La province canadienne de Colombie-Britannique (ouest) a enregistré en novembre un nombre record de décès liés à la consommation de drogues avec 128 overdoses. Les autorités sanitaires font face à une explosion de la consommation d'opiacés.
L’Ouest canadien en plein mauvais trip ? La question est légitime alors que le 19 décembre, de très mauvais chiffres concernant les victimes de la consommation excessive de drogues ont été publiés.
Pour les onze premiers mois de l’année 2016, la Colombie-Britannique déplore 755 morts par surdose contre 443 pour la même période l'année dernière.
Le fentanyl en ligne de mire
Le fentanyl, opiacé cent fois plus puissant que la morphine selon la police, est responsable de 60% des décès en 2016, contre 4% en 2012, d'après l'institut médico-légal.
Pour se rendre compte des ravages provoqués par cette drogue, il suffit de constater que pour le seul mois de novembre, 128 décès par surdose ont été recensés en Colombie-Britannique. C’est le chiffre le plus haut jamais enregistré et représentant près du double de la moyenne mensuelle observée depuis 2015.
Dans la seule nuit du 15 au 16 décembre, 13 personnes sont décédées après avoir consommé du fentanyl dans la province, dont neuf à Vancouver.
Fin novembre, l’ensemble des provinces canadiennes et le gouvernement fédéral avaient convenu d'agir face à ce qu’ils qualifient de «crise nationale de santé publique».
La ministre de la Santé canadienne Jane Philpott avait alors envisagé de décréter un «état d'urgence sanitaire» face à la hausse des morts par overdose dans l'ouest du pays.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé