Avion nolisé: 140 000$ pour faire venir des travailleurs étrangers à sa ferme

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Les agriculteurs prêts à tout pour avoir des travailleurs étrangers


Un producteur de petits fruits de l’île d’Orléans, propriétaire également d’une agence de recrutement à l’étranger, a dû noliser pour la première fois un avion au mois d’avril pour s’assurer des services de 166 travailleurs mexicains. La facture: 140 000 $.  


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Les dernières semaines ont été très mouvementées pour Guy Pouliot, responsable de la Ferme Onésime Pouliot. Cette dernière se spécialise notamment dans la production de fraises, de framboises et de bleuets.      


Avec la fermeture des frontières et la mise sur pause des activités des principales compagnies aériennes, M. Pouliot a fait appel à un courtier ontarien travaillant pour Air Charter Service pour s’assurer d’avoir les bras nécessaires pour maintenir sa production au cours des prochains mois.      


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Des 166 travailleurs étrangers temporaires débarqués à Montréal le 11 avril dernier, 110 sont aujourd’hui à la Ferme Onésime Pouliot. Les autres travaillent pour d’autres producteurs. Il s’agit de partenaires d’affaires de l’agence de recrutement de M. Pouliot, Onésime Pouliot Solutions.      


Comme le demande la santé publique, les nouveaux arrivants ont dû se placer en quarantaine. Ils ont été payés durant cette période.      


  


La ferme de l’île d’Orléans peut héberger, en temps normal, jusqu’à 240 personnes dans ses maisons. La direction a dû toutefois adapter ses installations pour répondre aux mesures de distanciation, et un responsable de l’entreprise s’est occupé de faire les épiceries.      


Par ailleurs, la température des travailleurs est encore prise régulièrement.       



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Par le passé, la Ferme Onésime Pouliot faisait exclusivement affaire avec des compagnies aériennes pour réserver des sièges sur des vols traditionnels. D’ailleurs, Air Canada a dernièrement recommencé à offrir certains services. Cela a permis au producteur d’accueillir 37 autres travailleurs, le 9 mai.      


Chaque année, la Ferme Onésime Pouliot fait appel à plus ou moins 240 travailleurs étrangers. Pour atteindre cette cible cette année, en raison des mesures de distanciation, les derniers arrivants devront probablement passer quelques jours à l’hôtel, le temps de compléter leur quarantaine.       


  



Photo courtoisie

  


Plus habitués que les Québécois  


Depuis l’hiver 2012, M. Pouliot va lui-même au Mexique pour recruter. Il répond que ces travailleurs sont plus habitués à ce type de labeur que les Québécois. C’est pourquoi il choisit de prioriser cette main-d’œuvre qui connaît déjà le domaine de l’agriculture.      


«Cette année, j’ai recruté 90 personnes», indique l’homme d’affaires, précisant que la majorité des travailleurs reviennent année après année.       


«Moi, je suis un gars de bureau, comme vous. Je ne suis pas entraîné à travailler dans un champ. Physiquement, nous ne sommes pas habitués à travailler à genoux. Vous et moi, on va prendre au moins le double du temps que le travailleur mexicain expérimenté pour remplir des boîtes», poursuit-il.      


Fondée en décembre, la compagnie Onésime Pouliot Solutions fera venir cette année au Québec environ 350 travailleurs.      


Ferme Onésime Pouliot   



  • 140 000 $ pour noliser un avion au mois d’avril      

  • 110 des 160 travailleurs étrangers sur le vol nolisé vont travailler à l’entreprise de l’île d’Orléans      

  • Les nouveaux arrivants ont été en quarantaine dans les maisons de la Ferme Onésime Pouliot      

  • Produit notamment des fraises, des framboises et des bleuets      

  • Chaque année, l’entreprise fait appel à plus ou moins 240 travailleurs étrangers    


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