Les deux frères Bouchard

Brutus Diplodocus et Thomas Diafoirus

Mercenaires des intérêts « fédéralo-multiculturello-mondialistes »

Les voix de leurs maîtres

Castigat ridendo mores

Il fustige les pratiques [des puissants] en les tournant en dérision

Locution latine diversement attribuée à des auteurs romains (Horace, Plaute), ou français du XVIIe s. (Molière, Santeul)

Il faut les voir aller depuis l’ouverture du débat sur la Charte, d’abord « des valeurs » avant d’être devenue « de la laïcité ». Ils mettent tous les deux tout leur poids pour tenter d’en influencer le cours dans le sens souhaité par ses opposants, au nom d’une vision différente de celle de la majorité des Québécois.

Mobilisés par l'élite fédéralo-multiculturello-mondialiste au service de ses intérêts, ils sont de toutes les tribunes. Comme celles-ci sont largement contrôlées par cette même élite, l’idée tend à s’accréditer qu’ils sont les détenteurs de la vérité, ou, en tout cas, c’est ce qu’on cherche à nous faire croire. Et s’ils détiennent la vérité, il n’y a plus qu’à s’incliner. Ce sont nos maîtres, et depuis le chien de RCA Victor, tout le monde sait qu’il faut écouter la voix de son maître, n’est-ce pas ?

Et bien justement, non !

La beauté du débat en cours sur les valeurs québécoises et la laïcité, c’est que, pour une très rare fois, les élites fédéralistes sont divisées, et qu’il s’en trouve parmi elles à être prêtes, arguments solides à l’appui, à leur tenir tête. Du coup, ils sont balayés de l’avant-scène et leur magistère moral est non seulement contesté mais carrément remis en cause.

Que pèsent en effet les arguments de Lucien « Brutus Diplodocus » et Gérard « Thomas Diafoirus » Bouchard, ces deux paons pathétiques tous deux remplis de cette suffisance prétentieuse et cette morgue baveuse qui font leur marque de commerce, devant ceux de l’ex-juge de la Cour suprême Claire L’Heureux-Dubé ? On ne siège pas, comme elle l’a fait, pendant près de 30 ans comme juge de tribunaux supérieurs, dont 15 à la Cour suprême du Canada, sans acquérir une connaissance très intime de nos règles de droit et de la manière de les interpréter, infiniment supérieure à celle de ces messieurs.

Que pèsent ces mêmes arguments devant ceux de l’ancien sous-ministre fédéral de la Justice, au surplus rédacteur de la Charte canadienne des droits et libertés, Me Roger Tassé ? Ce ne sont certainement pas les arguties spécieuses du président du Tribunal de la personne, Me Jacques Frémont, vendu aux intérêts du grand financier mondialiste George Soros dont il fut l’un des employés par fondation « philanthropique » interposée, ou celle de Charles Taylor, acoquiné à la famille Rockefeller et à la fondation Templeton dont il propage les thèses délétères, ou encore celles du Barreau qui s’est lamentablement prêté aux manoeuvres des intérêts fédéralo-multiculturello-mondialistes qui vont faire le poids.

Ramenés à leur juste mesure, les arguments des frères Bouchard et de leurs affidés font ressortir tout le ridicule de leur position, un ridicule que je ne fais que mettre en relief en les affublant chacun d’un surnom.

Lucien, c’est Brutus Diplodocus.

Brutus, c’est le neveu de l’empereur Jules César qui finira par l’assassiner pour des raisons politiques aux ides de mars en 44 av. J.-C.. Quant au diplodocus, il s'agit d'une espèce éteinte de la préhistoire.

Aujourd’hui, en politique, sublime raffinement des temps modernes, on peut assassiner sans tuer, et c’est exactement ce à quoi Lucien Bouchard s’emploiera contre Jacques Parizeau pendant l’année du référendum de 1995, sauf pendant les deux mois où il sera terrassé par la bactérie mangeuse de chair.

Mais l’émotion générale et le courant de sympathie suscités par son cas compenseront largement pour son absence et l’aideront même à supplanter Parizeau. Pour le coup, l'opinion publique l'avait canonisé. Saint Lucien , l'appelait-on dans certains milieux, et non les moindres.

Sur le plan des idées et de sa conception du pouvoir politique, Lucien Bouchard est un homme dépassé, ringard, antédiluvien, préhistorique... Un macho du pouvoir. Formé par des religieux au temps du pouvoir de la religion, il est sorti de leurs mains avec la religion du pouvoir. Tout en atteste. Son parcours, ses prises de position, sa façon d’utiliser le pouvoir... Ce n’est pas un démocrate. Il ne l’a jamais été.

En 1994 et 1995, témoin des événements aux premières loges en ma qualité de député péquiste d’Iberville et de ministre du gouvernement Parizeau, je prenais les manoeuvres de Lucien Bouchard, entreprises dès les premiers jours de notre entrée en fonction, pour les manifestations d’une ambition aussi indécente que malsaine.

Il m’aura fallu presque vingt ans pour comprendre qu’il était en service commandé, quatre mois pour digérer l’information, et deux autres pour trouver le ton et les mots pour vous raconter cette histoire.

Si le processus de prise de conscience fut si long, c’est d’abord qu’il m’a fallu surmonter le traumatisme du référendum de 1995, d’autant plus lourd dans mon cas que je me suis retrouvé à ma plus grande surprise au coeur de la bataille, et qu’aucune de mes expériences antérieures ne m’avait préparé à un combat d’une telle intensité et d’une telle férocité. .

S’ajoute à cela le fait qu’autant le coeur que la raison répugnent à envisager des possibilités d’un cynisme aussi extrême. S’y résoudre enfin équivaut presque à transgresser un tabou. Il faut ensuite se réconcilier avec cette transgression, l’apprivoiser, et lui trouver une utilité.

Je vais être clair en partant. Je n’ai jamais aimé Lucien Bouchard. Je l’ai rencontré la première fois très brièvement au début de 1991 lors de ma comparution devant la Commission Bélanger-Campeau pour y présenter le mémoire de l’Association des manufacturiers canadiens dont j’étais alors le vice-président et directeur général de la division du Québec.

J’allais le revoir à sa demande en 1993 alors qu’il était à la recherche de candidats pour le Bloc Québécois dont il avait pris la tête. Il m’avait prié de le rejoindre un midi dans un salon privé du fameux restaurant Chez Pierre, rue Labelle, où, accompagné de ses collaborateurs de confiance, il rencontrait ses prospects.



Je l’avais écouté et j’avais rapidement ressenti un malaise. Il me jaugeait et cherchait de quelle façon et avec quels arguments il pourrait bien me convaincre. J’ai tout de suite compris son besoin de dominer. Il cherchait ma faille pour déterminer s’il devait user avec moi de persuasion, de séduction, voire même d’envoûtement comme nous l’avons tous vu faire par la suite. Son approche m’avait franchement rebuté et j’étais demeuré impénétrable tout en le remerciant courtoisement pour son offre, mais en la déclinant fermement.

Les dominateurs n’aiment pas qu’on leur résiste, ou pire, qu’on les ignore, et les séducteurs ressentent un refus comme un affront personnel, c'est bien connu. Je n’avais aucune idée du destin qui attendait Lucien Bouchard, mais je savais dès ce moment-là que nos rapports futurs, s’il devait y en avoir, seraient distants et froids, ce qu’ils furent, pour courts qu'ils aient été.

Avant sa participation à titre de procureur à la première enquête sur l’industrie de la construction (la Commission Cliche) et à la campagne électorale de Brian Mulroney en 1984 – il est l’auteur du discours de Sept-Îles dans lequel Mulroney prend l’engagement de ramener le Québec dans le giron constitutionnel canadien « dans l’honneur et la dignité » - il n’avait guère fait parler de lui jusqu’à ce qu’on apprenne, en juillet 1985, qu’il était désigné ambassadeur du Canada à Paris.

