À signaler

Le Globe and Mail prend position fermement

John Furlong - l'inimitié canadian


Je sais bien qu'il est plus vendeur et beaucoup plus mobilisateur pour les partisans de Mme Marois de dénoncer le manque de respect et les accrocs à la civilité qui surviennent du côté des Canadiens anglais envers les Québécois et la langue française que de remarquer les quelques occasions où les médias anglophones se prononcent pour le respect du français et du bilinguisme au Canada.
On verra sans doute peu de chroniqueurs prendre le temps de relever cet éditorial du Globe and Mail du 5 février qui demande au gouvernement de la Colombie-Britannique de ne pas réduire la place du français dans le système scolaire. Le Gobe and Mail prend position fermement. Il soutient que les cinq autres langues proposées peuvent bien faire partie du programme d'enseignement du ministère, mais le français doit être enseigné d'abord comme unique langue seconde. Et il demande à la Fédération des enseignants de rejeter cette proposition du ministère qui voudrait que le programme d'enseignement des langues secondes mette sur le même pied le français et les cinq autres langues qui pourraient faire partie du programme officiel, entre autres, le mandarin, l'espagnol, le portugais, l'hindi...
Le quotidien termine en affirmant que le multiculturalisme ne doit pas faire oublier la politique du bilinguisme et demande que les maisons d'enseignement maintiennent et fassent la promotion de cet aspect essentiel de la politique canadienne.
Bien sûr, on se demandera ce que le gouvernement de la Colombie-Britannique a décidé, on le saura bientôt, mais on ne peut pas dire que tous les médias anglophones souffrent de francophobie.

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Georges Paquet20 articles

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Membre du service diplomatique canadien de 1967 à 2002, notamment au Nigeria, en France, en Belgique (auprès de l'Union européenne), à Haïti, à Rome (auprès du Saint Siège) et en Côte d'Ivoire





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