Une option crédible

Élection Québec 2012


La confirmation, hier matin, de la candidature de Jacques Duchesneau donne à la Coalition avenir Québec (CAQ) un formidable élan en ce début de campagne électorale. Commentateurs et adversaires ont bien sûr trouvé bien des défauts à l'ancien chef de police de Montréal. Il reste qu'aux yeux d'une majorité de Québécois, M. Duchesneau est celui qui a osé mettre au jour le «système» de collusion et de corruption dont ils soupçonnaient l'existence depuis longtemps.
Impulsif? Amoureux de caméras? Sans doute. Mais aussi d'une intégrité et d'un courage incontestables.
Il n'y a pas seulement l'arrivée de Jacques Duchesneau qui gonfle les voiles de la CAQ. François Legault a réussi à attirer plusieurs autres candidats de calibre. Sa députation comptait déjà des ministrables; pensons à Gérard Deltell, François Bonnardel, Éric Caire et Sylvie Roy. Se sont ajoutés le docteur Gaétan Barrette, Claire Samson (une gestionnaire d'expérience dans le domaine de la culture), Maud Cohen, ex-présidente de l'Ordre des ingénieurs, l'homme d'affaires Christian Dubé, Chantal Longpré (ex-présidente de la Fédération des directions d'école). Et maintenant, M. Duchesneau, qui serait vice-premier ministre dans un gouvernement caquiste.
Le fait que ces personnes se sont jointes à la CAQ malgré des sondages peu prometteurs est révélateur de la volonté de changement que ressentent plusieurs Québécois. En particulier, on veut briser le duopole politique qu'exercent le Parti libéral et le Parti québécois depuis quatre décennies, être capable de chasser les libéraux du pouvoir sans retomber dans le douloureux débat sur l'avenir politique du Québec.
Prenons garde aux attentes démesurées. La CAQ a beau être un nouveau parti, elle fait de la politique comme les autres. Par exemple, elle lance des promesses irréalistes, comme celle de régler les problèmes d'accessibilité aux soins de santé dans l'année suivant son arrivée au pouvoir. De plus, l'histoire nous enseigne que les politiciens qui se prétendent incorruptibles, qui jurent vouloir faire le ménage, finissent souvent par céder à leur tour aux pièges du pouvoir.
Néanmoins, la CAQ propose une approche nouvelle sur certaines questions. Surtout, elle veut s'attaquer aux problèmes concrets qui préoccupent les Québécois - santé, éducation - sans se laisser distraire par la question nationale. C'est son grand avantage sur le Parti québécois qui, on l'a vu encore en fin de semaine, continue d'être d'abord préoccupé par la stratégie qui permettrait de faire du Québec un pays indépendant.
La CAQ est donc devenue une option crédible. Le reste de la campagne permettra aux électeurs de juger si le programme du parti tient la route, si François Legault a l'étoffe d'un premier ministre et si son équipe est suffisamment solide pour qu'on lui confie la gouverne du Québec.
apratte@lapresse.ca

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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