Radio-Canada avait alors réalisé une entrevue, absolument fascinante en rétrospective pour ce qu’elle laisse présager de la suite des événements, soulignant toute l’ambiguïté et les contradictions de sa nomination, et le présentant comme un homme au coeur partagé dans ses allégeances. Il n’était alors question que de ses options politiques, et personne ne pouvait soupçonner que sa situation sur le plan des loyautés allait en plus singulièrement se compliquer.

Mais chose certaine, l’engagement canadien ET québécois de Lucien Bouchard permet de comprendre que son but a toujours été d’obtenir plus de pouvoirs pour le Québec À L’INTÉRIEUR du Canada, quitte à « mettre le couteau sur la gorge » du reste du pays, selon l’expression très imagée de Léon Dion, professeur de l’Université Laval, stratège constitutionnel, et père de Stéphane Dion, l’ancien ministre Libéral fédéral à qui l’on doit la Loi sur la clarté.

Je n’aurais jamais eu l’idée de retrouver cette entrevue si je n’avais pas auparavant vu celle qu’il accordait à La Presse au lendemain du décès de Paul Desmarais, dans laquelle il expliquait l’avoir rencontré lors de la réception officielle organisé par le gouvernement fédéral à l’occasion du « Shamrock Summit », promptement qualifié au Québec de sommet des Irlandais en raison de l’origine des deux protagonistes, Brian Mulroney et Ronald Reagan, tenu au Château Frontenac en mars 1985. Bouchard et Desmarais étaient à la même table.

Quiconque est le moindrement familier avec le protocole de ce genre d’événement sait qu’il ne s’agissait pas d’une coïncidence. Desmarais avait appris de son bon ami Brian Mulroney (celui-ci parle de lui comme d’un « frère » dans l’entrevue qu’il accorde à La Presse à son décès) que Lucien serait prochainement nommé ambassadeur en France, et Desmarais, qui y développait alors fortement ses affaires, était très intéressé à le rencontrer pour s’en faire un allié, d’autant plus que Mulroney le disait promis à une brillante carrière politique. Les dispositions avaient alors été prises pour qu’ils puissent se rencontrer.

Il est bon de rappeler à ce stade-ci ici que Brian Mulroney avait fait son cours de Droit à l’Université Laval et qu’il était de la même promotion que Lucien Bouchard, Michael Meighen, Jean Bazin, Michel Cogger et Peter G. White. Ils formaient une bande d’amis très unis et étaient motivés par le désir de faire de la politique. Tous militaient au sein du Parti Conservateur fédéral, et il était déjà clair pour eux dès le début des années 1970, lorsque je les ai tous rencontrés à l’exception de Lucien Bouchard, que Brian Mulroney deviendrait éventuellement premier ministre du Canada et qu’ils l’appuieraient dans sa conquête du pouvoir, ce qu’ils firent.

En reconnaissance de leur appui, Mulroney en fera ses barons. Bouchard sera nommé ambassadeur à Paris, puis ministre fédéral de l’Environnement. Meighen, Cogger et Bazin seront nommés sénateurs. Peter G. White sera de son équipe de transition au moment de son arrivée au pouvoir avant qu’il n'en fasse, quelques années plus tard, son secrétaire principal et secrétaire à l’agenda*.

Autant Mulroney que Desmarais étaient intéressés, dans leur optique canadienne, à voir se desserrer les liens étroits que le Québec était parvenu à tisser avec les milieux politiques français, dès le début des années 1960 avec la complicité active du Général de Gaulle, et après l’élection du PQ en 1976, sous l’habile et dynamique impulsion d’Yves Michaud, nommé Délégué général du Québec à Paris par le gouvernement Lévesque.

Lucien Bouchard, intime du premier et jouissant d’un certain crédit dans les rangs souverainistes, était pour eux le candidat idéal pour cette tâche, et le fait est qu’il parvint à brouiller passablement les cartes pour le Québec pendant son séjour à Paris, en haussant le profil du Canada. Faut-il s’en surprendre, ce jeu fut très profitable pour Paul Desmarais qui, en prime, eut l'occasion de développer son amitié avec lui.

Quand on sait à quel point Desmarais détestait les « séparatistes », on ne peut que conclure qu’il savait que Lucien Bouchard ne l’était pas. Et donc qu’il ne risquait pas « de sortir le Québec du Canada ». Ce en quoi il avait bien raison. Mais s’il avait tant raison, c’est que Lucien Bouchard était parvenu à berner tous les Québécois, car ils étaient bien convaincus que c’était ce qu’il ferait.

Il faut donc se demander si Lucien Bouchard n’était pas en service commandé lorsqu’il a pris la tête du Bloc Québécois. On se souviendra que Robert Bourassa s’était empressé de lui accorder son appui. Il faut dire que la création du Bloc lui tirait une fameuse épine du pied.

La présence du Bloc à Ottawa lui donnait une excuse pour ne pas tenir le référendum qu’il s’était engagé à tenir au terme du délai d’un an qu’il avait lui-même fixé au Canada, dans le cadre de la Loi 150, pour faire de nouvelles propositions constitutionnelles au Québec à la suite des travaux de la Commission Bélanger-Campeau.

En prenant la tête du Bloc à Ottawa, Lucien Bouchard se trouvait à assumer un rôle de soupape pour faire baisser la pression au Québec, un rôle qui, en somme, faisait bien l’affaire du camp fédéraliste.

En 1995, lorsque la marmite référendaire bout, il récidive. En forçant le jeu avec la complicité active de certains ministres du gouvernement Parizeau, il parvient à obtenir le contrôle sur la formulation de la question référendaire en agitant le spectre de la défaite. Le voilà maître du jeu !

Contrairement à l’engagement pris par Parizeau, la question ne sera pas claire. À l’époque, on s’interroge encore à savoir si le Québec a « le droit » de faire sécession.

Prétendument pour éviter au Québec toute accusation d’agir de façon illégale et de se retrouver en dehors du droit, la question référendaire invitera donc les Québécois à donner au Gouvernement du Québec le mandat de négocier la souveraineté, et pour bien verrouiller le tout, c’est Lucien Bouchard qui sera le principal négociateur en cas de victoire.

Mais si cette façon de procéder pouvait paraître pleine de bon sens, on peut toutefois comprendre que Bouchard se retrouvait en position de force à la fois face au Canada et face au Québec et aux Québécois. À l'issue des négociations, il en aurait présenté les résultats et fait ses recommandations.

Malgré les précautions qui devaient assurer la victoire du OUI au soir du 30 octobre 1995, c’est encore la défaite. Profitant des paroles maladroites de Jacques Parizeau le soir du référendum sur « l’argent et des votes ethniques », Bouchard force encore une fois le jeu et obtient de remplacer Parizeau.

À partir de ce moment-là, il s’emploie systématiquement à doucher les espoirs des Québécois sur la possibilité de voir le Québec devenir indépendant. Pis, il vide le PQ de toute substance en torpillant la coalition que Parizeau était parvenu à forger avec les Verts, la gauche et les inconditionnels de l’indépendance.

Lorsque, sa mission accomplie pour ses commanditaires, il démissionne avec le fracas dont on se souvient, c'est en tirant à boulets rouges sur le PQ.

S’il est une chose que le dernier scrutin au Québec a bien démontré, c’est l’impossibilité pour le PQ d’espérer former un gouvernement majoritaire sans ces appuis. L’arrivée de Daniel Breton au PQ lui a permis de regagner un crédit fragile chez les Verts, et la décision du PQ de se mettre à parler d’indépendance et non plus de souveraineté va lui permettre de faire le plein des inconditionnels à la prochaine élection.

