Commission d’enquête publique sur la corruption

À quand le Québec dans la rue ?

Le ras-le-bol des Italiens, des Français et des Québécois

Tribune libre

Les sorties récentes et/ou passées de Lawrence Cannon, Jean Charest, Michael Ignatieff, Christian Paradis et Liza Frulla, sur le fascisme, m’indique qu’il est temps de faire une mise au point concernant l’origine de ce cafouillage guidée par une peur viscérale chez un certain clan.
Petite histoire de l’origine de la Cosa Nostra canadienne et de sa peur viscérale du fascisme.
Il faut se rappeler que le régime fasciste italien a été extrêmement dur avec la mafia italienne pendant les années 20. On parle presque d’une éradication complète de la mafia par le régime de Mussolini. Ce sont les Américains, les Anglais et les Canadiens qui ont permis de relancer la mafia sicilienne en 1943. Pour préparer l’opération Husky, le débarquement sur la pointe sud de la Sicile, les Américains avaient besoins d’informations stratégiques. Ils les ont obtenues auprès du parrain de New York Charles (Lucky) Luciano, en échange d’un allègement de sa détention. Ses services inclurent donc des contacts avec le parrain de Palerme de l’époque. Grâce à la mafia sicilienne, des renseignements précieux furent obtenus ce qui a permis aux forces alliées de faire des frappes contre des points stratégiques en Sicile. Après la guerre, Luciano fut libéré, mais il fut extradé des États-Unis parce qu’il n’avait pas la citoyenneté américaine. On raconte qu’après avoir quitté la Sicile les Américains auraient laissé la mafia reprendre la domination de l’économie sicilienne tout en y maintenant une influence.

Plus tard, dans les années 50 à 60 la région de Agrigento en Sicile s’est vidée de la moitié de sa population. Des hommes du village de Siculiana et de Cattolica Eraclea sont partis pour la Belgique, l’Allemagne, le Vénézuéla, le Brésil et bien sur le Canada. Certains Rizzuto, Caruana, Catania, Gagliano, Sciascia et autres provenant de cette région ont fondé des entreprises de construction et/ou ont obtenu des postes prestigieux au Canada au sein du PLC et du PLQ et d’institution gouvernementale. Plusieurs étaient impliqués dans les stratégies de financement du PLC et du PLQ dont certains ont été malmenés pendant la commission Gomery. Ils ont fondé entre autres l’Association de Cattolica Eraclea, laquelle tient un somptueux souper de financement annuel à Montréal-Nord auquel, l’idiot du village, un certain Jean Charest aurait assisté par le passé. Il n’ose plus y allez maintenant…
D’autres, vous l’aurez compris, sont carrément impliqués dans le crime organisé. D’une main, il y a les caïds de la drogue et leurs motards de la terreur, en particulier pour les femmes, et de l’autre main, il y a cette offre de la Cosa Nostra « supérieure » d’éliminer la racaille, celle de la terreur justement, et de remmener un semblant d’ordre sur les trottoirs. Le tout avec la complaisance de l’ex-Monsieur sécurité publique, le Dauphin Montréalais d’Option Canada, en échange d’un libre cours aux affaires sales de la haute finance et aux opportunités de blanchiment d’argent massif comme dans les travaux d’infrastructure par exemple.
Comment se fait-il que ses gens aient obtenu des postes de prestige? Le Canada avait-il une dette envers les amis de Lucky le Sicilien? Pourquoi les Siciliens ont-ils offert leurs services aux fédéralistes pour contrer le mouvement indépendantiste du Québec? Avait-il de l’expérience dans ce domaine?
Doit-on comprendre de cette sortie de M. Cannon à l’encontre de la résistance québécoise que le Canada du PCC désire à tout prix maintenir la portion sicilienne de la stratégie canadienne contre le mouvement indépendantiste québécois de 1970 mises à jour en 1992? M. Cannon aurait-il peur lui aussi d’une commission d’enquête sur la corruption?
Les indépendantistes québécois n’ont rien à voir avec le fascisme. Les indépendantistes québécois résistent au nom de leur peuple. La résistance c’est aussi de faire le ménage du verger, éliminer l’arbre pourri, résister à la bactérie. Où se place M. Cannon par rapport à l’exigence du peuple québécois de faire le ménage? Quand les Cosa Nostriste sont dans le pétrin, ils sortent l’épouvantail du fascisme et traitent les résistants québécois de nazis. Vivement une enquête publique qu’on en finisse avec ce chapitre odieux
À ceux qui parlent de profilage racial, je leur dis que ce n’est pas de notre faute si les enquêtes mènent sur un certain clan. Les Italiens aussi en ont ras le bol de cette clique de corrompus. Ils sont sortis dans la rue le 5 décembre pour demander la démission de Berlusconi accusé de corruption et de lien douteux avec la Cosa Nostra http://www.vigile.net/L-Italie-en-violet.
Et maintenant les Français contre Sarkosy dans la rue.
http://www.nicematin.com/article/france/des-manifestations-no-sarkozy-day-a-travers-la-france
À quand le Québec dans la rue?
Nosco


