Sous l’impulsion des Legault, Bouchard, Sirois, Deltell, la plaque tectonique du néolibéralisme économique et fédéraliste est en préparation d’une poussée redoutable. Une poussée qui fera des élections générales qui viennent, dans deux à deux ans et demi, un tsunami dévastateur.
Dévastateur pour le parti de Jean Charest. Dévastateur pour le Parti Québécois. Dévastateur pour la cause souverainiste. Dévastateur pour le pays du Québec.
Je vois déjà les souverainistes, les solidaires, les indépendantistes errer, hagards et penauds, à travers les ruines de leurs propres constructions. Je les entends pleurer sur les débris de leurs espoirs. Et je vois mon pays, ma nation empêtrés, courbés et à l’étroit dans un nationalisme étriqué, en manque de la moitié de son essentielle liberté. Et je pleure aussi.
Il n’y a qu’un moyen d’éviter ce désastre. Il faut parer à la construction d’un édifice capable de résister aux chocs. Et pour cela la participation effective de tous les bâtisseurs est requise.
Tout d’abord les Marois, Kadir, David, Tremblay, chefs de partis, doivent travailler ensemble, conduire à l’unisson. Il leur incombe d’en trouver la manière. Et ils doivent conduire ensemble, mener ensemble, de manière sensible, perceptible par la population. S’ils passent outre à ce devoir, ils seront sévèrement jugés par l’histoire.
Avec la même urgence, il faut que cesse le nuisible »déblatérage«, il faut mettre fin au stérile »grafignage« indépendantiste-souverainiste dont la présente tribune libre est trop souvent la malheureuse scène. Ces attitudes et ces propos sont des repoussoirs pour la population. Ce sont des éteignoirs de la ferveur pour la liberté, pour le pays. Ne jamais oublier, de grâce, que seule la population, le peuple, peut prendre le pays, son pays.
Alarmisme, direz-vous? Mais n’entendez-vous pas déjà le silence troublant qui entoure les tentatives de rapprochement entre les Legault et Deltell? N’entendez vous pas dès maintenant les morceaux qui se détachent des vieux partis et qui tombent avec fracas sur la plaque tectonique menaçante, augmentant du coup sa pesanteur et sa force? Ne comptez-vous pas déjà le nombre grandissant d’appuis au demi-nationalisme à la Legault? N’évaluez-vous pas déjà la funeste dispersion des votes souverainistes entre les partis qui se déclarent souverainistes, indépendantiste, de toute façon voulant la pleine liberté du pays du Québec? Ne sentez-vous pas déjà des odeurs de ruines?
Mais argumenterez-vous, le PQ n’a pas la chef qu’il faut. Je vous dirai que le PQ a eu des chefs impressionnants. L’un s’est usé et a tombé. Trois autres ont démissionné trop vite ou sans raisons objectivement valables. Un autre s’est fait battre en élection. La présente a ramassé un parti en morceaux. Elle est en train de le reconstituer; et ça marche. On peut voir un parti en assez bonne cohésion. Il travaille. Ce parti veut un pays. Ça, c’est clair. Et la chef est la seule parmi les autres chefs souverainiste-indépendantiste à avoir une expérience directe de la gouvernance. Une longue expérience et, dans l’ensemble, une bonne expérience. Alors?
Mais demanderez-vous encore? Qui est-il, celui-là, pour sonner une telle alarme? Réponse brève : Bien assez âgé pour avoir senti et vu, près de deux décennies avant la fondation des RIN et PQ, la nécessité pour le Québec d’accéder à une pleine indépendance politique. Et bien assez expérimenté pour savoir que le Québec, à ce moment-ci, à ce moment précis de son histoire, a besoin de la convergence manifeste de toutes ses forces nationales souverainistes pour accéder à la liberté normale d’un pays. Et cela, en paroles et en actions.
Rassemblons-nous! Rassemblons-nous pour de vrai! Ça presse!
Fernand Couturier
Alerte au tsunami
Rassemblons-nous ! Rassemblons-nous pour de vrai ! Ça presse !