.

.

L’affaire est plus délicate avec la gauche. Fort heureusement, bravant les oukases, deux hommes animés d’un grand sens stratégique pour lequel il faut les saluer, Marc Laviolette et Pierre Dubuc du SPQ Libre, sont demeurés accrochés au PQ et lui ont conservé un certain crédit dans les milieux de gauche, si tant est que le clivage droite/gauche ait encore un sens aujourd’hui, ce dont pour ma part je ne suis pas convaincu.

Reste, « à gauche », Québec Solidaire dont les liens et les convictions mondialistes et son opposition à la Charte de la laïcité sont en train de l"éloigner de la majorité francophone québécoise.


Ce bref survol de la situation permet de mesurer tout le ravage fait par Lucien Bouchard et de comprendre qu’il ne se serait pas comporté autrement s’il avait été en service commandé. Ajoutez à cela son soutien des Lucides, télécommandés par Paul Desmarais, son intervention pour se porter à la défense d'Henri-Paul Rousseau au lendemain du fiasco de 40 milliards à la Caisse de dépôt pour protéger les intérêts Desmarais (j'aurai l'occasion de revenir lè-dessus dans mon prochain livre qui sortira à la mi-avril), sa défense des intérêts pétroliers et gaziers pour le bénéfice de Paul Desmarais, son rôle dans la formation de la CAQ afin de miner le PQ à la commande de Paul Desmarais, et ses interventions contre la Charte, et vous avez le portrait d’un mercenaire des intérêts « fédéralo-multiculturello-mondialistes ». Un loup qui s’est déguisé en mouton pour qu’on se méprenne sur ses intentions réelles. «Un prédateur de haut vol», comme son ami Paul Desmarais.

Qui se ressemble s’assemble !

Ce qui nous mène à son frère Gérard Bouchard que je qualifie ici de Thomas Diafoirus.

Si vous connaissez le théâtre de Molière, ce nom ne vous est pas inconnu. En grattant mes fonds de mémoire, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un personnage caricatural des « Précieuses ridicules » ou des « Femmes savantes », ce qui lui aurait convenu comme un gant.

Vérification faite, il s’agit d’un personnage du « Malade imaginaire ». Le lien est moins évident. Mais j’avais besoin d’un nom qui « cadence » bien avec Brutus Diplodocus. J’ai donc décidé de faire une petite entorse à Molière - il sera sans doute le dernier à me la reprocher - après être tombé, au hasard de ma recherche, sur un extrait d’une mise en scène contemporaine du « Malade imaginaire », joué par une jeune troupe française. Regardez bien. Thomas Diafoirus, c’est le personnage à la redingote et aux cheveux blancs à l’allure docte et professorale dans ce court extrait disponible sur TouTube. J'ai trouvé la ressemblance irrésistible.

.

Mais trêve d’espiègleries.

Le cas de Gérard Bouchard est assez vite réglé. Il n'est pas de la trempe des Marcel Rioux, Guy Rocher ou Fernand Dumont, sociologues comme lui. La grande majorité des Québécois n’auraient sans doute jamais entendu parler de lui si Jean Charest ne l’avait pas choisi pour co-présider aux côtés de Charles Taylor sa Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles (CCPARDC), mieux connue sous le nom de Commission Bouchard-Taylor.

Avant d’écrire ce texte je n’avais jamais réalisé à quel point le nom complet de la Commission se trouvait à légitimer de façon subliminale le concept des accommodements raisonnables, un concept tout ce qu’il y de plus foireux appliqué à ce domaine comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer dans ce texte.

Comme je le signale dans cet article, « le gouvernement Charest, pourtant pas le plus rigoureux sur le plan méthodologique, a immédiatement jugé prudent de prendre ses distances ».

Après ce que nous avons découvert sur Lucien, on imagine facilement qu’il ait pu lui-même suggérer le nom de son frère à Jean Charest, d’autant plus que les deux politiciens se connaissent bien du temps où ils étaient tous deux ministres conservateurs sous Mulroney. Leur relation est même suffisamment étroite pour que Lucien ait assisté aux funérailles de son père, Claude « Red » Charest. L’autre possibilité est que la suggestion de confier la coprésidence de la Commission soit venue de Paul Desmarais ou de ses proches.

Il faut en effet comprendre que lorsque un premier ministre nomme une commission importante sur le plan politique, son premier critère n’est pas celui de l’excellence académique du président ou des co-présidents, mais plutôt celui de la confiance qu’il peut avoir que l’exercice n’aura pas pour effet de l’éclabousser. Souvenez-vous de la Commission Bastarache.

Une commission, pour un premier ministre, c’est d'abord une façon de se débarrasser d’une patate chaude, et si l’on examine la façon dont Charest s’est comporté dans ce cas, c’est exactement ce qu’il visait. Ensuite, c'est une façon d'obtenir la réponse qu'il souhaite entendre, dans la mesure où il a eu main-haute sur sa formation, son mandat et sa composition.

Lorsqu’il a vu que le rapport de cette commission ne faisait pas l’unanimité, il s’est dépêché de l’enterrer, et de mettre le plus de distance possible entre son gouvernement et celui-ci.

C’est donc sur la base de la notoriété douteuse qu’il s’est acquise dans le dossier des accommodements raisonnables que Gérard Bouchard est appelé par les médias à pontifier ex cathedra sur la Charte de la laïcité. Et comme il est en plus dépourvu de tout charisme, non seulement son message ne passe-t-il pas, mais il se trouve à lui nuire.

Pour des hommes à l’ego surdimensionné comme c’est le cas pour les frères Bouchard, leur peu d’emprise sur l’opinion publique dans le débat en cours doit avoir quelque chose de rageant. Ils ne font pourtant que récolter ce qu’ils ont semé.

Mais ce qui est vraiment surprenant dans toute cette affaire, c’est que les intérêts qu’ils représentent aient à ce point perdu contact avec la réalité québécoise qu’ils aient pu un seul instant croire pouvoir livrer une bataille aussi importante pour eux avec ces forces épuisées. Une mauvaise lecture qui risque de leur coûter le pouvoir par PLQ interposé.

* En faisant mes vérifications pour ce texte, j’ai découvert les informations suivantes sur Peter G. White :

Special Assistant to federal minister Maurice Sauvé and to Quebec premier Daniel Johnson.

Principal Secretary to prime minister Brian Mulroney, and Special Assistant for Appointments in PMO.
http://ca.linkedin.com/pub/peter-white/25/579/496

Il y a une piste intéressante à poursuivre sue le rôle qu’aurait pu jouer Peter White dans le développement des rapports entre Daniel Johnson père et Paul Desmarais.

Aussi ceci :

From 1983 to 1986 Mr. White worked in Ottawa for Brian Mulroney as a member of his transition team and later as Special Assistant for Appointments. In March 1986 he returned to the private sector as chairman, president and CEO of Domgroup Ltd. (formerly Dominion Stores Ltd.) and Publisher of Saturday Night Magazine. In 1987 Mr. White became founding chairman of the Public Policy Forum.

From July 1988 to September 1989 Mr. White was Principal Secretary to the Rt. Hon. Brian Mulroney, Prime Minister of Canada. From September 1996 to December 1997, he was chairman of the PC Canada Fund, the fundraising arm of the Progressive Conservative Party of Canada.

http://www.beaufield.com/investors/press-releases/details.aspx?id=55


Laissez un commentaire



33 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2014

    Ouille Ouille. Ça beurre épais. Comme disait ma défunte mère, mieux vaut lire ça que d'être aveugle...

