Élection et gouvernance

Bannir les poteaux

Tribune libre

La gouvernance des villes et des états n’est pas un jouet. Une élection n’est pas un sondage pour vérifier la popularité de ces idées. Une élection est l’occasion de faire ÉLIRE des députés, des conseillers, des maires d’arrondissement dans le but de gouverner! Quelqu’un peut-il nous dire qui a requis que les petits partis doivent présenter des candidats dans tous les comtés, dans tous les districts. Qui a dit que les petits partis devaient absolument placer des « poteaux » lorsqu’ils n’ont pas de candidats de qualité. Voilà une pratique antidémocratique qui favorise des résultats incompréhensibles et qui est une autre des causes du cynisme de la population envers le monde politique. Les petits partis apportent souvent un rafraichissement au niveau des idées et une influence essentielle sur l’évolution de la politique. Mais quand la présence des « poteaux » a comme conséquence d’élire une équipe rejetée par près de 60% de la population, il y a de quoi se révolter.
Le cynisme de la population se traduit par un taux de participation anémique. Un faible taux de participation est assurément favorable au parti le plus riche. Avec une équipe bien huilée, le riche parti peut faire sortir son vote. Plus le taux de participation est bas, plus le travail de son équipe fera la différence. Évidemment, le parti le plus riche est la plupart du temps le parti le plus corrompu. Bien sûr le cas Labonté a favorisé projet Montréal, mais le résultat de cette élection est que la population montréalaise ne considérait pas projet Montréal apte à gouverner. Peut-être le programme de Louise Harel n’était pas suffisamment convaincant, mais tout de même elle ne mérite pas ce résultat.
Dans cette nouvelle quête de l’éthique sur le monde politique, je crois qu’il serait opportun d’intégrer une règle qui consisterait à bannir les poteaux. Projets Montréal aurait pu présenter des candidats de qualités là où il était capable de le faire et se contenter de lire les sondages pour connaître sa popularité au suffrage universel. On ne gaspille pas quatre années de gouvernance pour se flatter l’égo!
Nosco


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