400 ans plus tard, il faut lire et relire Molière

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Il faut revenir aux grandes œuvres


On célèbre ces jours-ci le 400e anniversaire de naissance de Molière. En France, on en parle beaucoup. Certains rêvent même de lui faire une place au Panthéon.


À l’échelle de l’histoire, Molière incarne le génie absolu de la langue française, de la même manière que Racine, pourrions-nous ajouter. 


Ne parle-t-on pas d’ailleurs de la langue de Molière ?








Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.






Français 


Il y a mille manières d’entrer dans son œuvre, que ce soit par le Misanthrope, Tartuffe, le Malade imaginaire, Le Bourgeois gentilhomme, et tant d’autres. 


Molière examine les passions humaines, et d’une pièce à l’autre, démonte l’artifice des conventions sociales. Son humour est féroce, acide, politique.


Plus encore, il révèle certains types humains qui survivent d’une société à l’autre et qui existent encore dans la nôtre, assurément.


Certains diront : que les Français célèbrent Molière, s’ils le veulent, mais pourquoi devrait-il en être de même des Québécois ? 


On répondra simplement : la langue de Molière est la nôtre, et la grande littérature française est la nôtre aussi. Elle nous appartient de plein droit, mais nous l’avons oublié. 


Je suis un grand admirateur de la Révolution tranquille, mais il faut lui reconnaître une faute grave : elle nous a coupés d’une partie de notre héritage culturel européen, celui qui était au cœur du fameux cours classique. 






Héritage


Cet héritage a formé plusieurs générations de nos élites, au contact du patrimoine littéraire et culturel occidental. Il les familiarisait aussi avec les grands textes de l’Antiquité.


C’est aussi avec cela qu’il faut renouer. Mais vraiment renouer. C’est-à-dire qu’il faut lire Molière, l’enseigner, monter ses pièces, et féconder notre français par le sien. Le Québec s’enrichira de semblables retrouvailles. Il y a une éternelle jeunesse dans les textes de Molière, comme l’écrivait Le Figaro samedi. En un mot, il aura décortiqué certaines facettes impérissables de l’âme humaine, qui survivent aux époques et traversent les pays. 











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