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2014

    Voici qui confirme ce que je pense et pensait depuis déjà très, très longtemps du "grand lulu lucide Bouchard" et de ses petits amis.
    Rien de moins qu'un traite à la solde d'intérêts économiques comme la famille Démarrais et Cie (du capitalisme pure et sans scrupules).
    Un des rares personnages politique qui, à mon avis, avait de réels AMBITIONS pour le Québec (sous toutes réserves) a été Jacques Parizeau mais par notre aveuglement collectif, nous l'avons crucifié au nom de la "pudeur" habilement manipulé par la grande "lulucidité" du Grand Lulu; prestidigitateur, manipulateur, beau parleur et imposteur à la solde du capitalisme.
    Mais à qui faire confiance de nos jours ?
    Comme toujours ou presque en politique, il faut chercher pour quels intérêts une ou telle personne se retrouve en position de pouvoir. Malheureusement, la réponse nous parvient souvent "trop tard."
    Entre temps les médias manipulent l'opinion public à qui mieux-mieux à la solde de l'empereur ou de son successeur. Le règne des Démarrais a été livré par La Presse, entre autres. Le prochain sera, (ou est déjà...) peut-être "manipulé" par Le Journal de Montréal et Cie sous une bonne dose d'analgésique de téléréalité à l'image du bon peuple...
    Qui sait ?
    Qui vivra verra !
    En attendant, le principale intéressé "donne" de son précieux temps à notre grande société d'état et "se tient au courant..."
    Une chose est certaine, l'histoire nous dira, un jour, la vérité sur ses réels "Intérêts..."
    Entre temps, on a le droit de rêver qui t'à souffrir d'insomnie devant toute cet éventail de choix politiques; fédéraliste, souverainiste, séparatiste, économiste, socialiste, humaniste, environnementalistes mais trop souvent, opportuniste !
    C'est ce qui nous a mené au cynisme...
    Gardons espoir et un jour nous retrouverons "La voix" ;)

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2014

    @ M. Haché,
    Vous dites:
    "Lucien Bouchard est un véritable diplodocus, tout comme Françoise David par ailleurs, cette sorte de nationaliste de l’élite, ou cette fausse élite de gauche, tous et toutes et toujours dressés contre Nous, c’est-à-dire ce peuple à être réformé."
    Sans être d'accord moi-même avec le féminisme à outrance et le parti-pris multiculturel de madame David, je crois que votre jugement sur madame David n'est pas exact en ce qui concerne un côté élitiste qu'elle posséderait.
    Normalement, les élites ne travaillent jamais à rehausser les autres. Elles travaillent à plutôt à les rabaisser pour mieux apprécier leur hauteur.
    Madame David a tout de même mis au programme de QS un revenu minimum garanti de 12 000$ par année pour tous les Québécois, pas mal mieux que ce que peut donner l'aide sociale et un moyen de redonner de la dignité aux plus démunis.
    Cette dame se trompe peut-être sur certains points comme la protection de l'identité nationale québécoise par exemple, mais à mon avis, on ne peut prétendre qu'elle soit hautaine ou élitiste.
    D'ailleurs, son parti n'est pas le plus populaire parmi les élites-Système du patronat ou des milieux d'affaires et des chambres de commerce.
    Si elle était élitiste, les autres élites se colleraient sur elle et sur son parti, soyez-en certains.

  • Marcel Haché Répondre

    8 février 2014

    Certains se posent la question de savoir sur quelle barricade serait Lucien Bouchard si un autre référendum était tenu. Ce n’est pas la bonne question à se poser. Le référendum n’est qu’un moyen et n’a rien d’une barricade.
    Si le référendum apparait hélas comme une barricade, c’est simplement que les finauds ont bien perçu qu’ils pouvaient y faire du millage, sachant parfaitement que rien ne pouvait en résulter. C’est précisément pour cette raison que nous pourrions voir sur une « barricade » aussi fausse aussi bien Lucien Bouchard que Françoise David.
    Lucien Bouchard est un véritable diplodocus, tout comme Françoise David par ailleurs, cette sorte de nationaliste de l’élite, ou cette fausse élite de gauche, tous et toutes et toujours dressés contre Nous, c’est-à-dire ce peuple à être réformé.
    Pour les colonisés et autres diplodocus, Nous ne serons jamais à la bonne hauteur.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2014

    Il m'est apparu aussi comme un intimidateur. Pour cela, il a bien retenu les leçons, suffisamment pour les mettre en pratique. On l'a vu.
    Ma mère disait "Le coffre-fort ne suit pas le corbillard". L'égo cherche à prouver qu'il existe, mais à la fin il se dégonfle devant la vérité de sa mortalité. Il aura perdu sa vie dans la servitude et l'illusion, laissant derrière lui une lumière sombre.

  • Jacques Bergeron Répondre

    8 février 2014

    L'ayant vu agir à Paris alors qu'il s'agitait pour le gouvernement ennemi du Québec à Ottawa contre le Québec, par exemple en organisant des rencontres les mêmes jours que celles de la «Délégation du Québec » sa conduite
    «versatile» ne pouvait surprendre que celles et ceux qui ne voulaient pas voir. Un de mes amis très proche de la Délégation du Québec à Paris m'avait alors demandé quel jeu
    jouait l'ambassadeur, « Lucien Bouchard en l'occurrence » , du Canada, qui inondait son bureau d'invitations dès lors que le Québec en annonçait une? Votre interlocuteur qui avait dénoncé le comportement versatile de Lucien n'en fut aucunement surpris. Un jour un supporteur aveugle de cet individu, m'avait fait parvenir une lettre m'accusant de tous les mots contre celui qu'il admirait, pour quelques semaines plus tard m'envoyer une lettre d'excuses ayant compris ce qu'il aurait dû comprendre plus tôt. Cet ami étant décédé il m'est interdit, par respect pour lui, de dévoiler son nom ici. Merci beaucoup d'avoir écrit ce texte permettant de mieux connaître ce triste sire de même que son petit frère et le philosophe Charles Taylor récipiendaire d'une bourse de «1 million de $ US » d'une organisation (une fondation de la droite étatsunienne ) des USA.

  • François A. Lachapelle Répondre

    7 février 2014

    @ Luc ménard
    Vous écrivez, je cite: « Je serais pessimiste si je le voyais sur une tribune fédéraliste. Pas vous ? » Et vous continuez en rappelant qu'un référendum en faveur de l'indépendance du Québec sera gagné avec des votes de OUI de toutes les tendances.
    On ne peut donc poser l'anathème sur des Québécois mous comme Lucien Bouchard. Faisons un peu d'ironie: en vertu du secret du vote, on ne saura jamais pour quelle option L.B. aura voté.
    Quelques considérations:
    1. Il faut respecter une juste perspective avant et durant le vote. Il faut faire la différence entre L.B. leader (avant) et L.B. qui vote (durant).
    2. L"hypothèse de gagner un référendum sans L.B. est réelle.
    3. Si le vent est du côté du OUI, il y aura des milliers de transfuges en plus de L.B..
    Une image en conclusion: si votre dentiste est incompétent en faisant une erreur dans votre bouche, y retournerez-vous ?
    Le malheur avec les frères G. et L. Bouchard, ils sont des brouilleurs d'ondes. Vous connaissez la parole de Nicolas Boileau, je cite: « Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
    Test de clarté avec le dernier écrit de Lucien Bouchard intitulé LE DUR TEST DE LA RÉALITÉ paru dans LA PRESSE du 28 janvier 2014. Si vous relisez ce texte, tout s'appuie sur une hypothèse que retient L. B., à savoir que certains citoyens et citoyennes refuseront de retirer leurs signes religieux durant leurs heures de travail pour l'État. Tout le raisonnement de L.B. s'appuie sur une seule hypothèse: le refus de retirer leurs signes religieux ostentatoires.
    Cette hypothèse est aussi fragile que le vent. Les quelques individus qui disent maintenant qu'ils refuseront de retirer leurs signes ostentatoires, quelle est la valeur sociale et légale de ce refus quand on analyse en profondeur que ce sont surtout des positions individuelles et qu'il existe aussi une volonté collective. Même, le port du kippa et du foulard musulman sont des gestes hypocrites. Exemple: avez-vous remarqué que lors de l'arrestation de Michael Applebaum le 17 juins 2013, il avait retiré sa kippa, photo à l'appui ?
    Dans le cas du voile de la musulmane, elle le porte pour satisfaire des fantasmes masculins, mais pourtant, on voit très rarement les hommes musulmans réclâmer publiquement le port du voile musulman. Il y a beaucoup d'hypocrisie dans la pratique des religions, surtout dans leurs manifestations ostentatoires. Sommes-nous assez dupes pour tout gober ?