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3 commentaires

  • Nosco Répondre

    30 mars 2010

    @Nicodème
    Le crime organisé de quelques origines qu’il soit doit être combattu. Particulièrement lorsqu’il s’infiltre trop haut dans les instances du pouvoir politique, militaire et policier. Je fais référence dans ce texte à la Cosa Nostra italienne dont l’implication au niveau politique est légendaire. Les Italiens sont un peuple honnête aux prises avec un problème dont je décris une partie des origines dans ce texte. Qu’ils soient à Montréal à New York ou à Palerme, les Italiens en ont ras le bol eux aussi! Allez leur en parler dans la petite Italie, vous verrez bien.
    Réserve t’ont moins d’espace médiatique aux Hells Angels qu’à la Cosa Nostra je n’en suis pas si sûr. Après la commission Gomery M. Gagliano à sortie, son livre « Les corridors du pouvoir » en entrevue à Radio-Canada, le 25 septembre 2006, M. Gagliano mentionne que les Italiens sont maintenant mal vus à cause du scandale des commandites. Quand est-il des Québécois accusés de corruption dans ce scandale? Les Corriveau, Corbeil et autres font-ils mal paraîtres les Québécois aux yeux du Québec, du ROC et du monde? Oui, et puis après, nous ne nous tairons pas pour autant!
    Que les Italiens dénoncent leurs corrompus ils ne s’en porteront que mieux.
    NOSCO

