Une nation, une équipe nationale! Et un référendum s'il le faut

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Le cocu content

Les athlètes québécois, qui ont remporté à eux seuls autant de médailles que l'ensemble du Canada anglais lors des deux derniers Jeux olympiques d'hiver, n'aspirent-ils pas à mieux que la nette sous-représentation à laquelle on les réduit? Nos associations sportives ne devraient-elles pas être mieux valorisées et financées? Le Québec lui-même ne mérite-t-il pas mieux que la mise à l'écart des grandes fédérations et l'absence de toute visibilité internationale dans ce domaine?

Pourquoi pas une Équipe Québec?

Pourquoi monsieur Couillard s'entête-t-il à refuser que nous existions, tout simplement, c'est-à-dire que notre existence soit reconnue comme il se doit, ne serait-ce que dans l'univers du lancer du marteau?

On a déjà vu le Canada pénaliser lourdement des athlètes québécois ayant osé, - quel crime!, agiter un drapeau fleurdelisé sur un podium... Mais que le premier ministre du Québec renonce aussi radicalement à ce que nous affichions, à la manière d'une nation digne de ce nom, nos couleurs à la face du monde, voilà qui est navrant.

Après tout, plus de 12 peuples sans État indépendant participent aux Olympiques... 30 nations non-souveraines sont membres de fédérations internationales sportives. N'aurions-nous pas au moins autant de raisons que le Groenland de faire pareil?

Le sport, facteur d'inclusion

Sans compter que la popularité du sport et sa puissante force d'attraction symbolique amèneraient naturellement davantage de nos concitoyens issus de l'immigration à adhérer à l'identité québécoise, un défi par les temps qui courent... Ils auraient la chance d'appuyer avec ferveur des formations sportives bien de chez nous, composées de nombreux jeunes athlètes eux-mêmes d'origines diverses.

Un référendum?

Depuis les années 60, notamment avec la doctrine Gérin-Lajoie, le Québec cherche à se faire un nom à l'international, cela dans tous les domaines. Jusqu'à la venue du Général De Gaulle en juillet 1967, il n'existait même aucun pictogramme en mandarin pour désigner ce que nous sommes!

Il est normal et souhaitable qu'une nation développe des liens économiques, diplomatiques, culturels avec d'autres nations. Il est parfaitement naturel que le Québec cherche davantage de reconnaissance, notamment par l'entremise du monde du sport. Tout peuple qui se respecte peut comprendre cela, y compris le Canada, dont la personnalité internationale s'est progressivement détachée de l'Empire britannique qui à l'origine, se faisait porte-parole de toutes ses colonies et dominions. Et encore là, bien avant que le Canada puisse parler d'une voix parfaitement distincte du Royaume-Uni sur la scène internationale, l'Empire britannique ne l'empêchait pas pour autant de participer aux premières éditions des Jeux olympiques modernes, organisés au tournant du 20e siècle...

Vivement une consultation publique, un projet de loi sinon un référendum sur le projet de doter notre nation d'une équipe nationale. S'il y a un domaine où «le fruit est mûr», c'est bien celui-là. D'ailleurs, un sondage Léger Marketing paru en 2006 avait révélé que plus de 72% des Québécois étaient en faveur d'une telle idée.

Il est temps pour le Québec, qui aspire à l'extraordinaire, de se remettre à générer autre chose que de l'ordinaire. C'est simple, les Québécois veulent une Équipe Québec, et ils l'auront!

Co-signé par Robert Sirois, prix Maurice-Richard 2015, ancien joueur de la LNH et directeur-général de la Fondation Équipe-Québec.


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