  • André Taillon Répondre

    7 février 2014

    Merci M. LE HIR,
    Je suis malade et diagnostiqué écoeuranthite aigüe ! Votre ouvrage arrive à point et ne devrait laisser personne indifférent. Présentement les squelettes sort du placard et tombe un à un afin de nous libérer du joug machiavélique qui nous maintient dans l’ignorance de notre être !
    C’est comme un film d’horreur, RÉVEILLEZ-VOUS SOUVERAINISTE !
    André Taillon

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    7 février 2014

    @ Luc Ménard
    Au sujet de Lucien Bouchard, faut il l'avoir dans notre camps. Non. Voici pourquoi :
    La trahison de Lucien Bouchard
    Sa stratégie : saper les bases du Parti Québécois
    http://www.vigile.net/La-trahison-de-Lucien-Bouchard
    JCPomerleau

  • @ Richard Le Hir Répondre

    7 février 2014

    Réponse @ Luc Ménard
    Je reconnais bien chez vous la solidarité pour un gars du pays.
    Mais, si vous êtes capable de la dépasser, je vous suggère de relire très attentivement mon texte. Vous constaterez que je ne suis pas parvenu à cette conclusion à la légère.
    Il aurait été bien plus facile pour moi de me taire.
    Quand vous découvrirez la suite dans mon prochain livre sur la Caisse et ses pertes de 40 milliards, et le rôle qu'a joué Lucien Bouchard dans cette affaire, vous serez peut-être moins indulgent à son égard.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2014

    L’art de lire, de sonder les cœurs et les reins des individus est loin d’être une science exacte. De plus n’est-il pas vrai que nous sommes tous des êtres imparfaits. Vous, moi…tous les humains…tous les souverainistes. Pouvons-nous tromper, faire fausse route, dire des conneries parfois, mais être de bonne fois pour la cause.. avec des visons différentes sur la façon d’atteindre notre but ultime…n’y a-t-il pas plus qu’un chemin pour se rendre à Rome…Je dis souvent qu’il y a 360 degrés pour fermer la quadrature du cercle…Donc 360 points de vue différents avec chacun leur nuance…pour voir l’ensemble du dossier..
    Je n’aime pas le politicien Jacques Parizeau, par contre j’adore ces analyses économiques et financières. Je n’ai jamais aimé sa méthode pour en arriver à la souveraineté…mais je le respecte en tant que souverainiste convaincu.
    Ce préambule pour m’inscrire en faux sur votre perception de Lucien Bouchard. Il n’a pas la même vision des choses que vous…
    Est-il automatiquement exclu du cercle souverainiste du moment où il a rencontré Paul Desmarais?
    Peut-on être en droit de l’excommunier de la grande messe souverainiste à cause de cette même raison?
    Dites-moi…et Bernard Landry…doutez-vous de ses allégeances suite aux propos tenus lors du décès de Paul Desmarais. Bernard Landry doit il être lui aussi excommunier de la religion indépendantiste? Doutez-vous de ses convictions souverainistes, indépendantistes séparatistes????
    Doutez-vous des réelles intentions du gouvernement actuel de Pauline Marois??? Faut-il, elle aussi l’excommunier?
    Je ne suis pas un fan de Pauline , loin de là, je me bouche les yeux, les oreilles et le nez…quand je l’entend…mais force est de constater que le PQ est le seul vrai cheval…pour la cause. N’est-il pas vrai que la cause doit transcender les individus…les souverainistes de toutes horizons..
    Je veux être clair : Je suis un souverainiste convaincu de centre droit modéré. Rien ne me fera bouger de cette position.
    Que vous n’aimiez pas Lucien Bouchard c’est votre droit…
    Mais posez-vous la question suivante : Demain matin, il y a un référendum sur la souveraineté…Dans quel camp souhaiteriez-vous qu’il milite????
    Je serais pessimiste si je le voyais sur une tribune fédéraliste. Pas vous?
    Posez la question, c’est y répondre…
    Je recommande la prudence de sioux….nécessaire, la retenu obligatoire envers tous ceux qui ne sont pas des souverainistes de gauches ou d’extrêmes gauche…N’oubliez jamais qu’on aura besoin des OUI des souverainistes de centre et de droite pour gagner…si vous n’acceptez pas ca…désolé mais on gagnera jamais…

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2014

    Bonjour monsieur Le Hir
    Legault est aussi une autre magouille politique bouchardeuse et une créature créé de toute pièce par Bouchard pour être utiliser comme cheval de troie toxique au sein du PQ
    On sais comment Legault est arriver comme un cheveu sur la soupe au PQ suite a l'appel pressant de Bouchard et comment Legault as quitter le PQ de la même manière suite aux révélations sur les FIER de Sirois pour aller faire main basse et prendre le controle de l'ADQ avec la complicité de Sirois et Bouchard en mettant sur pied la caq qui est un parti a la botte de l'idéologie véhiculer par Bouchard
    Legault un père Ovide bouchardeux:
    Durant son séjour au PQ et pour ne pas éveiller les soupsçons , Legault s'est fabriquer une image de caribou ultra pressé de faire l'indépendance
    On voit la stratégie et la main machiavélique de Diplodocus Bouchard derrière ce simulacre du caribou Legault qui se disait pressé de faire l'indépendance plus vite que quiconque au sein du PQ ..ne pas éveiller les soupsçons sur son double jeu et sa mission de sape au sein du PQ


    Le cheval de troie Legault qui une fois infiltrer au PQ par Bouchard as rempli sa mission de sape est ensuite retourner dans l'écurie de son maitre Bouchard
    Une prétendue coalition ou il y aurait eu des souverainistes , une magouille pour arriver a diviser le vote souverainiste du PQ pour nuire a l'élection du PQ... le tout gracieuseté de Lucien Bouchard qui est le vrai fondateur de la caq avec le banquier fédéraliste Charles Sirois
    Une manoeuvre du même type que celle que Brutus Bouchard as réaliser en venant prendre le controle du PQ
    On se rappelle tous aussi comme indépendantistes des propos d'Eric Caire le fédéraliste dégoulinant de haine quand Pauline Marois as mis une petite épinglette d'une fleur de Lys sur son coquelicot pour honorer nos militaire québécois qui se sont sacrifier pour la liberté durant les deux guerres
    On se rappelle aussi du combat de la caq de Legault avec les fédéralistes pour que les lois du Québec soient votés sous la juridiction du maple leaf flag a l'Assemblée Nationale
    La créature toxique de Bouchard as menti aux québécois ..il n'y avait pas un seul indépendantiste dans son parti
    Il n'y avait que des archis fédéralistes comme Eric Caire ,Christain Dubé et Legault
    Le travail de sape de Bouchard et de sa lutte contre la venue d'un pays pour le peuple québécois se poursuit de plus belle avec sa créature toxique F Legault
    Ces deux magouilleurs partagent comme des frères siamois les mêmes ambitions:la défence de leur propres intérets financiers personnels et ceux de leur clients commanditaires que sont les Sirois et Desmarais et empêcher la venue et la naissance d'un pays pour les québécois
    Legault a des croutes a manger avant d'atteindre la perfidie de son maitre Brutus Bouchard au niveau de la magouille politique
    Brutus Legault et son père spirituel Diplodocus Bouchard partagent en commun les mêmes traits de caractères
    La déloyauté
    La duplicité
    Le déni de justice
    L'anti démocratie

