DÉCRYPTAGE - L'accord validé par le Congrès ne constitue qu'une solution temporaire.
Le 31 décembre, le plafond de la dette publique fédérale a été atteint.
Sans un vote du Congrès, l'Oncle Sam ne peut plus augmenter l'encours de sa dette au-delà de 16.400 milliards de dollars. Rien dans le compromis adopté mardi par le Sénat, puis entériné par la Chambre des représentants, ne résout ce problème fondamental.
Des manœuvres comptables délicates ne peuvent faire gagner que près de deux mois au Trésor, avant que le plafond soit relevé.
Le «grand compromis» envisagé initialement par la Maison-Blanche et les leaders du Congrès était censé traiter cette question dans le cadre d'une réforme à long terme de la fiscalité, assortie d'ajustements importants pour maîtriser l'envolée automatique des dépenses de santé et de retraites, qui plombent le déficit à moyen terme. Hélas, aucun de ces objectifs n'a été atteint.
Le marché arraché par la Maison-Blanche aux républicains après une interminable période de négociations dans un climat de grande méfiance réciproque, entrecoupée d'une longue campagne électorale, évite pour deux mois un nouveau précipice budgétaire porteur de catastrophe économique et financière.
En manque d'amis au Capitole
La négociation capitale d'une réforme des régimes sociaux est censée s'engager d'ici à la fin février. Barack Obama, lors d'un discours ironique à l'égard des républicains, très mal reçu au Capitole, a promis de ne rien lâcher dans ce domaine sans de nouvelles hausses d'impôts sur les plus hauts revenus.
Pour autant, les républicains seront en meilleure position pour exiger des réductions durables de dépenses, car ils disposeront, comme durant l'été 2010, de l'arme suprême pour faire pression sur la Maison-Blanche: leur indispensable assentiment pour relever le plafond de la dette et éviter un impensable défaut de paiement des États-Unis.
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