Il y a le Noël des enfants, celui des cadeaux et des rencontres familiales

Une naissance hautement politique

Il y a surtout le Noël de ceux et celles qui espèrent une Humanité nouvelle

Tribune libre


Ce qui est devenu, avec les siècles, une fête hautement commerciale, religieuse et culturelle aura été et sera toujours dans ses racines et ses fondements l’évènement politique le plus important qu’aura connu l’humanité.

La naissance du fils de Marie et de Joseph, Jésus, constitue pour les croyants et toutes les personnes de bonne volonté de la terre, une bonne nouvelle. Il est celui qui mettra un terme au règne des grands et des puissants et qui redonnera respect et dignité aux humbles de la terre.

Sa mission a été prophétiquement proclamée par Marie, sa mère, alors qu’elle était encore enceinte.

« Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. »
(Luc. 1,51-52)

Hérode, roi des juifs, comprit le caractère hautement politique de cette naissance et n’hésita pas à déployer tous les moyens à sa disposition pour faire disparaître au plus vite ce nouveau-né. Il comprit que cet enfant allait devenir la pierre angulaire d’un changement radical de paradigme dans la gouvernance du monde.

Du règne des puissants, fondé sur la cupidité, la domination, l’exclusion, l’esclavage, le mensonge, l’hypocrisie et les persécutions, l’Humanité entière passera au règne nouveau fondé sur la justice, la solidarité, la compassion, la vérité, la transparence, le service et l’amour. Ce nouveau règne marquera la fin de la loi des plus forts et des plus puissants.
Pour les croyants, ce sera l’avènement du « règne de Dieu » et, pour toutes les personnes de bonne volonté, ce sera celui de la dignité et du respect de chaque être humain, de chaque personne humaine.

Ce que nous connaissons de ce Jésus, fils de Marie, nous vient des Évangiles et du témoignage des premiers disciples qui l’ont suivi jusqu’au sacrifice de leur propre vie.

Jésus n’a fondé aucune religion et n’a assumé aucune fonction religieuse dans la hiérarchie rabbinique de son temps. Lorsque ces derniers l’interpellaient pour le piéger, il avait toujours une réponse qui les confondait. Il n’a écrit aucun livre. Il a évolué en marge des pouvoirs politiques et religieux, se tenant avec les gens ordinaires, les pécheurs, les malades et les exclus.

Il a posé des gestes de réconforts pour les uns, de guérison pour d’autres, de compassion et d’indulgence pour les exclus et les rejetés. Sa parole a été en appui, entre autres, aux persécutés pour la justice, aux personnes de bonne volonté et aux artisans de paix. Il s’est identifié aux petits, aux pauvres et aux déshérités. «Tout ce que vous faites pour eux, c’est à moi que vous le faites. »

Par contre, il s’est fait cinglant avec les pharisiens et docteurs de la loi qui prennent plaisir à élaborer des lois à leur mesure pour mieux couvrir leur hypocrisie, leur cupidité, leurs goûts de grandeur et de domination. Il les a mis à nue, plus d’une fois, levant le voile couvrant toutes leurs hypocrisies.

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui ressemblent à des sépulcres blanchis : au-dehors, ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d'ossements de morts et de toute pourriture ; » Mt. 23,27

Il a dénoncé ceux et celles qui bâtissaient leur vie et leur avenir sur l’argent et les richesses de la terre. Il les a invités à s’investir dans les valeurs qui font grandir par l’intérieur l’humanité. Par de nombreuses paraboles il a fait comprendre que les véritables trésors ne sont pas dans l’argent, les châteaux ni dans les ambitions de pouvoirs, mais dans la justice, la vérité, la solidarité, l’entraide, l’humilité et le partage.

À ses disciples, il a eu des consignes qui, loin d’en faire des maitres et des seigneurs aux ambitions de grandeurs, les engageaient sur la voie du dépouillement, du service, de la compassion et du don total le leur vie au service de ce règne nouveau, inauguré en sa personne. Il leur répétait que « si lui, le maître, s’est fait le serviteur de tous et de toutes, à plus forte raison, devront-ils en faire autant ». Ou encore, «qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux et celles que l’on aime. »

Ce type de discours et de comportement fut suffisant pour que les autorités politiques et religieuses de l’époque l’arrêtent, le torturent et le condamnent à mort.

