Universités : les nouvelles usines de l'injustice

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En excluant les hommes blancs Ottawa subventionne la médiocrité universitaire


On s’indigne beaucoup, avec raison, de cet affichage pour un poste de professeur de biologie à l’Université Laval duquel sont formellement exclus les hommes de race blanche.


Ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas difficile à dénoncer quand vous êtes à l’extérieur du milieu universitaire.


Faits


Ces postes interdits aux hommes blancs découlent de la nouvelle politique fédérale de la recherche: pas de financement d’Ottawa si pas de discrimination à l’embauche, et cela tant que les «cibles d’équité» n’auront pas été atteintes.


Dans le milieu, certains murmurent leur dépit, mais ne veulent pas se retrouver dans la tourmente.


D’autres croient à cette politique d’autant plus qu’ils n’en seront pas les victimes.


Tout est né du constat que la composition du corps professoral n’a pas les mêmes proportions de «diversité» que la population en général.


On en a déduit que cette non-correspondance statistique ne pouvait avoir qu’une cause: la discrimination. Évidemment, on n’a jamais fourni l’ombre du début d’une preuve.


L’intellectuel canadien le plus connu au monde, Jordan Peterson, vient de démissionner de l’Université de Toronto, largement pour protester contre cela.


Dans le monde universitaire, si on sait de quoi on parle, la sensibilité sur le sujet est réelle depuis longtemps, et on fait tout ce qui est possible pour éviter qu’un candidat méritoire issu d’une catégorie sous-représentée soit ignoré.


Je vous certifie qu’à compétences égales, on prendra ce dernier. Mais pour beaucoup d’idéologues maintenant au pouvoir dans le milieu universitaire, car le wokisme n’est pas qu’une lubie d’étudiants excités, ce n’est pas encore assez.


La vérité, que tout le monde sait dans le milieu sans le dire ouvertement, est qu’il n’y a pas assez de candidats qualifiés des catégories que l’on veut prioriser, sauf pour les femmes, pour atteindre vite les cibles, d’ailleurs fixées très arbitrairement.


On baisse donc les critères d’embauche.


Si un candidat autochtone n’a pas les qualifications de base, comme un doctorat, on le désignera «gardien des savoirs autochtones», et voilà: il est devenu qualifié. Je parle ici de cas concrets que je ne nommerai pas.


On évoquera aussi l’aménagement d’un «parcours adapté».


Ironie suprême: les articles scientifiques valorisés dans le milieu universitaire sont évalués à l’aveugle (le jury ne connaît pas l’identité de l’auteur et vice versa), mais on embauchera désormais largement sur la base de l’identité visible. 






Déclin


La première victime de cela? La qualité générale de la recherche. Ne croyez pas ces menteurs qui, la main sur le cœur, jurent qu’il n’en sera rien.


Mettez-vous à la place de la personne qui obtient un poste parce qu’elle appartient à la bonne catégorie de «victimes». On chuchotera toujours dans son dos.


Pensez au jeune homme blanc, brillant, avec un doctorat obtenu après des années d’efforts, auquel on ferme pour toujours les portes.


Aucun pays ne pousse cela aussi loin que le Canada. Voilà le beau Canada «postnational» de Justin Trudeau.











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