Les députés libéraux refusent d'entendre leur ex-collègue Jacques Daoust sur les circonstances entourant la vente des actions de RONA. Pas question non plus de convoquer le chef de cabinet de Philippe Couillard en commission parlementaire.
Le libéral Robert Poëti rappelle que Jacques Daoust a lui-même contredit sa version des faits après le témoignage de son ancien chef de cabinet. «C'est pour ça qu'on n'a pas besoin de l'entendre, pour moi c'est clair», a-t-il précisé à notre Bureau parlementaire.
Les partis d'opposition ne baissent pas les bras pour autant. Péquistes, caquistes et solidaires promettent de revenir à la charge dès la rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale, mardi prochain.
Pour le député péquiste Alain Therrien, les élus du gouvernement protègent le cabinet du premier ministre. «C'est clair qu'ils ont eu un ordre d'en haut», a-t-il pesté jeudi.
Le député caquiste François Bonnardel dénonce «l'omerta» dans les rangs libéraux. «Les députés sont bâillonnés par le premier ministre!», s'insurge-t-il.
Daoust «menteur»
Amir Khadir croit que Jacques Daoust sert de bouc émissaire dans cette histoire. «Ça m'a paru plus clair que jamais que la députation libérale veut rejeter la faute sur M. Daoust», insiste le solidaire, qui ajoute qu'un élu libéral a traité l'ancien ministre des Transports de «menteur» durant la séance de travail qui avait lieu jeudi matin à l'Assemblée nationale.
Jacques Daoust a démissionné de son poste de ministre et de son siège de député de Verdun à la mi-août. Il avait toujours soutenu ne pas avoir été mis au parfum de la liquidation des actions que détenait Investissement Québec dans RONA. En commission parlementaire, son ex-chef de cabinet Pierre Ouellet l'a contredit. Après ce témoignage, M. Daoust a reconnu qu'il avait été mis au courant, mais qu'on lui avait présenté cette vente comme un fait accompli.
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