole, mi-anglaise, ce dernier fait venir le superviseur qui m’accueille dans un français impeccable! Il réussit finalement à trouver un appartement à ma convenance, et ce, sans que j’aie à débourser aucun frais supplémentaire!
Et pourtant, si la même situation s’était produite à l’ouest ou au sud du Québec, chez nos voisins, habitant dans des pays qu’on dit « développés », croyez-vous que j’aurais obtenu la même qualité de service et ce, dans ma langue maternelle? À preuve qu’il ne faut pas nécessairement faire partie du G-20 pour agir de façon civilisée envers les touristes… comme nous le faisons ici par ailleurs au Québec!
Une leçon de vie
Lorsque nous abordons le dossier du ministère de la Santé, c’est souvent eu égard aux soins prodigués aux malades. À cet effet, je me permets de vous relater une situation que j’ai vécue il y a quelques années à titre de bénévole aux soins auprès des personnes atteintes d’un cancer en phase terminale. Nous sommes en août, la température est splendide! Une de mes patientes, âgées de 45 ans, me demande de la conduire dans son lit sur la terrasse extérieure. Une fois installée, je m’assois près d’elle. La conversation est ardue puisque les métastases ont atteint son cerveau, rendant pénible toute forme d’élocution. Je lui fais part de mon bien-être en cette belle journée et de mon bonheur d’écouter le chant des oiseaux! Avec difficulté, elle me répond d’une voix étranglée par l’émotion : « Ne faites pas comme moi, n’attendez pas qu’il soit trop tard pour en profiter! » Lorsque je revins la semaine suivante, elle était décédée mais son message est demeuré gravé en moi!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2034 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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