Le corporatisme universitaire sauvegardé

Une mauvaise entente

Chronique de Louis Lapointe

« Je l’ai écrit et je l’écris à nouveau, le principal problème des universités est la gestion de la tâche des professeurs. Un problème qui coûte plusieurs millions de dollars chaque année aux universités et que les gestionnaires - des recteurs, des vice-recteurs et des doyens - hésitent à régler parce qu’ils devront tôt ou tard retourner à leur tâche de professeur, préférant profiter des largesses qu’ils ont jadis consenties, plutôt que d’affronter leurs pairs en défendant des décisions nécessaires, mais impopulaires.
Avant de songer à augmenter les droits de scolarité, il aurait donc fallu régler cette situation qui existait déjà lorsque j’ai commencé à travailler dans le réseau universitaire en 1984. La première bête noire de tous les dirigeants d’université n’est pas le béton, ni la rémunération des cadres, c’est la tâche des professeurs.» Le 2 avril 2012. Une tâche obscure


Devant cette constatation, on comprend mieux pourquoi les chefs syndicaux ont été convoqués pour participer au dénouement de cette crise qui dure depuis 12 semaines.
Ils se sont avérés être de précieux alliés du gouvernement et des recteurs dans la protection de l’orthodoxie et du corporatisme universitaire.
«Le problème du monde universitaire est le même que celui qui gruge le monde rural, les corporations professionnelles, le système de santé, les mégas entreprises fusionnées et l’hydre médiatique, c’est le corporatisme.
Le corporatisme est un mécanisme par lequel on s’en remet uniquement aux spécialistes pour questionner le système, alors que ces entités appartiennent au public. Les professeurs d’université, les agriculteurs, les avocats, les comptables, les médecins et les PDG ont toujours raison dans le système qu’ils gèrent et dans le méta système qu’ils contrôlent à travers les lobbys et les conseils d’administrations d’entreprises privées et publiques qu’ils investissent en occupant majoritairement les sièges.» Le 17 février 2008. La tyrannie des systèmes : le corporatisme

Parce que cette entente ne touche pas la mission universitaire, elle préserve la tâche des professeurs.

« Un conseil provisoire des universités sera créé. (...)
Ce conseil provisoire aura pour mandat d'évaluer «les hypothèses d'utilisation optimale des ressources financières des universités» et de démontrer «les économies récurrentes pouvant être dégagées».
Les économies seront faites dans les dépenses qui ne sont pas liées à la mission fondamentale des universités (publicités, personnel de gérance, délocalisation des campus ou le parc immobilier par exemple). (...)
Si le conseil provisoire constate que des économies récurrentes peuvent être faites dans la gestion des universités, chaque dollar servira à réduire la facture des frais afférents imposés aux étudiants. (...)
Selon l'entente, pour la session de cet automne, un étudiant n'aura pas à payer, du moins pour l'instant, une partie de ses frais afférents, c'est-à-dire 125$ s'il étudie à temps complet. Ces 125$ seront effacés si les économies identifiées par le conseil atteignent le même montant (en moyenne pour chaque étudiant). Sinon, l'étudiant devra payer la somme en tout ou en partie, selon le cas. »
. La Presse.ca

Dans ma dernière chronique, j’expliquais pourquoi les universités seraient extrêmement réticentes à s'attaquer à la tâche des professeurs. Les résultats de cette négociation de la dernière chance n'ont fait que confirmer mes appréhensions.

«Elles ne souhaitent pas être confrontées à des conflits de travail qui promettent d’être beaucoup plus longs et virulents que ceux qu’elles vivent présentement avec les étudiants, puisqu’elles s’attaqueraient alors à des droits et privilèges acquis de longue date. (…)
Elles ne veulent surtout pas s’engager dans d’interminables négociations avec leurs professeurs pour introduire un peu plus d’équité entre des enseignants qui n’ont pas tous la même tâche, les mêmes responsabilités et la même ancienneté. (…)
Voilà pourquoi les recteurs préfèrent la quiétude des droits acquis plutôt que la révolution que leur proposent les étudiants. Celle qui remet en question des pratiques ancestrales qui, en plus d’être injustes à l’égard de plusieurs professeurs, coûtent une fortune aux contribuables et aux étudiants». Les étudiants ont raison

