Ottawa paiera les premiers détecteurs de marijuana

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Délire fédéral en vue et coût supplémentaire annoncé pour les corps de police.

Le gouvernement fédéral s’engage à acheter lui-même les détecteurs de marijuana dont se serviront les policiers qui patrouilleront sur les routes du pays, et ce, pour les cinq premières années qui suivront la légalisation du cannabis, prévue l’an prochain.


 Ce sont les corps policiers qui achètent leurs propres éthylomètres, ont confirmé vendredi le SPVM et le ministère de la Sécurité publique.


 Mais le gouvernement Trudeau paiera, pendant cinq ans, la facture d’achat des appareils qui dépisteront les conducteurs aux facultés affaiblies par le cannabis, car il reconnaît qu’il s’agit d’un coût supplémentaire pour les policiers et les gouvernements provinciaux, a fait valoir au Devoir Bill Blair, le secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice.


 Les fonds seront pigés dans l’enveloppe de 161 millions sur cinq ans qu’a promis le fédéral, mi-septembre, pour aider les corps policiers à se doter d’appareils de dépistage des drogues et former leurs agents à reconnaître les symptômes de la conduite avec facultés affaiblies. De cette somme, 81 millions avaient été réservés pour les provinces.


 Choix de l’appareil


 Le gouvernement fédéral n’a pas encore choisi les types d’appareils qui seront offerts aux policiers du pays. La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a d’abord consulté des experts en toxicologie de la Société canadienne des sciences judiciaires, qui lui ont indiqué quels paramètres ces machines devraient respecter. La ministre a reçu leurs recommandations cette semaine.


Les appareils de dépistage buccal devront notamment fonctionner entre 5 et 35 degrés ; offrir un résultat en dix minutes ; les résultats ne devront pas être brouillés par une consommation d’alcool, de tabac ou d’aliments ; l’appareil devra fournir une copie imprimée des résultats ; et ceux-ci devront être protégés par un mot de passe s’ils sont conservés dans la mémoire du dispositif.


La ministre Wilson-Raybould établira maintenant d’ici le printemps une liste — de concert avec les experts en toxicologie — de quelques appareils que pourront se procurer les corps policiers.



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