Algérie: nouvelle manifestation d’étudiants contre la présidentielle

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Si le FLN quitte le pouvoir, ce seront les islamistes qui le prendront


Près de 2000 étudiants ont manifesté mardi à Alger contre la tenue de l’élection présidentielle le 12 décembre, soutenue par le chef d’état-major de l’armée, qui a dénoncé des « slogans tendancieux ». 


Après s’être rassemblés Place des martyrs, dans le centre de la capitale, les étudiants se sont dirigés vers la Grande poste, point de ralliement des manifestations contre le pouvoir depuis le 22 février, a constaté un journaliste de l’AFP. 


« Pas de vote », ont-ils scandé, accompagnés d’enseignants et de citoyens lors de cette manifestation, organisée pour la 31e semaine consécutive. 


Le président par intérim Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui « doivent dégager », ont également martelé les étudiants, en progressant sans incidents dans les rues d’Alger, où le dispositif policier a été allégé. 


Ils se sont dispersés sans incident en début d’après-midi. 


Les étudiants manifestent chaque mardi depuis des mois et des défilés plus larges ont lieu chaque vendredi. 


La contestation, qui a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à démissionner début avril, réclame désormais le départ de l’ensemble du système au pouvoir ces dernières décennies avant tout scrutin. Une présidentielle prévue début juillet a été annulée, faute de candidats. 


Mais, en dépit du refus de la contestation, le pouvoir intérimaire a annoncé le 15 septembre une nouvelle présidentielle fixée au 12 décembre, conformément au souhait du chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, devenu le véritable l’homme fort du pays depuis le départ de M. Bouteflika. 


« Un État civil, pas militaire », ont également scandé mardi les étudiants, en référence à la place centrale occupée par l’armée dans l’appareil de pouvoir depuis l’indépendance et au général Gaïd Salah. 


Ce dernier a fustigé « certaines parties, qui persistent à scander des slogans tendancieux, auxquels l’armée n’a accordé aucune importance ». 


Il a de nouveau assuré qu’ » aucune ambition politique » n’animait le commandement de l’armée, dans un discours prononcé mardi, lors d’une visite dans une caserne à Tindouf, dans le sud-ouest du pays. 


Il a également appelé les Algériens à « se mobiliser massivement » pour faire de la présidentielle « un point de départ du processus de renouvellement des institutions de l’État » et « une réussite ».  


Selon lui, le scrutin se déroulera dans « des circonstances complètement différentes des précédentes élections ».  


En vue de la présidentielle, le Parlement a récemment adopté au pas de charge un nouveau dispositif législatif, censé garantir la transparence des élections. 


Ce dispositif a permis notamment la création d’une autorité indépendante, qui organiserait l’élection du 12 décembre sans l’implication du gouvernement. 


L’ancien ministre de la Justice, Mohamed Chorfi, a été élu le 15 septembre à la tête de cette autorité indépendante. 





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