Agissons !

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!



Parizeau, le paratonnerre. Le toreador. Le détonateur. Cet homme est l'incarnation de la non-rectitude politique. Il dit parfois des choses qu'on ne veut pas entendre, ou dont on croit qu'elles ne devraient pas être dites.

J'ai, à l'occasion, l'impression que ce qui décuple les réactions parfois hystériques à son propos, c'est le fait qu'il semble totalement exempt du sourd complexe d'infériorité que je perçois chez de nombreux politiciens québécois; on a peur de faire peur, de confronter, de se tenir debout.

Au sujet de l'utilité des crises dans les rapports Québec-Canada, je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec l'interprétation souvent catégorique qu'on fait des récentes paroles de M. Parizeau.

Que de telles situations soient de nature à aider le mouvement indépendantiste, soit. On pense évidemment, entre autres exemples de ce phénomène, à 1990, ou au scandale des commandites.

Mais, on oublie 1995 à 2003, qui nous ont fait la démonstration que, lorsque les péquistes au pouvoir tentent de souligner les vices du régime, l'effet n'est pas du tout le même. Plutôt que d'en conclure que le fédéralisme ne marche pas, on dit plutôt que les souverainistes ne veulent pas qu'il marche.

Cela s'est produit à plusieurs reprises, à travers lesquelles les adversaires de l'indépendance se sont toujours précipité dans des accusations d'échéancier caché, d'hypocrisie, de détournement, et tutti quanti. C'est, pour eux, une sorte d'aubaine, de bar ouvert. Ils ont l'occasion de critiquer vertement les souverainistes alors que ceux-ci ne tentent même pas concrètement de réaliser leur objectif, et ce, sur le dos d'un
inconvénient réel du fédéralisme ! Ils font d'une pierre deux coups, sans aucun effort, puisque les souverainistes se rendent eux-mêmes titulaires de nos défaites provinciales. Comme dirait l'autre, c'est le boutte !

On cherche ce genre de problème, quand on se dit souverainiste et qu'on persiste -- ou aspire -- à gouverner une province.

C'est exactement ce qui se produit ces jours-ci, alors que les libéraux accusent Mme Marois en brandissant Parizeau.

Nous en sommes encore là, dans une sorte de répétition de ce qui fut, et de ce qui serait si le PQ était au pouvoir, parce que le plan déposé dimanche dernier par la chef péquiste reprend exactement cette stratégie problématique. Les libéraux hurlent, c'est le gros party, parce qu'on s'offre en cible avec rien dans les mains. C'est-à-dire qu'on prête flanc aux pires critiques sans même viser directement l'objectif de l'indépendance. Ce ne serait pas pire si on allait droit au but, et c'est ce qui me désole.

Il me semble bien que le parti Québécois refuse de prendre acte des erreurs -- et des bons coups -- du passé.

Les souverainistes ont assez de leurs propres défaites. Ils devraient laisser le quémandage humiliant et les échecs qui s'ensuivent à ceux qui y tiennent, les inconditionnels du Canada.

L'indépendance n'est pas une demande, un rêve fumeux, un plan en cent vingt-six étapes. C'est une décision, une action.

Agissons !




N.Payne


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2009

    Jacques Parizeau est un héros moderne du Québec!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2009

    «Il me semble bien que le parti Québécois refuse de prendre acte des erreurs — et des bons coups — du passé», dites-vous...
    Surtout des erreurs. LE PQ n'a jamais admis qu'il nous avait fait voter deux fois pour refondre le pays et non pour en faire un nouveau.
    Tant et aussi longtemps que ce FAIT ne sera pas admis, ce parti serait toujours sous surveillance et animera la suspicion.
    NT