Les Évangiles racontent qu’après trois jours il ressuscita sous une forme nouvelle et qu’il envoya son Esprit dans le cœur de ses disciples pour qu’ils poursuivent son œuvre au service de ce règne nouveau.

Depuis deux mille ans, ce sont des millions de personnes qui ont porté au prix de leur vie cet idéal de justice, de vérité, de compassion, de solidarité. Certains l’auront fait en puisant dans leur foi, d’autres, dans leur humanité. Dans les deux cas, c’est le même esprit, les mêmes objectifs, les mêmes espérances.

Aujourd’hui, nous arrivons au terme de cette longue marche. Plus que jamais, nous reconnaissons ces puissances qui gouvernent le monde et qui imposent leurs lois aux nations et aux peuples de la terre. Ils ont des noms et leurs intrigues sont de plus en plus démasquées.

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-cartel-de-la-Reserve-federale-les-huit-familles-partie-1-15434.html

Également, nous voyons de plus en plus l’émergence de cette nouvelle gouvernance, porteuse de paix, de respect, de vérité, de justice, de liberté solidaire et responsable.

Au moment d’écrire ces lignes, un phénomène bien particulier par son ampleur et son intensité se déroule en Amérique latine et dans plusieurs parties du monde. Il s’agit de ces prières de croyants et de non croyants qui s’élèvent pour qu’Hugo Chavez retrouve la santé et qu’il poursuive son travail à la tête de son pays et comme leader d’un monde nouveau pour les humbles, les pauvres, les persécutés, victimes de cette gouvernance mondiale, dominée par des oligarchies sans âme et sans conscience.
Une Colombienne, exprimant le pourquoi de sa prière, disait ceci : Chavez est vérité, Chavez est force, Chavez est fidélité. Des centaines de milliers de ces témoignages circulent sur les réseaux sociaux.

Chavez est certainement un fidèle disciple de ce Jésus en qui il croit fermement et il est de toute évidence porteur de son Esprit. Il en témoigne d’ailleurs avec fidélité à travers ses engagements au service des humbles et des délaissés de nos sociétés. Il est un artisan de ce nouveau règne, inauguré à la naissance de ce Jésus, fils de Marie et de Joseph.

Il n’est pas seul. De nombreux autres se profilent dans leur propre milieu, dénonçant les hypocrisies et les mensonges des puissants et apportant dignité et respect aux humbles de la terre.

Joyeux Noël à vous tous et toutes qui croyez en cette « bonne nouvelle » de l’avènement de cette Humanité entièrement retrouvée et transformée.
Oscar Fortin
Québec, le 18 décembre 2012
http://humanisme.blogspot.com

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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12 commentaires

  • Oscar Fortin Répondre

    20 décembre 2012

    @Patrice-Hans Perrier : Merci pour votre commentaire qui met en évidence le lien qu'il y a entre la transformation intérieure et l'engagement au service des grandes causes humanitaires que sont la justice, la vérité, la bonté, la solidarité, etc. Souvent, par le passé on a mis une préséance dans le temps de la conversion des coeurs, laissant ainsi entendre que le reste viendrait par la suite comme par surcroît. Je me souviens de l'époque où l'institution ecclésiale catholique se faisait insistante pour que l'accent soit mis sur la conversion des coeurs plutôt que sur la transformation des structures sociales, économiques et politiques. Ce discours était particulièrement fréquent à l'endroit des chrétiens de l'Amérique latine qui s'engageaient dans les mouvements révolutionnaires visant ces changements. Aujourd'hui, ce sont elles qui veulent changer les gouvernements démocratiques socialistes en appuyant les forces déstabilisatrices de ces nouveaux régimes.
    Vous avez raison de dire qu'on ne peut séparer ces deux aspects d'un même engagement. Les opportunistes peuvent jouer sur l'un ou l'autre selon leurs intérêts, mais leur crédibilité n'y est plus pour que ça devienne convaincant pour la grande majorité.
    Encore une fois merci pour votre apport et je vous souhaite à vous et à tous les vôtres un Joyeux Noël et une paix à la hauteur de votre espérance.

  • Oscar Fortin Répondre

    20 décembre 2012

    @Serge Charbonneau : Merci de me donner l’occasion de poursuivre quelque peu nos échanges très civilisés sur un sujet, comme vous dites, toujours délicat, celui de la foi.