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2011Pour un solide rassemblement, faudrait bien que les enfants prodigues retournent au foyer maternel du PQ de centre gauche. Ils pourront toujours recommencer leurs orientations de droite et de gauche...après la souveraineté du Québec. Autrement, c’est tenter d’unir un cheval avec un lapin et une souris.
Pour les souverainistes qui seraient tentés de voter pour l’ADQ OU UN NOUVEAU PARTI À ÊTRE FORMÉ PAR Messieurs Legault et Sirois, 2 partis qui se déclarent maintenant, carrément fédéralistes, vu qu'ils ne veulent rien changer dans les affaires constitutionnelles québécoises, ces souverainistes ne seraient pas très convaincus et/ou logiques. Nous ne devons pas voter pour le contraire de nos objectifs.
Yves Rancourt Répondre
14 mars 2011Oui, monsieur Couturier, vous avez bien raison. Je me tue à répéter à tous ceux à qui il m'est donné de m'adresser qu'il faut de toute urgence recréer au Québec une solidarité comme celle qui a conduit à l'élection du PQ en 1976. Sinon, c'en est fini de nos beaux rêves collectifs.
Bonne chance à vous et, bien sûr,à nous tous.
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2011Monsieur,
Vous rejoignez là l'idée que je voulais aussi faire passer dans le petit texte:
http://www.vigile.net/Sur-le-theme-de-la-cohesion
Il y a trop de divisions, de tiraillements sur des choses subsidiaires...
La cohésion, la coopération fraternelle... pas facile mais essentiel.
Bien votre
M.P.
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2011M. Labelle dit: "Le pays du Québec sera vert ou ne sera pas."
C'est en effet ce qui doit nous distinguer: L'Ouest rétrograde dans le pétrole, le Québec révolutionnaire renonçant aux énergies fossiles.
L'exemple de la Louisiane qui a tout renié pour le pétrole n'est pas tout à fait notre modèle-repoussoir puisqu'elle n'avait pas "d'opting out". NOUS avons le meilleur des deux mondes en choisissant les énergies propres pour devenir l'exemple mondial d'un pays neuf, prospère et VIVANT!
L'immobilisme destructeur du gaz/pétrole contre la vie purifiée par son air, son eau, son sol et son confort modernisé. Qui nous ouvrira les yeux? Du moins, sommes-NOUS encore là?
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2011Figurez-vous qu'ils viennent de trouver du pétrole dans un pays ou l'on a jamais parlé autre chose que le français, depuis plus de 200 ans. Figurez-vous une immigration massive, considérée positivement par une population attendrie comme du steak tiède par des discours de pseudo ouverture intéressée et par l'appréhension de profits inimaginables. Figurez-vous surtout tous ces parents francophones, qui décident d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise, sans personne pour lever le poing contre l'infamie, pour leur assurer une meilleure situation financière que celle qu'ils ont déjà, pourtant à tous égards enviable à celle de la majorité des peuples de la terre. Figurez-vous un peuple de résistants, qui ont su faire survivre leur culture pendant des siècles contre vents et marées, et qui se laissent tout d'un coup assimiler par le premier venu pour une poignée de dollars.
On est en 1930, en Louisiane. 50 ans plus tard, plus personne ne parlera français.
La droite néolibéraliste et sale comme de la boue d'Athabasca sonnera le glas de l'Amérique française. Et ce ne sont pas nos voeux pieux de survie du français et de notre culture qui l'arrêtera. Voyez l'argument du gaz...
Ce n'est pas entre Tremblay, Marois, Khadir ou David qu'il doit y avoir convergence, mais à tout prix avec Sabourin, du Parti Vert.
Le pays du Québec sera vert ou ne sera pas.
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2011À la coalition des différents mouvements fédéralistes nous devons répondre par la bouche de nos canons = Vigile, Pq, Bloc, Rin, MCN 21, Pétitions, SPQlibre, etc... et former une réelle coalition un triumvirat ( Landry, Marois , Duceppe) pour les prochaines élections et mettre à profit tous les anciens premier ministres indépendantistes et députés indépendantistes .
Et ne pas attendre . Le tout doit être en marche et publicisé dès septembre 2011
Vive le Québec libre
C'est notre dernière chance de libération décolonisation démocratique
Tétraèdre