"... je le répète... on ne peut naviguer sur un fleuve à sec et l`opinion
publique ne peut encore nous porter. Il faut que les causes diverses et
très nombreuses qui ajoutent chaque jour à la foule des mécontentements du
gouvernement actuel (...) ait préparé les esprits à la résistance et à la
lutte. D`ici là, ce que des gens comme (nous) auraient de plus utile à
faire (...) ce serait de surveiller et de hâter le mouvement des esprits." (*)
Lettre de Tocqueville à son ami Rémusat, en mars 1852.
***
Ça décrit assez bien ce que nous vivons présentement, dans un temps
toutefois où les choses sont entraînées par un courant infiniment plus
rapide qu`en 1852 en France !
DONC nous aussi devons savoir (ou à défaut, apprendre à...) "tenir le
Fort" du Pays et de son identité, c`est à dire de son ethnicité (sic: j`ai
pas peur moi, là !) spécifique assimilativement inclusive en faisant autant
de "sorties", sans relâche ni vergogne ni excuse, qu`il apparaîtra utile
d`en faire pour harceler et exaspérer l`ennemi .
Car c`est non pas le plus fort mais LE PLUS TENACE qui gagne à la fin !
(*) "Commentaire" # 121 Printemps 2008 p.196
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Apathie conjoncturelle
Car c`est non pas le plus fort mais LE PLUS TENACE qui gagne à la fin !
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2008Messieurs, Messieurs, Messieurs,
Je serai bref. Tout ce que je dis, et qui me semble depuis toujours d'une évidence qu'eut vivement appréciée M. de La Palice, c'est que les descendants des 60 000 Canadiens de 1760 et tous ceux qui, depuis lors, s'y sont ASSIMILÉS, c'est-à-dire en ont adopté la langue ET la culture, les us et coutumes, etc., tous ceux-là forment une nation. En cela, je l'avoue, je manque cruellement d'originalité, car je ne m'exprime pas autrement que les Garneau, Groulx, Angers et de nombreux autres nationalistes, sans oublier les auteurs du Manifeste du RIN, un texte dont je ne peux ni ne pourrai jamais renier la première phrase.
J'ajoute que cette nation-là a droit à un pays indépendant bien à elle, rien qu'à elle, un pays à son image et à sa ressemblance dans tous ses coins et recoins, un pays où, hormis bien sûr les touristes et autres gens de passage, n'entrent que ceux qui acceptent de S'ASSIMILER à ladite nation, comme cela se fait normalement dans tout pays normal.
Dernière remarque. Bien d'accord avec M. Tremblay pour dire que le terme Canadiens-Français n'est pas l'idéal, puisque, comme je l'ai déjà dit, c'est au fond un pléonasme, l’équivalent de ce que serait Chiliens-Espagnols. Je ne l'emploie que comme pour mettre les points sur les i à l'intention de ceux qui croient légitime la mainmise des Anglos sur notre nom de Canadiens...
Luc Potvin
Georges-Étienne Cartier Répondre
23 juin 2008Cette diatribe répond de toute évidence à ma réplique 18 juin dernier à Luc Potvin "Canadiens-Français, avant les années 60, c`était pas ethnique, c`était national" .
Bon.
Un rappel, encore un autre PUISQU`IL LE FAUT : "ethnique " vient de "to ethnos" et signifie aussi bien "race, peuple, NATION, tribu" !!! Voir la dite réplique pourtant aussi peu ambigüe que possible.
PAS de chicane, donc car c`est là précisément ce à quoi il Nous faut mettre un terme et l`objet spécifique de mon intervention !!!!!
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2008Ce serait aussi absurde que de proposer que les Français italophones, arabophones, anglophones, et de toutes les autres langues en France, forment eux-mêmes de nouvelles nations à l'intérieur de l'État national français.
Si les Canadiens français forment une nation, alors les Canadiens anglais en forment une aussi, ainsi que les Canadiens italiens, Canadiens chinois, etc...
Le terme Canadien français est le premier reniement de l'origine Canadienne par une malhabile reconnaissance d'une origine Canadian, comme si l'Anglais était présent et cogéniteur de ce nouveau peuple.
C'est cette faiblesse que les Bouchard-Taylor tiennent à faire hériter le "Québécois" en lui donnant "Canadien français" comme origine, plutôt que "Canadien" qui éclipse l'Anglais (Taylor).
C'est incompréhensible que pour ceux qui ne veulent comprendre, M. Bousquet.
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2008Je crois comprendre de l'intervention de M. Luc Potvin qu'il souhaite que nous nous identifions comme canadiens-français à la place de Québécois pour suivre sa logique à l'effet que nous formerions une nation canadienne-française, pas une québécoise.
Est-ce que j'ai bien compris ? Si oui, ça fait l'affaire des fédéralistes qui voient les Canadiens-français de l'Atlantique au Pacifique comme leurs chefs Messieurs Charest, Trudeau, Chrétien et Dion nous voient aussi.
La nation civique ou ethnique c'est bien théorique et difficile à déterminer pour avancer dans la bonne direction et/ou gagner des élections comme le sexe des anges.