L'entente de principe conclue entre le gouvernement, les universités et les étudiants a le principal défaut d'exclure tout ce qui touche à la mission fondamentale des universités, en particulier son noyau dur, la tâche des professeurs.
En conséquence, cette offre que devront entériner les étudiants n’a malheureusement pas la portée juridique pour inciter les universités à faire un ménage en profondeur là où il est vraiment nécessaire, là où sont les principales sources d'économies qui auraient pu profiter aux étudiants et aux contribuables.
Des états généraux auraient eu le grand avantage d'aborder l'ensemble des pratiques universitaires, pas seulement la gestion administrative.
Dommage!
***
PS. Voici l’article de l’entente concernant le conseil provisoire des universités qui me rend le plus mal à l’aise.
2. Le Conseil provisoire a pour mandat de faire des recommandations à la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport d’ici le 31 décembre 2012, relativement au mandat, à la composition d’un conseil permanent des universités, à être créé par loi. À cet égard, et à la lumière des meilleures pratiques, examiner la pertinence d’inclure les sujets suivants à l’intérieur du mandat du Conseil permanent :
-l’abolition et la création de programmes
- l’internationalisation;
-les partenariats entre les universités et les milieux ;
-la formation continue ;
-la qualité de la formation, la recherche, le soutien ;
-et les instances universitaires.

Cet article est tellement vague sur les objectifs réels du gouvernement qu’on ne réussit pas à savoir si les sujets qui y sont énumérés le sont à titre limitatif ou indicatif, la ministre se réservant la possibilité de décider unilatéralement quel sera le mandat de ce conseil permanent des universités dont on ne sait finalement pas grand-chose. Dans ce cas là, on ne peut donc vraisemblablement pas parler d’un gain pour les étudiants, étant devant un véritable flou artistique.
Bizarre!
***
Sur le même sujet:
Quelle crise des universités?
Les étudiants ont raison
Céder au cynisme de la presse, des recteurs et du gouvernement ?
La stratégie de la bêtise ou quand les recteurs se taisent contre l’intérêt public
La tyrannie des systèmes : le corporatisme

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Louis Lapointe534 articles

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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9 commentaires

  • Gaëtan Lavoie Répondre

    14 mai 2012

    Monsieur Lapointe,
    Je souscris entièrement à vos propos, tant à ceux qui condamnent les profiteurs et les fainéants parmi les professeurs qu'à ceux qui font l'éloge des enseignants dévoués et consciencieux. Après avoir étudié au Québec, en France et aux États-Unis, j'ai été appelé à travailler, comme enseignant ou en d'autres qualités, dans ces pays, ainsi qu'en Asie et en Afrique. Je pense être en mesure d'établir des comparaisons. Je le déclare sans ambages: au Québec, durant les années 1970 à 2000, nous n'avions rien à envier aux universités les plus prestigieuses du monde, en ce qui concerne la compétence des universitaires, la qualité des formations et le rayonnement des chercheurs. Force m'est de constater que depuis, la société québécoise, et singulièrement les communautés universitaire et collégiale, subissent une sérieuse dérive de leurs missions respectives et se complaisent dans un confort égocentrique et une médiocrité que renieraient les premiers artisans de la Révolution tranquille et que dénoncent aujourd'hui les actuels visionnaires. Les étudiants ont appris des uns et entendent maintenant les autres. C'est tout à leur honneur, et ce n'est pas le moindre de leurs mérites. Qu'attendent ceux qui ont mené des combats similaires il y a 40 ou 50 ans, pour appuyer explicitement et vigoureusement leurs causes et clamer leur soutien sur toutes les tribunes? Peut-être craignons-nous qu'ils réussissent là où nous avons échoué?

  • Louis Lapointe Répondre

    10 mai 2012

    Cher Harfang,
    Harfang : «Oui il y a des traîne-savates chez les profs comme dans toute profession et il faut trouver un moyen de viser ceux-là, pas la majorité qui est motivée et performante. »
    L.L. :«Comme ces jeunes professeurs qui n’osent pas trop se plaindre du fait que de nombreux titulaires enseignent les mêmes cours depuis des décennies, ne cherchent plus, passent plus de temps dans leur emploi extérieur et ne sont pas dans leurs officines pour effectuer un encadrement adéquat de leurs étudiants avec la bénédiction des comités d’évaluation et de l’administration universitaire, pendant qu’eux, s’échinent à construire de nouveaux cours, font progresser la recherche de pointe et encadrent la relève dans les domaines qu’ils sont les seuls à maîtriser, et cela, pour la moitié du salaire de leurs aînés.»
    Harfang : «Mais en passant votre tirade sur les profs titulaires d’où viennent les données ?»

