2016, une autre année de grogne

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Le scalpel médico-Libéral de l'austérité

Le saccage de nos acquis va continuer. Le gouvernement Couillard s’inquiète bien davantage du sort de Bombardier que de celui des familles québécoises et ça, depuis les premiers jours de son élection. Il met à exécution son obsession maladive d’une austérité tous azimuts et il n’a rien trouvé de mieux que de s’attaquer directement aux enfants des écoles, aux enseignants et enseignantes, aux parents, hommes et femmes. C’est évident que personne ne sera épargné surtout pas les femmes qui doivent être corrigées et remises à leur place, c’est-à-dire à la maison.

Les femmes prennent trop de place pour Monsieur Couillard. Elles ont commencé à changer il y a longtemps, quand elles ont eu enfin accès à l’éducation et qu’on a cessé de leur dire que leur monde allait être limité par les murs d’une maison où elle aurait pour responsabilité de rendre un homme heureux et d’élever des enfants. Quelle surprise pour elles quand on leur a finalement expliqué que le monde était bien plus grand que ça et qu’éventuellement elle pouvait envisager de sortir de chez-elles et chercher dans le vaste monde les réponses à leur curiosité et à leurs ambitions.

Elles ont rapidement compris que leur libération était liée à l’égalité hommes-femmes. Elles continuent de penser que ça finira bien par arriver. C’est sûr qu’elles ont été heureuses qu’on reconnaisse enfin qu’elles avaient des cerveaux et qu’elles pouvaient s’en servir pour améliorer le sort de leur famille et du monde entier par la même occasion.

Elles ont joué les magiciennes pour faire fonctionner en même temps un couple, au sein duquel elles étaient considérées comme des servantes heureuses et comblées, et les enfants qui avaient besoin de temps et d’amour pour grandir en paix. Il fallait tout un sens de l’organisation pour ne pas tout bousiller dans la vie du mari et des enfants. Les femmes ont pris le temps qu’il fallait, mettant leurs rêves et leurs besoins d’exister comme des égales en attente, afin que leurs vies n’empiètent pas sur celles de leur entourage.

Généreuses et patientes, préparant leur révolution sans prendre les armes, les femmes ont eu accès à l’Université puis au marché du travail où on ne leur a jamais fait de cadeau. Elles savent ce que c’est que de travailler au bas de l’échelle. Encore aujourd’hui, elles dénoncent les attouchements déplacés, les humiliations dont elles sont victimes mais elles ne renoncent à rien. Elles exigent de plus en plus l’égalité des chances et l’égalité des salaires et continuent d’assumer le rôle de reproductrice qui est le leur. Elles demandent l’aide dont elles ont besoin pour porter l’enfant à terme, lui donner des mois de tendresse et d’attention, lui dire tous ces mots d’amour qui feront du petit être un humain bien accueilli sur la planète.

Les femmes ne veulent plus être forcées de quitter leur emploi pour toujours. Elles veulent des services qui facilitent la réalisation de toutes les responsabilités qu’elles assument.

Les femmes avaient un plan. Elles avaient tout prévu. Elles n’ont jamais envisagé de claquer la porte et d’abandonner mari et enfants. Quand elles arrivent à ce genre de décision c’est que la situation s’est dégradée à un point tel qu’on commence à parler davantage de cruauté et de violence que de désir de se réaliser comme être humain à part entière. On est ailleurs et il est trop tard.

Monsieur Couillard et ses ministres ont choisi de chevaucher l’austérité mais pas une austérité généralisée. Comme par hasard, l’austérité en question ne s’applique pas de la même façon pour tout le monde. Les choix de coupures, comme par hasard, touchent directement les femmes et les enfants. À un point tel que ça en devient gênant. Les dernières manifestations dénoncent les coupures dans les CPE, un outil essentiel pour que les femmes puissent continuer à oeuvrer sur le marché du travail et que leurs enfants soient en sécurité et l’aide à la fécondation in vitro qui permet à des couples de réaliser leur rêve d’une vraie famille. Allez, hop, on coupe !
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