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2008M. Potvin, prenez votre dictionnaire et donc conscience que le terme nation peut vouloir dire un groupe ethnique (mêmes origines) ou une communauté politique (état juridique).
Le "Canadien français" n'est pas un groupe ethnique ni une nation. Il est simplement le déterminant utiliser par le groupe ethnique "Canadien" pour se distinguer de l'Anglais qui usurpait son identité ethnique en se disant aussi "Canadian". Il n'y a pas plus de groupe ethnique "English Canadian" que "Canadian". Le "Canadian" n'a aucune descendance du Canada d'origine (avant la conquête), ce ne peut donc être qu'une communauté politique (haut Canada puis Canada fédéral).
Il n'y a pas 36 groupes ethniques Canadiens. Il n'y en a qu'un seul. C'est celui à qui on a proposé dans les années 60 d'adopter le nom de la province de Québec dans l'espoir de se donner une communauté politique dans un État juridique. Il n'était pas question de renier nos origines et identité ethnique.
Mais après deux échecs référendaires, on nous demande de renier notre identité nationale ethnique québécoise parce-qu'elle porte le nom de l'État national juridique souhaité, elle donne l'impression de favoriser cette ethnie sur les autres qui sont aussi à l'intérieur du Québec et qui ont pris de l'importance depuis (immigration massive - argent et ethnies).
Donc, Landry reconnaît tous les groupes ethniques, sauf les Québécois. Il sacrifi le groupe ethnique d'origine (autochtone) pour "le bien de la nation politique".
Au lieu de renier le mensonge fédéral, il reni le peuple d'origine.
Si cet État politique et juridique francophone n'est pas pour le peuple d'origine, alors il est pour qui ?
Nous sacrifierions nos origines, notre histoire, notre culture, uniquement pour assurer une "présence francophone en Amérique" ?
Dans ce cas, pourquoi ne pas simplement demander à Sarkozy d'envoyer des milliers de Français pour recoloniser le Québec (prise 2) et en faire une nouvelle province de la France ? C'était bien le but premier n'est-ce pas ? La Nouvelle France !
Comme çà on entendra plus parler de Canadiens, seulement de Canadians, et non-plus de "joual". On pourra effacer enfin toutes traces de ce peuple Canadien qui pose tant de problème à tout le monde.
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2008Monsieur Cartier,
J’aurais bien voulu que ce débat fût enfin clos pour de bon, ce débat sur ce que nous sommes, nous Canadiens-Français. Mais voilà que vous me lancez une pointe. Alors, puisque vous me cherchez, vous me trouvez.
Qu’a dit Bernard Landry quand il a, à juste titre du reste, critiqué le rapport Bouchard-Taylor ? Relisez-le bien. Il a dit en substance la même chose que disent Gilles Duceppe et une bonne partie de ce qui nous tient lieu d’élite intellectuelle et politique. Il a dit : les Canadiens-Français ne sont pas une nation. La nation, c’est toute la population du Québec, incluant, doit-on comprendre, les héritiers de Wolfe et de Durham qui refusent obstinément de s’assimiler à nous et qui, bien au contraire, souhaitent même notre disparition et y travaillent.
En effet, pour les Landry, Duceppe et consorts, nous, les Canadiens-Français, nous ne sommes pas une nation. Nous ne sommes pour eux qu’une composante à l’intérieur d’une nation. Bien sûr, Landry n’a pas dit ça exactement en ces termes, mais cela revient bien au même.
Au moins jusqu’à la Révolution tranquille, les Canadiens-Français se sont toujours définis comme une nation. Cela, c’est de l’ordre des faits. François-Xavier Garneau parlait de la nation canadienne-française. Lionel Groulx parlait de la nation canadienne-français. François-Albert Angers parlait de la nation canadienne-française. Les tout premiers indépendantistes eux aussi parlaient de la nation canadienne-française dont seule, constataient-ils, l’indépendance du Québec pourrait assurer la survie et l’épanouissement. Alors, bordel de bordel, si les mots ont encore un sens, ça doit bien vouloir dire que, pour tous ces nationalistes-là, les Canadiens-Français formaient bel et bien une nation, rien de moins.
Mais, là, il se trouve des Landry et des Duceppe, qui, tout comme Gérard Bouchard, nous disent : « Oh ! là, vous, les Canadiens-Français, vous vous êtes trompés. Vous n’êtes pas une nation. Vous êtes seulement une composante, ethnique ou autre, peu importe, vous êtes seulement, disons-nous, une composante à l’intérieur d’une nation, en l’occurrence la nation dite québécoise. ».
Alors, Landry a beau dire qu’il rejette le multitransinterculturalisme promu par le rapport Bouchard-Taylor, il n’en accepte pas moins sa logique. En effet, en nous refusant à nous, les Canadiens-Français, le titre de nation pour nous réduire au rang de simple composante à l’intérieur d’une nation, il plonge, il patauge, qu’il le veuille ou non, dans le multiculturalisme. Parce que si nous, les Canadiens-Français, nous ne sommes qu’une composante à l’intérieur de la nation, alors ça veut dire, en toute logique, que la nation a d’autres composantes. Et si la composante que nous sommes, selon lui, a sa propre culture, ça veut dire que chacune des autres composantes a aussi la sienne. Alors, ça, c’est le multiculturalisme. C’est ça que vous voulez ? Moi, non, jamais ! Ce que je veux, c’est une nation normale dans un pays normal, une nation uniculturelle (excusez le pléonasme), une nation uniculturelle canadienne-française.