    L.L. : Il existe une étude sur la rémunération, les tâches et le statut de chargés de cours de l’UQTR réalisée en 1999 par l’Institut de la statistique du Québec pour le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2661. Intéressante, mais forcément incomplète au sujet de la tâche des professeurs.

    Pour des raisons à la fois historiques, juridiques et financières, les administrations universitaires ont toujours refusé de comparer les salaires des chargés de cours à celui des professeurs, afin d’éviter le piège de quantifier la proportion de la tâche des professeurs consacrée aux différents éléments de leur tâche, principalement la recherche. C’est ce flou volontaire qui est la principale cause des iniquités entre les différentes catégories et classes d’enseignants.

    Au-delà des témoignages personnels recueillis et les constatations d’administrateurs universitaires, comme vous semblez le suggérer, pour que ces données puissent être disponibles à la communauté universitaire et au public, il faudrait tout d’abord les colliger. Une suggestion que j’apporte dans mon article: Quelle crise des universités? http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=739&Itemid=1
    « Parce que la plupart des membres qui siègent aux comités les plus stratégiques sont des professeurs, le sort de l’Université réside essentiellement dans la capacité des plus intéressés à influencer les dirigeants lors des plus importantes décisions. Ainsi, l’autonomie des établissements universitaires et le principe de la liberté universitaire qui y est rattaché sont devenus dans bien des cas des prétextes pour protéger la mainmise de quelques professeurs sur nos institutions savantes et écarter tous ceux qui ne partagent pas leur vision. C’est donc moins l’autonomie qui la caractérise que le corporatisme qui la menace qui doit être remis en question. Un corporatisme qui risque de nuire à long terme à l’Université puisqu’il incite au silence. (…)
    De plus, contrairement à ce que propose le rapport du groupe de travail (IGOPP), il est moins important d’avoir des comités sur l’éthique et la gouvernance que d’avoir des comités qui s’intéressent directement au cœur de la mission universitaire. En sus du comité de vérification et de la commission des études, il serait certainement plus opportun de créer des comités portant sur les principales composantes de la mission universitaire afin que les membres du conseil d’administration soient mieux informés de ce qui se passe à l’intérieur de l’université. Cette tâche pourrait être partagée entre différents comités portant sur les trois éléments de la mission universitaire et de la tâche des professeurs: l’enseignement, la recherche et les services à la collectivité. Y seraient largement abordés, entre autres, la question du partage des cours entre professeurs et chargés de cours, les libérations de tâche d’enseignement, la recherche subventionnée et la proportion de professeurs s’y consacrant, le double emploi, la tâche des jeunes professeurs et celles des plus anciens et la nature et l’importance des tâches administratives confiées aux professeurs. (…)
    Il faut donc revoir la gestion de la tâche et la rémunération des professeurs d'université à cause des iniquités qu'elles suscitent entre jeunes et vieux professeurs, ceux qui enseignent et ceux qui n’enseignent pas, ceux qui cherchent et ceux qui ne cherchent pas, ceux qui se consacrent aux missions d'enseignement et de recherche et ceux qui s'occupent surtout de tâches administratives ou de leur second emploi mieux rémunéré et que l'on considère souvent, à tort, comme des services à la collectivité ou du rayonnement universitaire. Devant de telles situations, on doit sûrement s’interroger sur la validité des processus d’évaluation et d’approbation de tâches auxquels se livrent les pairs et les gestionnaires de l’université et reconsidérer leurs pratiques. (…)
    La crise des universités est d’abord une crise qui résulte du silence qui y règne. Parce qu’elles sont autonomes, les universités et les professeurs qui la dirigent ont cru pendant de nombreuses années que ce qui s’y déroulait pouvait demeurer secret au commun des mortels. Or, tout simplement parce que les universités sont financées par des fonds publics, ces pratiques doivent changer. Ainsi, avant de revoir les règles de gouvernance et de les remplacer par des règles calquées sur le privé comme le propose l’IGOPP, il faut aller au fond des choses. Il faut questionner la tâche des professeurs qui est le cœur de la mission universitaire. Avant même d’augmenter le financement des universités, avant de songer à hausser les droits de scolarités des étudiants qui servent à financer en partie le salaire des professeurs, il faut revoir les modes de gestion de la tâche de ces professeurs. Il faut demander aux universités de rendre compte de ce qui constitue le noyau dur de l’Université afin de permettre aux citoyens et à leurs élus de questionner les pratiques qui en sont issues et de les réformer.
    Doit-on diminuer le salaire des professeurs qui ne font pas de recherche ou doivent-ils enseigner plus? Doit-on limiter les dégrèvements pour administration pédagogique de professeurs qui ont d’abord des compétences pour enseigner et chercher? Doit-on hausser le salaire des jeunes professeurs qui s’investissent dans la recherche et la création de nouveaux cours afin d’encourager les meilleurs d’entre eux à demeurer à l’université? Doit-on questionner le double emploi lorsque manifestement il sert davantage à procurer un deuxième revenu à quelques professeurs plutôt qu’à faire rayonner l’université ou à permettre une véritable mise à jour des connaissances professionnelles de professeurs? Il faut aussi se demander si cette pratique, lorsqu’elle est mal encadrée, ne risque pas de placer les professeurs en situation de conflit éthique. Doit-on revoir les mécanismes d’évaluation de la tâche des professeurs? Peut-on, tout à la fois, établir des contrôles plus stricts et défendre une liberté universitaire centrée sur la mission de l’Université?