  • Nicodème Camarda Répondre

    29 mars 2010

    La méfiance des ethnies
    Écrit par Claude Masson
    Les Chinois sont mécontents : « Les médias parlent de nous quand les cuisines de nos restaurants sont montrées du doigt en raison de leur malpropreté. »
    Les Italiens sont frustrés : « Lorsqu'il est question de pègre ou de mafia, ce sont toujours les Italiens qui sont montrés du doigt. »
    Les Jamaïcains sont en colère : « Quand il y a des bagarres entre Noirs et Blancs, c'est toujours nous autres qui sommes visés. »
    En clair, lorsque les médias parlent des ethnies, ils en parlent en mal, négativement. C'est la perception assez répandue qu'ont plusieurs des membres des communautés culturelles de Montréal, qui font l'objet de reportages à la télévision, à la radio ou dans les journaux.
    Récemment, dans La Presse, le Congrès national des Italo-Canadiens du Québec soulignait la publication d'articles qui font souvent croire que la pègre est une marque de commerce typiquement italienne. « La pègre n'a pas de race, ni de couleur, ni de religion. Ce sont les criminels qui font la pègre et non leurs origines », de rappeler le président de ce conseil, M. Nick Pierni. Il ajoutait : « Si les journalistes consacraient autant d'espace et d'importance à l'apport économique, social et culturel que la communauté italienne du Québec a donné et donne à ce grand pays, on parlerait bien de nous quotidiennement. » Et vlan !
    Les communautés culturelles n'ont pas tout à fait tort. Au contraire. Les mauvais coups de certains des leurs sont plus souvent mis en évidence que les bons coups de la majorité. Plusieurs raisons expliquent - sans toutefois les justifier - les agissements des médias dans la « couverture » des ethnies.
    Les préjugés sont tenaces. Même si toute personne de bonne volonté veut combattre le racisme, le sexisme, la discrimination sous toutes ses formes, les préjugés n'ont pas complètement disparu face aux minorités visibles, de la part des Québécois d'origine et de race blanche. Or, une très grande majorité de journalistes dans la plupart des médias sont des Québécois - francophones ou anglophones - de race blanche. Ils transportent donc avec eux un degré plus ou moins élevé de préjugés, de racisme, de pensées ou d'agissements discriminatoires. La perfection n'est pas de ce monde !
    Les perceptions historiques, sinon archaïques, qu'ont les responsables des médias et les reporters face à certaines communautés culturelles ont la vie dure, même si elles ne reflètent pas toujours la réalité d'aujourd'hui. Parler des Italiens et de la mafia, des Chinois et de la malpropreté, des Jamaïcains comme des fauteurs de troubles est presque naturel. Il est difficile de se départir de notre vision ancestrale.
    La méconnaissance importante de ce qui se fait et se vit à l'intérieur des communautés ethniques constitue une difficulté majeure pour permettre une présence plus significative et plus réelle de ces communautés dans les médias. Divers rapprochements ont été effectués. Diverses tentatives ont été entreprises afin de mieux décrire la vie des communautés ethniques dans les médias écrits et parlés de langue française ou de langue anglaise, mais ce n'est assurément pas suffisant. La Presse a déjà réalisé plusieurs projets, notamment sous la plume d'André Luchaire, Lily Tasso, Gérald LeBlanc, Richard Hétu et de quelques autres, mais il y manque la continuité.
    En plus de reportages spécifiques sur telle ou telle communauté, à l'occasion d'un événement, d'une fête, d'une manifestation, d'un projet à caractère social, économique, sportif ou autre, il nous faut réussir à intégrer la réalité de toutes les communautés culturelles dans la « couverture » quotidienne de ce qui se vit à Montréal et au Québec.
    Nous sommes conscients, à La Presse, que nous devons accentuer nos efforts, que nous devons inventer de nouvelles méthodes de travail afin de mieux cerner et de mieux décrire ce qui se passe dans les diverses communautés culturelles qui habitent la ville, la région, la province.
    L'établissement de relations plus étroites et plus suivies avec les communautés nous permettra d'améliorer du même coup le lectorat chez les minorités visibles, qui représentent l'un des segments de la population qui croît le plus rapidement.
    Source : Claude Masson : « La méfiance des ethnies », La Presse, Éditorial, le samedi 25 mai 1996. Reproduit avec permission.
    Claude Masson est éditeur adjoint au journal La Presse.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    Le 23 novembre 2009, le Ministre de la sécurité publique, Jacques Dupuis, s'est montré intraitable préférant laisser les enquêtes policières suivrent leur cours " et qu'après, on verra", alors que la pression pour une enquête publique dans la construction s'intensifie sur Québec.
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/11/23/001-Enquete-SQ.shtml
    Le 29 mars 2010, le Ministre de la sécurité publique, Jacques Dupuis, prévient les 5,300 policiers de la S.Q, qu'il va se montrer intraitable et qu'ils le trouveront sur son chemin si les moyens de pression mettent en danger la population.
    http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/faitsdivers/20046-policiers
    Bon, maintenant, vous sentez-vous rassurer dans la clarté dans la confusion?