    Sur ce point, j’en suis venu à considérer la foi non pas tant en relation à son contenu qu’à celui des engagements auxquels elle conduit. Parler de contenus de la foi, c’est comme parler de réalités, visibles pour certains et non pour d’autres, sans qu’ils en soient eux-mêmes la cause. En ce sens, mieux vaut parler des engagements qui viennent chercher le meilleur de chaque personne pour servir les grandes causes de l’humanité : la justice, la vérité, la bonté, l’indulgence, la compassion, la solidarité, etc. Là, nous sommes tous et toutes sur un même terrain et l’excuse n’a plus sa place. Que nous soyons croyants ou pas, l’important est de participer à l’émergence d’une humanité, libérée de ces tares qui en font le théâtre de la tricherie, de l’hypocrisie, du mensonge, de la domination, de l’exploitation, etc.

    Parler de l’Évangile et de Jésus de Nazareth dans le cadre de ces engagements concrets ne peut que renforcer la volonté d’y mettre le meilleur de soi-mêmes. Les aspects théologiques ou messianiques peuvent avoir leur intérêt, mais ne sont pas indispensables au maintien des solidarités avec toutes les personnes de bonne volonté qui marchent dans la même direction.

    Personnellement, l’espérance que me donne la foi est que la victoire sera définitivement en faveur des humbles, des déshérités et de toutes les personnes de bonne volonté. Elle me dit également que cette humanité nouvelle rendra justice à tous les humains de tous les temps en leur permettant d’y participer pleinement. Il y aura une évolution ou une mutation profonde, véritable saut qualitatif dans l’histoire de l’humanité qui rendra possibles ces retrouvailles entre toutes les personnes de bonne volonté. Dans le langage biblique, on parle d’une terre nouvelle et de cieux nouveaux.

    Cette vision des choses repose évidemment sur une « foi » dont le mérite est de conduire l’évolution de l’humanité vers un horizon qui va au-delà du temps et de l’espace et qui fait de chaque personne humaine, de tous les temps et de tous les milieux, un résident permanent de cette nouvelle terre.

    Cette vision n’est évidemment pas nécessaire pour œuvrer à pleine voile à la libération des peuples, des nations et des personnes de l’emprise des puissants qui en font des objets de domination et d’exploitation.

    Voilà bien simplement un partage sans prétention d’une foi qui se veut coller à la réalité des combats à mener et des perspectives à venir.

    Quant au reste, il faut y mettre beaucoup de relativité et l’humour qui va avec cette dernière.

    Joyeux Noël à vous et à tous les vôtres et que la paix soit au rendez-vous de nos espérances.

  • Serge Charbonneau Répondre

    19 décembre 2012

    M. Perrier observe, dans le Prions en l'Église: « cette intention : « Pour les peuples qui aspirent à la vraie liberté ; afin qu’ils voient dans la figure du Christ la parole qui libère, prions le Seigneur ». »
    Il dit «Il y a, ici, la preuve de la collaboration de l’église catholique avec les hautes sphères de l’oligarchie mondialiste.»
    Je suis tout à fait d'accord.
    Et des preuves dans ce genre, il y en à profusion depuis des dizaines de décennies et même plus.
    Voilà ce qui me répugne des religieux. Cette sorte d'hypocrisie enveloppée dans le linceul de la sainteté.
    La religion en plus d'être le comble de la misogynie, est un outil politique flagrant. L'enfer est rouge et le ciel est bleu.
    Benny 16 s'est rendu au moins deux fois visiter son ami Bush, ce menteur qui a fait assassiner des centaines de milliers de pauvres gens:
    « George Bush sort le grand jeu pour Benoît XVI »
    http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/16/01003-20080416ARTFIG00263-george-bush-sort-le-grand-jeu-pour-benoit-xvi.php
    Et l'assassin hypocrite lui a rendu la pareille:
    « Bush accueilli au Vatican par Benoît XVI »
    http://www.leparisien.fr/international/bush-accueilli-au-vatican-par-benoit-xvi-13-06-2008-3298564043.php
    Benny ne rendrait pas visite à Châvèzzzze.
    Benny n'est pas très "ami" avec les prêtres de la théologie de la libération.
    Tout comme JP two.
    D'ailleurs dans son excellente autobiographie «Missionnaire sous la dictature», sœur Yvonne Pierron nous décrit la visite de JP two à Managua. (livre que je vous recommande fortement, M. Fortin: http://www.ameriquelatine.msh-paris.fr/spip.php?article112 )
    Maurice Lemoine en fait autant dans ses écrits.
    L'église recèle des gens tordus et très peu de Jésus ou de Chávez.
    Un extrait de « Georges W. Bush et Benoit XVI – Vérité ou mensonges »
    http://pierrechantelois.wordpress.com/2008/04/21/georges-w-bush-et-benoit-xvi-verite-ou-mensonges/
    « Le Cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors de la dernière campagne présidentielle américaine, avait demandé, par lettre, aux évêques de refuser la communion aux politiciens qui – comme John Kerry – tolèrent l’avortement.
    Tous ceux qui voteraient pour John Kerry, qui communie régulièrement, « seraient coupables de coopération formelle avec le diable ».