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2014

    Il est dans la nature humaine de vouloir être puissant.
    GESCA veut éradiquer la spécificité de la nation québécoise.
    Couillard veut signer la constitution à rabais. C'est pour cette raison qu'il s'en foutent de la dénatalité et du génocide du peuple québécois avec 30000 avortements par année et la vie des femmes brisée.
    Monsieur Bouchard est d'accord avec ça. Son frère Gérard aussi? Il faut dénoncer ça et promouvoir une culture de la vie.
    http://populationcrash.tripod.com/demographiccrash.JPG
    Les facteurs démographiques ont une incidence
    déterminante sur les perspectives à long terme d’une
    économie. Parmi les tendances démographiques qui
    marqueront le Québec au cours des 21 prochaines
    années, les principales seront le ralentissement de la
    croissance démographique, l’augmentation des niveaux
    d’immigration et le vieillissement de la génération du
    baby-boom.
    http://de.gloria.tv/?media=546541

  • Pierre Schneider Répondre

    7 février 2014

    Merci Richard Le Hir pour cette éloquente et pertinente démonstration qui explique en bonne partie les problèmes vécus par le mouvement indépendantiste depuis 1995.
    Espérant que tous ceux qui veulent le pays que nous souhaitons tant sachent se rallier sous une même bannière, si imparfaite soit-elle, pour former un gouvernement majoritaire et faire la pédagogie de la République.
    L'Histoire jugera Saint Lucien...et comme l'histoire est toujours écrite par le gagnants, eh bien il faut la gagner cette bataille pour le pays du Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 février 2014

    "...nous nous demandons : quelle est la manigance que nous avons sous le nez actuellement ?"
    Souvenons-nous de "la rue: violence et intimidation!"
    Les Carrés Rouges se préparent à renverser le gouvernement! Ils infiltrent le bureau même de la P.M. Cette semaine, le loup déguisé en mouton a frappé un premier coup: Léo Bureau-Blouin bondit à l'Assemblée avec son Livre Blanc!
    Rions un peu.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    J'en viens à me demander...
    "Qui a peur des Québécois?"
    Sinon... les Québécois eux-mêmes.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Brutus Bouchard c'est l'histoire d'une magouille politique de haut niveau venu d'Ottawa
    Une magouille politique de haut niveau dont la main invisible était celle de Brutus Diplodocus Bouchard
    Tout se tiens et tout s'imbrique parfaitement monsieur Le Hir
    Monsieur Le Hir votre rétrospective historique des événements permet de placer un a un les morceaux du casse tête et d'avoir le portrait complet de cette magouille Bouchardeuse digne de l'affaire Claude Morin
    Elle jette un éclairage nouveau ,explique et apporte une réponse face au comportement de Bouchard envers les indépendantistes,son déni de justice envers Yves Michaud et sur son refus de poursuivre en justice Jean Chrétien qui fait parti de la famille Desmarais.. pour agression, coups et blessures a l'endroit de Bill Clenett
    Non tout le monde n'est pas égal devant la loi
    Comme vous le mentionnez: Déja en 1985
    Bouchard et Desmarais étaient à la même table
    Quiconque est le moindrement familier avec le protocole de ce genre d’événement sait qu’il ne s’agissait pas d’une coïncidence...en effet
    Quand on sait à quel point Desmarais détestait les « séparatistes », on ne peut que conclure qu’il savait que Lucien Bouchard ne l’était pas. Et donc qu’il ne risquait pas « de sortir le Québec du Canada ». Ce en quoi il avait bien raison.
    Apres avoir terminer le gros de sa mission qui consistait a faire un travail de sape, de déstabilisation et de destruction a l'intérieur du pq ,Bouchard as juger bon de le quitter pour continuer son oeuvre de manière plus insidieuse toujours au nom de ses commanditaires
    Des amitiées qui ne laissent aucun doute sur l'option politique de Bouchard et sur la mission qui lui avait été confier par ses amis d'Ottawa et de Sagard qui sont les plus féroces anti indépendantistes que comptent le Québec
    Vous décrivez ainsi votre rencontre avec Bouchard:
    Je l’avais écouté et j’avais rapidement ressenti un malaise. Il me jaugeait et cherchait de quelle façon et avec quels arguments il pourrait bien me convaincre. J’ai tout de suite compris son besoin de dominer. Il cherchait ma faille pour déterminer s’il devait user avec moi de persuasion, de séduction, voire même d’envoûtement comme nous l’avons tous vu faire par la suite. Son approche m’avait franchement rebuté
    C'était exactement l'attitude que Bouchard avait quand il as fait une entrevue avec le jeune député du pq René Léo Blouin a Radio Canada au lendemain des élections
    Le recruteur au service des prédateurs de Sagard l'examinait de son regard fuyant ,cherchant les failles qu'il pourrait exploiter devant ce qu'il voyait comme un prospect, usant de flatterie a son égard puisque la séduction ne faisant plus effet depuis longtemps dans son cas
    Son regard et son attitude paternaliste a l'égard de Léo Blouin en disait long sur ses intentions
    On sentait le vieux manipulateur de l'écurie Desmarais en plein désaroi devant la montée en puissance d'une nouvelle génération de jeunes en faveur de l'indépendance

  • Michel J. Dion Répondre

    6 février 2014

    Excellent portrait à longue échelle qui explique clairement les dérives souverainistes incomprises, reprochées par plusieurs détracteurs au fil du temps, et attribuées aux mauvais individus.
    Votre article met en relief un dénominateur commun récurrent, que l'on pourrait simplement qualifié « d'agent double » ! Et si on pousse plus loin ce raisonnement, on pourrait même dire que l'apparition de groupes indépendantistes parallèles au vaisseau mère, la formation de partis « compétiteurs » puisant dans le même électorat, est directement liée à l'intrusion de Lucien Bouchard dans le mouvement souverainiste.
    À une autre époque, un tel individu aurait été pendu pour haute trahison; et dans certains pays, il se serait retrouvé dans un « coffre de char ». Chance à lui de vivre dans un monde libre et civilisé.
    Vous savez, quand nous regardons tous ces louvoiements de personnages politiques au fil du temps, qui souvent sont mis à jour des dizaines d'années plus tard, nous nous demandons : quelle est la manigance que nous avons sous le nez actuellement ?
    Plusieurs ont été bernés et affectés, sans le savoir, par des intrus, comme Lucien Bouchard, qui ont fait des ravages indescriptibles dans les milieux indépendantistes. Plusieurs défections et abandons dérivent directement des entourloupettes de tels individus.
    Comment s'assurer, aujourd'hui, que le « ménage » est bien fait ? Vous savez, pour bien des individus, notre projet de pays est le labeur d'une vie. Souhaitons que l'intrusion de ces « traîtres » est bel et bien derrière nous.
    L'espoir renaît ces temps-ci avec un parti qui parle clairement d'indépendance, qui a le vent dans les voiles, et qui se rapproche de ses employeurs : le peuple !
    Excellent texte, M. Le Hir, qui met en place les pièces d'un immense et complexe puzzle.
    Je vous laisse avec ce petit montage de mon cru qui met un baume, si petit soit-il, sur la série noire de Lucien Bouchard.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    @ M. Lespérance,
    Je crois que tout le monde se doute que certains sont choisis depuis très longtemps pour devenir premier ministre, chef de parti etc... et qu'ils le savent des années, voire des décennies à l'avance qu'ils auront ces positions de pouvoir.
    C'est un peu pour cela que désormais je m'abstiens d'aller voter aux élections, élections qui servent de façade démocratique, mais qui sont conçues pour reproduire indéfiniment le statu quo social, politique et économique.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Ce qui est paradoxal avec monsieur Bouchard c'est qu'il nous invite à travailler plus et que Premier ministre il a permis à des milliers de fonctionnaires d'arreter de travailler en prenant leur retraite à 52 ans pour plusieurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Monsieur Le Hir,
    Votre article est très solide! Vous n’avez pas employé le mot traitrise, moi je l’utilise ici, car je crois qu’il s’agit de cela. Les Bouchard et Charest ont été des imposteurs de premier ordre, serviles aux intérêts de Paul Desmarais, un conservateur avoué, en fait, ils ont toujours été conservateurs! Hélas!
    Quelle horreur! Le pouvoir pour le pouvoir, peut importe les tactiques, tous les coups bas ont été portés!
    Les Anglais disent « insane ». Je pense que ça s’applique à certains personnages ici! Je vous exècre les Bouchard et Charest.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    6 février 2014

