En proposant un référendum, on obtient l'appui des convaincus et le reste est présentement très imprévisible. On peut croire qu'on tourne encore autour de 50%.
Nous devons faire un rappel à la population entière dont aux plus craintifs au sujet de l'indépendance, les anglophones et allophones. On se demande pourquoi ce rappel ne s'est pas fait dans l'opposition. Il y a deux dimensions selon moi.
La première dimension, le militantisme, qui concerne une minime partie de la population. C'est ce qui devait se faire pendant que le PQ était dans l'opposition et c'est ce qui a été fait.. naturellement, sans que cela ne soit alimenté par le PQ. Ça s'est fait par des militants en général qui sont allés à la source, fait leurs recherches historiques et sont devenus indépendantistes par eux et elles-mêmes. Le mouvement indépendantiste n'est tellement pas partisan que plusieurs partis se forment avec précisément le même mandat: faire du Québec un pays. Dans les mouvements indépendantistes, on se rassemble malgré des opinions politiques parfois opposées.
La deuxième dimension, elle concerne directement le PQ, c'est la population dans son ensemble. La communication avec le peuple. C'est ce qui est dénoncé par plusieurs, le PQ n'aurait pas fait sa tâche à ce niveau. Mais, d'abord, il y a une partie qui doit être faite quand on a établi un rapport de force. On appelle la population à nous faire confiance, il faut lui démontrer notre sérieux, ça va bien au-delà du discours et c'est fondamental.
Ce qui est à éviter ici, c'est une forme d'usure du discours qui pourrait s'installer. Il s'agirait aussi d'une usure de la conviction pour la population.
Il faut distinguer ces deux formes du militantisme.
Quand on s'est structuré dans notre volonté de faire un pays, quand on a retrouvé un rapport de force politique auprès du peuple, vient le moment pour le PQ de faire.. ce qu'on lui a reproché de ne pas faire, ce que certains continuent de reprocher au point de lutter contre, alors, vient le moment pour le PQ d'adresser à la population la proposition d'indépendance.
En ce moment, il est particulièrement contaminant que des indépendantistes luttent contre cette volonté de rétablir le rapport de force du PQ auprès du peuple. En tant que contamination, ça se répand de la même façon que la folie. Et la «folie» dans ce cas, c'est une crainte déraisonnable, un doute et un scepticisme qui ne trouve plus pour réponse que le pire.
Il faut mettre les émotions de côté, il faut être raisonnable, optimiste, la tâche actuelle pour l'indépendance, c'est celle-là, enfin porter un gouvernement majoritaire du PQ au pouvoir. C'est pour l'indépendance que nous le faisons et dès que le PQ sera majoritaire, ce sera encore plus le cas et ma conviction est profonde que nous ne le regretterons pas. C'est à 4 ans à imposer le thème de l'indépendance qu'on est convié. Mais j'ai aussi la conviction qu'on n'aura pas à s'imposer tant que ça.. le PQ ne veut plus ça, il n'en est plus là.. il est à devancer les attentes pour recréer la confiance et l'enthousiasme.
Le militantisme est-il un obstacle?
A quand le moment de choisir l'affranchissement?
Le PQ devance-t-il l'opinion?
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