Moi, je dis que nous, les Canadiens-Français, aujourd’hui comme hier, nous ne sommes pas qu’une composante de la nation, nous sommes une nation, une nation pleine et entière, nous sommes, ici, la nation. Nous sommes porteurs de cette langue française et de cette culture canadienne-française, nous sommes porteurs, donc, de cette langue et de cette culture nationales que les individus d’origine étrangère peuvent et doivent adopter pour faire partie de notre nation, de la nation canadienne-française. Ils le peuvent, oui, si, compte tenu de la puissante concurrence anglo-américaine en matière d’assimilation, nous nous arrangerons pour qu’ils n’arrivent pas chaque année en trop grand nombre. Et ils le doivent, parce que s’intégrer à une nation, c’est en adopter la langue et la culture. Ceux qui s’y refusent n’ont qu’à aller paître ailleurs. Mais ceux qui adoptent notre culture, la culture canadienne-française, je ne leur refuserai quand même pas le titre de Canadien-Français sous prétexte qu’ils ne le seraient pas de naissance.
Alors, d’un côté, il y a Landry, Duceppe et consorts qui nous refusent, à nous les Canadiens-Français, le titre de nation et qui nous rabaissent au rang de simple composante, ethnique ou peu importe, à l’intérieur de la nation. Et, de l’autre côté, il y a Potvin, quelconque va-nu-pieds, qui, lui, veut qu’on redonne aux Canadiens-Français leur titre de nation.
Alors, sur qui le nationaliste canadien-français que vous dites être décide de picosser ? Sur les Landry et Duceppe qui dénationalisent les Canadiens-Français ? Ou sur Potvin qui, bien modestement, dans la faible mesure de ses moyens, avec l’influence presque zéro ou carrément zéro qui est la sienne, tâche de contribuer à les renationaliser dans l’esprit de Garneau, de Groulx ou d’Angers ?
Sur Potvin, bien sûr. Alors, là, bravo et merci ! Quel sens politique !
Bon. Je me calme. Au fond, M. Cartier, je ne doute pas un seul instant que vous êtes un nationaliste canadien-français tout ce qu’il y a de plus sincère. Seulement, je déplore que vous n’ayez pas encore remarqué qu’à l’instar d’un Gérard Bouchard, et avec seulement quelques nuances dans la formulation, les Landry, Duceppe et consorts nous refusent, à nous les Canadiens-Français, le titre de nation. Aussi, j’espère que le jour où vous constaterez enfin leur refus de nous reconnaître comme nation, nous les Canadiens-Français, vous conviendrez de ce que ce refus-là a d’immensément méprisant pour nous. Car, quand même, soyons logiques. Faisons abstraction du sens exact à donner au mot ethnie, sens à donner qui est à l’origine de toute cette polémique. Le mépris à l’égard des Canadiens-Français, il n’est pas du côté de ceux qui, en se trompant peut-être sur le sens authentique du mot ethnie, disent que les Canadiens-Français sont plus qu’une ethnie, qu’ils sont une nation. Le mépris réel à l’égard des Canadiens-Français, il est bien plutôt du côté de ceux qui s’obstinent à leur refuser le titre de nation, comme s’ils n’étaient qu’une sous-nation.
Vous me direz que, non, non, ce n’est pas là leur vision des choses, que je leur fais un mauvais procès. Un mauvais procès, ça, je sais ce que c’est pour en subir un maintenant. Eh bien, relisez leurs déclarations, aux Landry, Duceppe et consorts, analysez leur rhétorique. Je mets quiconque au défi de prouver qu’ils nous voient bien, nous les Canadiens-Français, comme une nation, et non pas seulement comme une composante à l’intérieur de la nation dite québécoise. Parce que c’est fondamental, ça. Ou bien, nous les Canadiens-Français, nous sommes une nation, ou bien nous ne sommes pas une nation mais seulement une composante à l’intérieur d’une nation. Nous ne pouvons pas être les deux à la fois, c’est l’un ou c’est l’autre. Or, si nous acceptons nous-mêmes de ne plus être définis comme une nation, alors il ne faudra pas nous étonner du mépris dont nous continuerons d’être l’objet, mépris qui ira sans cesse croissant. Pour échapper au multitransinterculturalisme, cet attrape-nigaud qui mène tout droit à l’anglo-américanisation du Québec, la condition première et incontournable, c’est de nous redonner, à nous-mêmes Canadiens-Français, notre titre de nation.
Luc Potvin
Archives de Vigile Répondre
22 juin 2008Paroles sages, transmisent par l'expérience.
Si l'abandon suicidaire de la jeunesse est nourrie d'une illusion d'éternité, le courage de l'expérience tient d'une acceptation de sa fin.
De l'importance de l'équilibre propre à la famille.
Le peuple est la famille.