    In vino Veritas,
    Il semble bien que ce fut le vrai discours de Parizeau, à chaud. Et il s'en servit bien par après.
    Or il pondit plus tard de nombreux textes, bien réfléchis, qui semèrent la bisbille, dont sa position douteuse sur "des détails comme le voile islamique"...

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Je pose encore une fois une question fort terre à terre et à laquelle personne n'a pas encore répondu à ce jour :
    Combien d'argent$ Lucien Bouchard a-t-il mis dans ses poches, comme associé principal de Davis Ward Phlipps Vineberg, le bureau d'avocats qui s'occupait de préparer les mémorandums pour Coventree dans la vente des PCAA au Québec, qui, je le rappelle, est l'endroit où on en a acheté le plus au Canada, dont la Caisse de dépôt et placement de son ami Henri-Paul Rousseau, pour environ 11.5 millions$ à elle seule sur 22 ou 23 millions$ pour le Québec (Banque Nationale, Mouvement Desjardins etc.)?
    COMBIEN BOUCHARD A-T-IL MIS D'ARGENT DANS SES POCHES AVEC LE PAPIER TORCHE-CUL ACHETÉ AVEC LES FONDS DE PENSION DES QUÉBÉCOIS ET AUTRES ÉPARGNES? COMBIEN?
    Pierre Cloutier

  • Jean Lespérance Répondre

    6 février 2014

    J'ai la nette impression que certains n'ont pas compris l'ampleur, l'énormité de ce que vous révélez. C'est pire que l'affaire Claude Morin. Ce que vous dites, révélez est qu'il vous a fallu beaucoup de temps pour réaliser que la trahison s'est faite avant même son entrée en poste comme
    Premier Ministre. Il a pris les rênes pour saboter le Bloc. Service commandé. Ce qui vous a mis la puce à l'oreille, ce sont ses accointances, son parcours. La grande majorité du monde pense plutôt qu'il a changé de bord après son passage comme Premier Ministre quand il est devenu Monsieur Lucide mais vous, vous dites non, c'est avant de devenir PM. Il y a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête.
    Lors de la crise financière de 2008, je me suis réveillé sur le rôle des banques, leurs pouvoirs, leur hégémonie. Il n'y avait à une certaine époque un seul économiste, rien qu'un qui expliquait et dénonçait leur rôle dans les finances et l'économie des gouvernements et c'était Adrian Salbuchi, économiste argentin. Même Léo-Paul Lauzon ne l'expliquait pas. Or dans le carnet de Gérald Fillion à plusieurs reprises j'expliquais pourquoi les Accords de Bâle étaient de la fraude avec le pouvoir de créer de l'argent à partir de rien. Or même sous la houlette de Duceppe, c'était le silence total. Jamais Duceppe n'a contesté l'hégémonie bancaire. Je ne dis pas que Duceppe est comme Bouchard mais je ne pourrais absolument pas lui accorder ma confiance. Lorsqu'il y a trahison, il y a souvent des signes qui nous l'annoncent et qu'on refuse de voir.
    La souveraineté surtout économique et financière ne concorde pas avec le libre-échange et encore moins avec l'hégémonie bancaire. Je l'ai crié souvent. Pourquoi le Bloc n'en a jamais tenu compte? Mystère et boule de gomme. Je lève le drapeau rouge concernant le Parti vert du Canada. Pourquoi? Je me suis donné la peine d'écrire à Sa Chef Élizabeth May en anglais à répétition pour lui demander de s'objecter à la permission accordée par Flaherty de confisquer les dépôts bancaires.
    http://www.vigile.net/Le-gouvernement-federal-s-apprete
    Finalement au bout de 7 mois, une réponse, nous allons soumettre la proposition à notre économiste en chef. Pas fort, pas fort, pas fort. Silence également sur les AERF qui permettent l'évasion fiscale. Les profits des filiales des compagnies canadiennes dans les centres offshore pourront être rapatriés à la société mère mais seront exhonorés d'impôts au Canada. C'est ce que Flaherty signe.
    Pourquoi le silence de la part du NPD et du Parti libéral, du Bloc, du Parti vert? On ne peut servir deux maîtres à la fois.
    J'aurais aimé que Mme Marois se prononce sur l'hégémonie bancaire comme Marine LePen s'est prononcé contre la Loi Pompidou du 3 janvier 1973. Hollande a appuyé Marine LePen sur ce sujet pour lui enlever des votes mais après l'élection silence, trahison. Il y a des sujets, des points chauds qui sont révélateurs.
    Comment se protéger contre la trahison dans notre système? À part des référendums d'initiatives populaires à tous les niveaux, je ne vois pas beaucoup de solutions.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Vous faites la même erreur sémantique que ceux qui veulent démolir Jacques Parizeau. Lors de son intervention le soir du référendum de 1995, il a bien dit "des votes ethniques" et non pas "les votes ethniques".
    J'ai déjà confirmé avec lui qu'il faisait référence aux trois organisations ethniques qui, sans consulter leurs membres, ont déclaré aux média que les italiens, les juifs et les portugais voteraient contre le "oui".
    Plus tard, les trois instigateurs se sont retrouvés à Cornwall pour célébrer leur mauvais coup. Deux sur trois avaient été grassement récompensés pour leur forfait.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Bonjour, merci monsieur Le Hir pour cet article si éclairant! Pour ma part, Lucien Bouchard n'a jamais été un démocrate. C'est un dictateur en puissance et il l'a prouvé à maintes reprises (le cas Michaud est le plus flagrant). Le geste d'intimidation qu'il a posé à l'endroit d'un citoyen qui avait refusé de lui serrer la main en dit long sur ce personnage. Devant les caméras il a demandé: "C'est qui c"gars-là? " en pointant du doigt le citoyen. Jamais je n'oublierai ce moment de télévision. J'ai SU qui était Lucien Bouchard ce jour-là!!