    Pour rendre toute cette information publique, il faudra tout d’abord revoir le cadre juridique des rapports du gouvernement avec l’institution universitaire. Il faudra que les universités deviennent des établissements publics dont la tenue des réunions est publique. Parce que les universités sont financées par des fonds publics, des droits de scolarités provenant de leurs étudiants et que la majorité des donations qui sont versées à leurs fondations génèrent des déductions d’impôts à leurs généreux donateurs, les affaires qui s’y tiennent doivent être publiques. Lorsque les universités deviendront vraiment publiques, elles n’auront plus aucune raison de maintenir la population dans le secret de la tâche que les professeurs accomplissent et des activités qui s’y déroulent et qui sont au cœur de la mission d’enseignement, de recherche et de service à la collectivité.

    Parce qu’elles ont le privilège d’être autonomes grâce à l’apport de généreux fonds publics, les universités doivent être publiques, c’est une simple question d’équilibre.»
    http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=739&Itemid=1
    Des raisons parmi d’autres pour exiger des états généraux sur les universités.
    http://www.ledevoir.com/societe/education/349525/la-note-echec-pour-cette-mascarade
    http://www.ledevoir.com/societe/education/349648/une-crise-qui-forcera-la-reflexion

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2012

    Merci pour la mise au point. Pas blessé ni déprimé. Dans vos articles il y a toujours une place pour discuter d'idées plutôt que de préjugés et de recettes faciles à la Legault. Rien de déprimant là-dedans sauf pour les plus jeunes profs. Mais en passant votre tirade sur les profs titulaires d'où viennent les données?

  • Raymond Poulin Répondre

    6 mai 2012

    Pire qu'une mauvaise entente, c'est un traquenard. On a roulé les leaders étudiants dans la farine, et j’incline à croire qu’ils le savent, mais la désinformation-matraque des principaux médias depuis presque trois mois (sans compter la paresse et l’insignifiance intellectuelles de beaucoup de monde) a facilité le braquage de l’opinion publique contre les étudiants. Les trois mousquetaires ne peuvent se permettre, dans ce climat, de leur recommander le rejet et donc de continuer la grève. À défaut, il ne peuvent leur offrir qu’une victoire symbolique. Par ailleurs, les troupes sont fatiguées et beaucoup s’inquiètent pour l’avenir immédiat; on les comprendrait à moins. En revanche, si la majorité des grévistes décide malgré tout de refuser l’entente et de continuer, le mouvement risque de s’effriter en même temps que la violence du pouvoir, physique et juridique, redoublera. Que sortira-t-il de tout ça, ma boule de cristal refuse de répondre. Mais, en dépit de ce ratage apparent, ce qui a été une révélation pour beaucoup est une semence qui ne sera pas perdue pour tout le monde.