    Selon le document signé par le Cardinal Joseph Ratzinger,« Un homme politique catholique faisant assidûment campagne et votant pour des lois permissives sur l’avortement et l’euthanasie devrait se voir refuser la communion », écrivait jadis Sa "Sainteté" (sic) .
    C’est ce même Joseph Ratzinger qui qualifie l’homosexualité de « tendance intrinsèquement mauvaise » et voit dans les procès pour pédophilie envers les prêtres aux États-Unis une « campagne organisée contre l’Église ».
    … {Et que dire des interventions marquées du bon cardinal pour écraser toute velléité de ce qu’on appelait la théologie de la libération. C’est cet homme aux conseils de justice et d’humanisme qui s’est prononcé à maintes reprises contre le sacerdoce des femmes, le mariage homosexuel ou sur les questions concernant l’euthanasie ou le contrôle des naissances. En grand démocrate, il est le coauteur, avec Jean-Paul II, de l’encyclique Dominus "Jesus"
    (Jésus doit se retourner dans sa tombe!) affirmant la primauté absolue de l’Église catholique sur toutes les autres religions.
    Les reproches que je fais à la religion catholique et à ses saints sbires s'appliquent aussi aux deux autres grandes (!) religions. Les religieux sont des manipulateurs politiques qui utilisent le glaçage du bien pour mettre les gens au pas.
    Monsieur Fortin me réconcilie avec la foi, mais plus nombreux sont ceux qui m'en distancent.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Patrice-Hans Perrier Répondre

    19 décembre 2012

    Très beau texte, percutant et bien ficelé Monsieur Fortin !
    En effet, que l'on soit croyant ou pas, le message du Christ n'est pas une fiction ou un ersatz dogmatique quelconque ... c'est l'annonce d'un changement de paradigme.
    «Mon royaume n'est pas ici ...». Comme quoi ce n'est que par amour que l'on peut arriver à transformer, à métamorphoser le politique.
    Hugo Chavez est sincère, d'après moi, lorsqu'il parle du «Christ rédempteur, authentique révolutionnaire ...».
    L'Église catholique, mais toutes les autres tant qu'à faire, erre présentement et trahit ce leg.
    Dans le prions en Église, guide liturgique mis à la disposition des fidèles catholiques, il y a - invariablement - dans la section intitulée «suggestion de prière universelle», des intentions prônant l'avènement d'une plus grande justice sociale qui sont adressées aux simples croyants ou ... aux puissants de ce monde.
    Ainsi, cette intention : «Pour les peuples qui aspirent à la vraie liberté; afin qu'ils voient dans la figure du Christ la parole qui libère, prions le Seigneur».
    Il y a, ici, la preuve de la collaboration de l'église catholique avec les hautes sphères de l'oligarchie mondialiste.
    Le Christ n'est peut-être pas venu pour prendre part à la révolte des Zélotes et fomenter un coup de force populaire ... mais, s'il nous prévient de «changer nos coeurs», rien n'empêche les croyants de prendre part à la libération politique, ici-bas.
    C'est toute la vérité de la théologie de la libération qui, bien plus qu'un coup d'état des Jésuites, aura fait des Che Guevara ou des Hugo Chavez des champions d'un christianisme au service des classes populaires.
    Jésus nous commande de changer nos coeur, de cesser de «prendre les vessies pour des lanternes» et nous préparer à l'avènement du «Royaume» ... à la fin des temps.
    Mais, d'ici là, le combat spirituel doit rejoindre le combat temporel, et il ne s'agit certes pas de remettre au goût du jour les croisades menées sous l'escorte des Templiers, mais bien que les hommes et femmes de «bonne volonté» prennent leur destinée terrestre en main.
    L'amour et les affaires d'état ne doivent plus être séparés désormais.
    Il ne s'agit point de promouvoir une révolution «bolchevique» ou «colorée», mais de prendre fait et cause pour une authentique gouvernance du peuple, par le peuple.