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    "si tant est que le clivage droite/gauche ait encore un sens aujourd’hui, ce dont pour ma part je ne suis pas convaincu."
    Bien analysé! La gauche et la droite, c'est dépassé comme concept. Désormais, il y a ceux qui mettent les besoins du marché et du Système en priorité sur l'être humain, et de l'autre côté, ceux qui mettent l'être humain et ses besoins en priorité sur tout le reste.
    Par rapport à l'identité nationale, alors que la gauche a toujours été un peu considérée comme une menace à l'identité des peuples, il y a longtemps que la droite a cessé de défendre l'identité des peuples pour ne défendre que les intérêts économiques de l'élite nantie.
    Et dire que le rôle des gouvernements est censé être de veiller au bien-être des citoyens, afin que tous les citoyens sans exception puissent avoir accès à une vie décente, bref de veiller au bonheur de tous les citoyens du pays.
    Inutile de dire que les gouvernements ont délaissé leur rôle pas à peu près.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    6 février 2014

    Proverbe français – Quand les brebis enragent, elles sont pires que les loups…

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2014

    Il faudra se rappeler de la grande naïveté pour ne pas dire de l'ignorance crasse à l'égard de l'islam radical.. de nos Laurel et Hardy de la sociologie du relativisme culturel et religieux: Bouchard-Taylor. Ce duo comique suggérait fortement dans son rapport final que l'État québécois finance l'islam radical par le biais de leurs nombreuses mosquées et organisations islamistes au Québec.
    Gérard Bouchard, Charles Taylor et la mosquée Assuna
    «On se doit de souligner que la mosquée Assuna qui fait l’objet du présent article, ainsi que le Muslim Council of Montreal, tous deux dirigés par l’imam Salam Elmenyawi, font partie des 23 organisations islamistes que Gérard Bouchard et Charles Taylor ont recommandé au gouvernement québécois de financer dans leur rapport de 2008. Ces 23 organismes signèrent la lettre commune de 2007 à laquelle réfère la note 91 de la page 236 du Rapport Bouchard-Taylor.»
    http://pointdebasculecanada.ca/actualites/10003234-mosqu%C3%A9e-assuna-de-montr%C3%A9al-repaire-d%E2%80%99extr%C3%A9mistes-pour-le-fbi-organisme-charitable-pour-revenu-canada.html

  • Stéphane Sauvé Répondre

    6 février 2014

    A la rédaction de Vigile,
    Je voudrais retirer mon dernier commentaire sur Lucien Bouchard. Après relecture, je réalise qu'il est trop dur.
    Ce n'est pas parce que l'homme a sombré dans la pingrerie ou la suffisance, qu'il est pour le moins pingre ou suffisant.
    Ces erreurs et ces faiblesses ne sont pas ce qui le définit comme humain. J'ai porté mon attention sur l'erreur, et je n'aimerais pas que l'on fasse cela pour moi.
    Navré.

  • Tremblay Sylvain Répondre

    6 février 2014

    Quand on se demande ce qui se passe quand ça va mal, et qu'on prend la peine de regarder du côté des hommes (ou des femmes) qui s'en occupent, qui sont derrière, le dégoût nous prend vite et on referme le couvercle.
    À voir aller m. Bouchard à la tête du Québec, j'ai assez vite compris que ça déraillait du côté du parti Québecois. Puis vint l'affaire de m. Michaud et le projet de Traité de l'Approche commune. Ce dernier dossier m'intéressait un peu et je lisais tout ce qu'il y avait dans les journaux et écoutait aussi la radio à ce sujet. Comme j'étais très occupé à ce moment là, je n'ai pas approfondi l'affaire car je n'y comprenais pas grand chose, et je me disais que les spécialistes allaient régler ça. Sauf que je sentais quelque chose d'anormal et je reportais à plus plus tard une étude plus approfondie.
    Puis, j'ai suivi de près l'opposition au projet, pour m'informer davantage, savoir pourquoi ce n'était pas bon, quelles étaient leurs raisons. Après quelques années, j'ai commencé à fouiller un peu par moi-même, pour voir que les racines de celà se trouvaient aussi loin que dans les années '70, dans les milieux universitaires, anthropologiques, notamment. Puis ça s'est étendu au politique, à la faveur des négociations avec les Innnus.
    Le nom de Bouchard revient souvent dans ce domaine, deux des frères de l'ancien premier ministe s'occupant activement des Innus pendant toutes leurs carrières. Il faut dire que ce sont de vrais grands spécialistes, et qui ne se mêlent pas de politique, à ma connaissance. Sauf que, personnellement, je n'ai pu m'empêcher de penser que le Premier ministre Bouchard aie fait appel à leurs connaissances pour régler le problème des Innus, extrêmement compliqué. C'est une supposition, car ce n'était écrit nulle part; une affaire de famille, peut-être, sans compte-rendu public.
    Quoi qu'il en soit, j'ai bien vu qu'il y avait une stratégie intellectuelle, dans les archives, qui a mené directement, après quelques décennies, à l'Approche commune. C'était comme pensé d'avance, à ce que j'ai compris. De là, j'étais au sommet de ma recherche personnelle, et je ne voulais plus poursuivre plus avant. Je comprenais ce que je voulais savoir. Et j'étais dégoûté, vraiment. Que des intellectuels aient si peu conscience de ce qu'ils font, comme si ce n'était qu'un jeu, une manière de montrer qu'ils sont bons.
    Nous en payons le prix aujourd'hui. Nous allons perdre le Québec avec le Projet de Traité de l'Approche commune. Il n'y a qu'une façon de s'en sortir, c'est de dire non, on débarque du contrat, et le projet tomberait. Il y a d'autres façons de régler les revendications territoriales, qu'en donnant tout ce qu'on a ... et ce ne sera jamais assez, de toute façon!
    Bravo m. Le Hir pour ce bel article. J'ai bien apprécié la pièce, qui m'a fait rire un peu.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    6 février 2014

    C’est exactement ce que j’intuitionnais sur L. Bouchard.
    Pour avoir fait parti de la famille de l'un de ses frères, les quelques révélations qui m’ont été faites à son sujet me laissent croire que l’homme était foncièrement pingre et suffisant. Mais je peux me tromper.
    Ce qui m’a donné la puce à l’oreille sur les véritables allégeances du « Lucide » en chef, c’est le départ précipité de cette amie du camps du « Oui » tout juste après avoir rencontré l’auguste Lucius.
    Elle m’a relaté avoir été littéralement écœurée de voir combien l’homme était suffisant et mal avisé dans ses conseils pour que le "Oui" l’emporte. Elle me disait autour des années 2000 être certaine que ce dernier était un traître et qu'il ne voulait pas que le oui l'emporte.
    Le tout s’est confirmé lorsque Bouchard a forcé la fusion des villes et tenté d’assassiner politiquement Yves Michaud, un des plus grands patriotes du Québec.
    Bouchard clouait son propre tombeau avec lui dedans en affirmant qu’il ne croyait plus à l’indépendance (http://www.ledevoir.com/politique/q...) et se plongeait (enfin!) en terre avec sa défense éhontée de l’extraction et la commercialisation du gaz de s....
    Et que dire de ses nombreuses trahisons ? Mulroney, Michaud, les indépendantistes, les Québécois...et sa famille (et oui!)...
    Un homme qui fait pitié.
    Je plains ses enfants qui auront beaucoup à faire pour défendre la mémoire de leur père, une fois 6 pieds sous terre.
    Je lui souhaite surtout l'humilité et la paix d'esprit, question qu'il se reprenne avant de nous quitter. Il lui reste encore du temps et il n'est jamais trop tard.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2014

    Il reste juste à ajouter le chapitre sur la Caisse de dépôt et placement et son rôle au sein du cabinet Davis Ward Phillips Vineberg, un des bureaux d'avocats qui s'est occupé des documents juridiques entourant la vente des PCAA au Québec, dont une bonne partie a été achetée par la Caisse de dépôt et placement. Qu'on se rappelle, quand Henri-Paul Rousseau, passé depuis chez Desmarais, est venu faire son allocution devant la Chambre de commerce de Montréal sur la "tempête parfaite" et sur le mystère des PCAA. Qui était aux premiers rangs pour l'applaudir? Lucien Bouchard et notre ami Pierre-Marc Johnson qui a ramassé des millions de dollars avec le traité de libre-échange Canada-UE.
    Pierre Cloutier