La saga d’un fleuron québécois

Bombardier bat encore de l’aile

Abolition du délai de prescription

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Tribune libre

 


 


Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mandat de cinq ans d’Alain Bellemare à la tête de Bombardier a coûté très cher à l’entreprise, à savoir une entente qui pourrait lui rapporter jusqu’à 17,4 millions $, et toute cette somme dans un contexte qui a été marqué par un sauvetage gouvernemental estimé à 1,3 milliard $, des milliers de licenciements, des résultats financiers décevants, d’innombrables ventes d’actifs et un cours boursier en chute libre.

Aujourd’hui, Bombardier revient encore à la charge au grand dam des plusieurs contribuables Québécois qui en ont marre de payer de leur poche ces écarts de gestion inadmissibles après avoir annoncé le licenciement de 2500 employés dont 1500 au Québec. Le fleuron québécois, pour une énième fois, bat encore de l’aile.

Or, il semble bien que les ministres Girard et Fizgibbon  semblent ouverts à une aide financière à Bombardier, moyennant des conditions très strictes « comme ç’a été le cas pour le Cirque du Soleil », argue le ministre des Finances Éric Girard.

Nonobstant le fait que Bombardier ait été touché très durement par les effets collatéraux de la pandémie, je suis d’avis qu’un contrôle très serré des dépenses, notamment les salaires astronomiques des dirigeants accompagnés de bonis scandaleux, soit écrit noir sur blanc dans leurs clauses contractuelles.

Le gouvernement Legault semble décidé de ne pas faire comme le précédent gouvernement libéral mais plutôt d’investir dans la compagnie mère et exiger des actions. Reste à espérer que le nouveau p-d.g., Éric Martel saura tirer les leçons du passé et qu’enfin le fleuron québécois prendra véritablement son envol!

Abolition du délai de prescription

Jusqu’en 2013, une victime avait trois ans après le présumé crime en matière d’agression à caractère sexuel, de violence subie pendant l’enfance ou de violence conjugale pour intenter une poursuite. Sous le gouvernement Marois, cette période a été portée à 30 ans.

Or, grâce au projet de loi proposant l’abolition prochaine du délai de prescription pour intenter une poursuite civile en matière d’agression sexuelle, présentée par la ministre de la Justice, Sonia LeBel, des victimes présumées de prêtres pédophiles ont retrouvé l’espoir d’obtenir finalement justice.

Il en est ainsi pour M. Gaétan Bégin, 79 ans, qui a été agressé à l’âge de13 ans par un prêtre en Beauce, et qui raconte vivre un « cauchemar » depuis 66 ans en raison de la prescription qui l’empêchait d’obtenir réparation. En effet, dès l’adoption du projet de loi, qui pourrait survenir d’ici le 12 mai, M. Bégin entend déposer une poursuite contre les autorités religieuses qui ont protégé son présumé agresseur, aujourd’hui décédé. L’annonce a aussi eu l’effet d’un baume pour les requérants dans l’action collective intentée contre la congrégation de Sainte-Croix, dont certains s’étaient fait refuser un recours.

Bien sûr, ce ne sont pas toutes les personnes agressées sexuellement en bas âge par un membre du clergé qui auront la force et le courage de s’embarquer dans le long processus judiciaire qui pourrait les conduire à obtenir réparation. Toutefois, il est à espérer que plusieurs victimes suivront les traces de M. Bégin et que le fléau causé par les ecclésiastiques pédophiles soit réprimé comme il se doit.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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