  • Serge Charbonneau Répondre

    19 décembre 2012

    Monsieur Fortin,
    Je ne dis pas et je ne pense pas « qu’après 2000 ans l’humanité se trouve dans un état plus lamentable encore que ce ne fut le cas au temps de la vie de ce Jésus. »
    NON.
    Je dis qu'après 2000 ans, l'humanité n'a pas évolué. Elle est toujours pareille.
    Je dis:
    «L'hypocrisie en lettre majuscule existe toujours et on dirait même de plus en plus.»
    L'hypocrisie me paraît encore pire aujourd'hui parce qu'aujourd'hui nous avons des moyens de communication (et par le fait même, d'information») nettement supérieurs au temps de Jésus-Christ.
    L'HYPOCRISIE !!!
    Concernant Chávez, il est à l'image de Jésus. Il est un Homme de Cœur, un Homme d'Honneur et un Homme de Valeurs, de Valeurs Humaines.
    Je crois que Jésus était ainsi.
    Chávez n'est pas un dieu. Il est un homme.
    ¡Un humilde hombre !
    Un homme humble.
    Et Jésus ???
    C'est là que le débat se termine.
    Nous voilà dans le domaine de la croyance.
    Et la croyance, ça ne se discute pas. C'est même pire que les goûts.
    Chacune nos goûts. Vous aimez les concombres, moi pas.
    C'est comme ça.
    Chacun nos croyances. Vous croyez que Jésus est dieu.
    Moi, dieu… c'est un peu comme les concombres, ça ne s'explique pas.
    Mais, on se rejoint, Jésus et Chávez sont des Hommes (ou des dieux) que je respecte et que j'admire tout comme vous.
    Salutations,
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: La foi…
    Quel sujet délicat!
    J'ai des amis tunisiens.
    Ils sont pratiquants.
    Ils nous ont invités pour leur dernier bon repas à la clarté, juste avant le ramadan.
    Suite au repas, je leur ai envoyé quelques textes ou j'égratigne un peu la religion.
    Ce fut un malaise. Je crois que pour la majorité des croyants, il est plus difficile de respecter l'incroyance que la croyance. Les personnes ayant la foi attirent le respect, ceux avouant leur "incroyance" attirent les insultes (je ne dis pas cela pour vous, Oscar. Vous êtes un des très rares qui me réconcilie avec la foi.)

  • Oscar Fortin Répondre

    19 décembre 2012

    @Vio Lang : Je ne suis pas un grand spécialiste pour interpréter les rêves, mais je suis en mesure de dire comme vous qu'un vent de changement est bien là. Il y a une conscience plus grande des grandes inégalités et injustices, nous sommes toujours plus sensibles aux manipulations et à la désinformation qui essaient de couvrir les crimes commis, les guerres injustifiables etc. Nous découvrons les visages et leurs véritables traits.
    Les indignés ont pris la parole, ont sonné l'heure d'un nouveau départ. Les peuples en Grèce, en Espagne, en Italie se révoltent devant l'arnaque dont ils sont victimes. Que dire de ce qui se passe au M.O. où les prédateurs n'ont toujours pas fini de satisfaire leur cupidité et leur désir de domination. Là encore il y a réveil...
    En Amérique latine des peuples avancent fermement sur la voie de leur indépendance économique et sur le sentier de la solidarité, de la justice et de la vérité. C'est, entre autres, le cas du Venezuela, de la Bolivie, de l'Équateur. Leurs pires ennemis sont ceux qui hier encore se proclamaient de grands démocrates et respectueux des peuples.
    Cette nouvelle conscience s'étend du Nord au Sud de l'Est à l'Ouest. Si elle ne dispose pas de toutes les armes les plus sophistiquées, elle dispose de cette détermination bien enracinée dans l'esprit de chacun et de chacune et contre laquelle aucune arme ne saurait avoir raison.
    Moi, j'y crois à cette révolution profonde et radicale, à cette naissance d'un homme nouveau, d'une humanité nouvelle.
    Avec tout mon respect