  • Louis Lapointe Répondre

    6 mai 2012

    Cher Harfang,
    Ce n'est pas parce que je pose des questions sur la tâche des professeurs que je les mets tous dans le même panier. Le corporatisme existe bel et bien au Québec et ne se limite pas à une profession ou à un domaine en particulier. Une hydre qu’il faut combattre pas seulement dans l’industrie de la construction. Je reconnais toutefois que le présent billet n’apportait pas toutes les nuances - ce n'était pas son objectif - comme je l’ai fait dans de nombreux autres articles, comme celui-ci que je cite en note de bas de page.
    «Il serait toutefois injuste de mettre tous les professeurs dans le même panier et de prétendre que ce sont tous des profiteurs qui gagnent 100 000 $ et plus par année et qui fournissent le minimum d'efforts. Nombreux sont ceux qui réussissent à enseigner à tous les cycles, encadrent des étudiants gradués, ramassent les plus prestigieuses et importantes subventions de recherche, innovent, donnent des conférences partout dans le monde parce qu’ils se consacrent totalement à la mission universitaire. Si les universités se montraient plus justes à leur égard, il pourrait y avoir plus de ces professeurs exceptionnels qui se gardent bien de critiquer leurs confrères de peur d'être victimes de chapelles universitaires à l’occasion de l’évaluation de leur propre tâche par leurs pairs. Comme ces jeunes professeurs qui n’osent pas trop se plaindre du fait que de nombreux titulaires enseignent les mêmes cours depuis des décennies, ne cherchent plus, passent plus de temps dans leur emploi extérieur et ne sont pas dans leurs officines pour effectuer un encadrement adéquat de leurs étudiants avec la bénédiction des comités d’évaluation et de l’administration universitaire, pendant qu'eux, s'échinent à construire de nouveaux cours, font progresser la recherche de pointe et encadrent la relève dans les domaines qu'ils sont les seuls à maîtriser, et cela, pour la moitié du salaire de leurs aînés.»
    http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=739&Itemid=1
    Désolé de vous avoir blessé et déprimé, telle n’était pas mon intention.
    Cordialement
    L.L.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2012

    J'ai dit Claude mais en fait c'était Roger. Désolé Claude c'est mon erreur.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2012

    Mon ami Claude
    avec des commentaires comme ça on se croirait dans le temps des Khmers rouges de Pol Pot ou des chemises brunes de Mussolini. Sur quoi tu te bases pour dire des choses comme ça? Sur quelques cas? ou sur Le déclin de L'empire américain? Pourquoi tu ne montes pas en épingle les profs qui travaillent 60 heures par semaine pour leurs étudiants et leur institution et qui mettent le Québec sur la mappe avec leur recherche. Ne vient pas me dire que ça n'existe pas, il y a des données là-dessus: la moyenne est supérieure à 50 h/sem. Ce genre de commentaires démoralise les profs. La majorité de ceux-ci qui sont du bord de leurs étudiants. Il manque beaucoup de rigueur et de données dans les propos de Louis et Claude. Ne donner que 4 cours années par rapport à quoi ce n'est pas beaucoup? La partie recherche c'est aussi et surtout s'occuper d'étudiants aux cycles supérieurs. C'est aussi de l'enseignement. Quand ils ont des subventions la majeure partie de celles-ci servent à payer des étudiants ou du matériel? Les profs font aussi de la gestion dans leurs tâches. Oui il y a des traine-savates chez les profs copmme dans toute profession et il faut trouver un moyen de viser ceux-là, pas la majorité qui est motivée et performante. Ils sont trop faciles vos textes, ça ressemble plutôt à de l'envie et de la jalousie.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2012

    La plus grande partie des profs d'université ne donnent que quatre cours par an,travaillent donc à temps partiel pendant à peu près 6 mois et ont un an de congé à tous les 6 ans.
    Rien que ca pour en moyenne 100 mille$ par an.Ils et elles ont donc tout le loisir de faire plus d'argent en prenant des contrats extérieurs pour des firmes et des gouvernements.
    Voila pourquoi ils et elles sont presque tous silencieux et virés à droite.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2012

    En écoutant la ministre Beauchamp et le premier ministre Charest ce matin à Radio-Canada, les derniers doutes que j’entretenais quant à la valeur de l’entente de principe signée par les étudiants suite à leurs négociations se sont envolés.
    Il est clair pour moi qu'ils se sont fait rouler dans la farine et qu’ils réaliseront au final que le gouvernement leur aura "donné un œuf pour avoir un bœuf ".
    Ainsi, faute de grives, ils mangeront des merles.
    S’en contenteront-ils ou le réaliseront-ils avant de voter ?
    Ce serait une bien triste fin après avoir fait preuve de tant de détermination en plus d’y avoir mis tous les efforts dont nous avons été les témoins admiratifs. Sans compter que beaucoup d’entre nous les avons accompagnés lors de l’une ou l’autre de leurs manifestations.
    Claude G. Thompson