Des étudiants manifestent de nouveau ce 9 avril à Alger, alors qu'un président par intérim, Abdelkader Bensalah, a été nommé pour 90 jours. Selon l'AFP, la police fait usage de gaz lacrymogènes.
La nomination ce 9 avril du président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, au poste de président par intérim pour 90 jours, n'aura pas empêché les manifestations de se poursuivre en Algérie, au contraire.
Ce 9 avril, des milliers d'étudiants protestaient dans la capitale Alger contre cette nomination, s'élevant contre le fait que l'intérimaire soit trop proche du président démissionnaire. «Bensalah, Bedoui, Belaïz, dégagez !», ont scandé les manifestants rassemblés devant le siège de la wilaya (division administrative).
Des images témoignent également du déploiement d'au moins un canon à eau, utilisé notamment devant la Grande Poste, par les policiers antiémeute.
Les manifestants se sont munis de parapluies pour s'en protéger.
D'après l'AFP et certains utilisateurs de Twitter, la police a fait usage de gaz lacrymogènes.
Certains manifestants affirment que des interpellations ont eu lieu.
C'est la première fois en sept semaines que la police tente de disperser ainsi une manifestation d'étudiants dans la capitale algérienne. Le pays est secoué depuis le 22 février par une vague massive et inédite de contestation, qui a mené à la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, après vingt ans à la tête de l'Etat.
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