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2012

    Joyeux Noël à vous monsieur Fortin, ainsi qu'à tous sur VIGILE.
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    Jean

  • Oscar Fortin Répondre

    19 décembre 2012

    @Serge Charbonneau : Votre commentaire a pour point central, à ce que j’en comprends, le fait qu’après 2000 ans l’humanité se trouve dans un état plus lamentable encore que ce ne fut le cas au temps de la vie de ce Jésus . En somme, un véritable échec:

    « Près plus de deux mille ans, on peut dire que c’est un échec total. 
Le fils du tout-puissant n’a pas livré la marchandise comme on dit ! »

    Je commenterai cet aspect de votre intervention en prenant l’exemple tout actuel de la relation de Chavez avec son peuple et de son peuple avec Chavez.

    Que de fois dans les discours de ce dernier, il a eu cette expression « Chavez c’est le peuple » et le peuple de lui répondre, « nous sommes Chavez ».

    Une manière de dire que la flamme et les préoccupations qui animent Chavez sont profondément marquées par les besoins et les attentes du peuple et que le peuple, toujours plus conscient, fait siens la détermination et l’engagement de Chavez. Une sorte d’osmose entre Chavez et son peuple.

    Je pense que cet exemple illustre en partie et de façon analogique ce qui s’est passé et se passe avec Jésus de Nazareth. Un lien qui s’est imposé entre le message et le témoignage de Jésus et ses disciples. La mission que fut la sienne ainsi que son esprit sont passés dans le cœur et l’âme de toutes les personnes de bonne volonté, faisant d’elles d’autres Jésus.

    Lorsque j’écris : Jésus « est celui qui mettra un terme au règne des grands et des puissants et qui redonnera respect et dignité aux humbles de la terre », je pense, à ce partage d’une énergie et d’une conviction qui conduisent à bâtir cette humanité nouvelle. Si lui en est la semence, les générations à suivre en seront la croissance et finalement l’éclosion complète.

    Pour parler de ce lien étroit qui existe entre ce Jésus et ceux et celles qui en partagent l’esprit et le témoignage, l’apôtre Paul prend l’exemple du corps humain dont Jésus est toujours la tête et son Esprit celui qui distribue aux membres les dons et fonctions. L’analogie de la relation de Chavez avec son peuple et celle de Jésus avec ses disciples n’est pas dépourvue de sens.

    Tout ceci pour dire que les changements amorcés sont dans une perspective de temps. Pour certains, 1 an c’est comme 1000 ans et pour d’autres mille ans sont comme 1 an.

    Le point central de ma foi c’est que les heures sont comptées pour ces puissances dominatrices. Aussi puissantes puissent-elles être, leur destin est scellé.

    La conscience des peuples est toujours plus élevée et surtout la conscience des consciences s’étend de plus en plus à l’humanité entière. L »Humanité est en marche vers son destin, un destin non pas de destruction, mais de grand renouvellement.

    Pour le moment je dois m’absenter, mais je reviendrai sur le sujet si vous m’en donnez de nouveau l’occasion.

    Avec tout mon respect et sans prétention


    Oscar fortin

  • Oscar Fortin Répondre

    19 décembre 2012

    @Pierre Cloutier : Vous savez que je vous porte beaucoup de respect et que j’apprécie la rigueur de vos interventions sur Vigile. Vous ne vous perdez pas en de longs textes, vous souciant d’abord et avant tout de la concision et de la logique qui rattache les éléments les uns aux autres.

    Dans ce présent commentaire, il y a quelque chose de votre rigueur habituelle qui manque. Vous affirmez avec une certitude à ne pas y revenir et avec tous les semblants d’une rationalité à toute épreuve que « Jésus n’est pas un Dieu. C’est un simple homme, comme vous et moi. Ce sont les hommes (et les femmes) qui en ont fait un Dieu. Pas pareil." Pas pareil du tout. » Peut-être avez-vous raison et peut-être n’avez-vous pas raison ? Pour soutenir cette affirmation, il faudrait, d’une façon ou d’une autre, avoir eu accès à Dieu. Or vous et moi, nous savons que l’accès à Dieu par la simple raison nous échappe. Avec vous, je puis dire que Jésus est bel et bien un homme de notre humanité, mais je ne puis aller au-delà en affirmant ou en niant sur la base de la simple raison les dimensions supérieures dont il peut être investi.

    Vous avez en partie raison lorsque vous dites « Ce sont les hommes (et les femmes) qui en ont fait un Dieu. Pas pareil. Pas pareil du tout. » Il est vrai que l’histoire démontre comment on l’a enveloppé de toute une religiosité, au point de nous en faire perdre sa véritable réalité. Personnellement, je m’efforce, lorsque j’aborde les questions de la foi, de faire le nettoyage de la religiosité, devenue une véritable coquille à l’intérieur de laquelle on retrouve les institutions religieuses, les doctrines qui n’en finissent plus, les cultes aux multiples visages et un droit canon qui démarque les règles à suivre. J’essaie de m’en tenir autant faire se peut au contenu du message évangélique et au témoignage de ce Jésus.

    Moi, je crois à l’essentiel de ce message et à son rôle fondamental dans le devenir de l’Humanité. Je suis d’avis qu’il n’est pas nécessaire que tous et toutes aient cette foi. Cependant, je considère que tous et toutes doivent s’engager au service d’une humanité qui soit pour toute personne humaine un lieu où il fait bon vivre. Sur ce terrain, croyants et non-croyants devraient se retrouver pour mettre la main la grande roue d’une humanité faite pour tous.

    Vous aurez compris que ma foi n’est pas l’aboutissement d’une rationalité ni d’un culte religieux. Elle s’enracine dans ce qui peut et doit faire vivre une Humanité nouvelle avec tout ce que nous souhaitons pour les exclus, les pauvres, les personnes de bonne volonté.

    Pour me résumer, pour moi et pour vous, Jésus est un homme. En ce qui me concerne, il dispose de pouvoirs divins qui sont toujours présents et actifs dans le monde. Ce dernier point, je le détiens par conviction intime sans que je puisse en donner quelques explications rationnelles. Une chose est certaine, loin de m’éloigner de notre monde et de notre histoire elle m’incite à m’y impliquer toujours plus pour rejoindre les véritables luttes qui façonnent cette humanité en gestation. En somme, qui n'est pas contre nous est avec nous. En ce sens nous sommes dans la mouvance d'un même combat.

    Quant à votre dernier point, je dirai tout simplement que le Père, si tel il existe, ce que je crois, décidera bien par lui-même de son agenda. Je ne pense pas que nous puissions y imposer nos volontés.

    Avec tout mon respect et sans prétention

    Oscar Fortin

  • Serge Charbonneau Répondre

    19 décembre 2012

    Avant, il n'y a pas si longtemps, Noël était la fête de l'amour et de la Paix !
    On parlait de trêves dans les guerres en cours.
    Je ne sais pas si vraiment trêves il y avait, mais on en parlait et il semblait y avoir réellement des trêves.
    Noël est devenue fête commerciale.
    Le Père Noël de coke a fait du chemin !
    Le Père Noël… Malheureusement, de moins en moins d'enfants y croient et malheureusement aussi, de plus en plus de commerce misent sur lui !
    Vive Noël $$$ !
    La période du gros chiffre d'affaires!
    Noël, fête religieuse !
    Moi, la religion… Vous me connaissez, M. Fortin !
    Je crois que les catholiques (les chrétiens) devraient donner leur fête à l'Humanité et la déclarer non religieuse, ce serait une sorte de geste de générosité ! (D'ailleurs, les "scientifiques" (sic) des "églises" s'entendent pour mettre en doute la naissance du Christ le 25 décembre).
    L'ONU devrait déclarer Noël fête «universelle» de la Paix et de la fraternité.
    Notre arbre décoré pourrait tout aussi bien s'appeler arbre de Noël ou arbre de la Paix !
    « La naissance du fils de Marie et de Joseph, Jésus, constitue pour les croyants et toutes les personnes de bonne volonté de la terre, une bonne nouvelle. Il est celui qui mettra un terme au règne des grands et des puissants et qui redonnera respect et dignité aux humbles de la terre. »
    On devrait peut-être plutôt dire:
    La naissance du fils de Marie et du v'limeux de Saint-Esprit» ? (Excusez-la.)
    Jésus «est celui qui mettra un terme au règne des grands et des puissants et qui redonnera respect et dignité aux humbles de la terre. »
    Après plus de deux mille ans, on peut dire que c'est un échec total.
    Le fils du tout-puissant n'a pas livré la marchandise comme on dit !
    Il serait temps que:
    « Le règne des puissants, fondé sur la cupidité, la domination, l’exclusion, l’esclavage, le mensonge, l’hypocrisie et les persécutions que l’Humanité entière passe au règne nouveau fondé sur la justice, la solidarité, la compassion, la vérité, la transparence, le service et l’amour. Que ce nouveau règne marque la fin de la loi des plus forts et des plus puissants. »
    Dans votre description, M. Fortin, on constate que Jésus n'était qu'un Humain au grand cœur «se tenant avec les gens ordinaires, les pécheurs, les malades et les exclus.»
    Jésus «s’est fait cinglant avec les pharisiens et docteurs de la loi qui prennent plaisir à élaborer des lois à leur mesure pour mieux couvrir leur hypocrisie, leur cupidité, leurs goûts de grandeur et de domination. Il les a mis à nue, plus d’une fois, levant le voile couvrant toutes leurs hypocrisies.»
    L'hypocrisie en lettre majuscule existe toujours et on dirait même de plus en plus.
    Il nous manque de "Jésus" pour les dénoncer en levant le voile sur toutes leurs ignobles hypocrisies.
    «Il a dénoncé ceux et celles qui bâtissaient leur vie et leur avenir sur l’argent et les richesses de la terre. Il les a invités à s’investir dans les valeurs qui font grandir par l’intérieur l’humanité. Par de nombreuses paraboles il a fait comprendre que les véritables trésors ne sont pas dans l’argent, les châteaux ni dans les ambitions de pouvoirs, mais dans la justice, la vérité, la solidarité, l’entraide, l’humilité et le partage.»
    Malheureusement, ce précieux enseignement n'a pas été retenu !
    Comme si l'être humain n'apprenait pas et même pire, ne voulait pas apprendre !
    Oui, «un phénomène bien particulier par son ampleur et son intensité se déroule en Amérique latine» !
    Chávez semble s'en sortir. Vous avez peut-être raison, M. Fortin, Chávez nous démontre la force de la prière. D'ailleurs, Oscar, vous sachant croyant, dans un message personnel, je vous ai demandé de prier en mon nom pour ce Chávez de malheur (sic) !
    Hugo Chávez est pour moi non seulement un des plus grands politiciens de tous les temps, mais surtout, surtout, un Homme de Cœur.
    Lors de mon passage au Venezuela, j'ai rencontré des centaines de personnes qui me disaient qu'elles donneraient leur sang pour leur président.
    « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux et celles que l’on aime. »
    Joyeux Noël de tout mon cœur, M. Fortin.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2012

    Jésus n'est pas un Dieu. C'est un simple homme, comme vous et moi. Ce sont les hommes (et les femmes) qui en ont fait un Dieu. Pas pareil. Pas pareil du tout.
    Moi, personnellement, je suis un chrétien athée. Notre Père qui êtes au Cieux, restez-y et nous nous resterons sur la terre qui est quelques fois si jolie avec ses mystères de New-York et ses mystères de Paris qui valent bien celui de la Trinité....(Jacques Prévert)
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2012

    Bonsoir M. Fortin,
    J'ai fais un rêve il y a déjà quelques années. J'ai vu
    dans ce rêve deux routes. Une étant très grande et très
    peu de circulation. l'autre, étant plus petite mais avec
    une plus grande circulation. Ensuite, l'effet contraire
    se produisit. La grande route pour la grande circulation.
    Et la petite route pour la petite circulation. Et
    ensuite, apparu un baromètre qui indiquait le chiffre
    33 en haut et 77 en bas ( différence 44). Ce rêve me
    parut positif. Il m'a semblé que le vent changeait de
    côté.