Quelqu'un me signale, et j'ai avoué mon ignorance, que la CDP ne s'appelle plus Caisse de dépôt et placement du Québec (CPDQ), depuis l'automne 2000. En effet, le mardi 6 février 2001, Hélène Baril (maintenant à la Presse ) publiait dans le Devoir un article intitulé : Un mandat en Algérie pour CDP : La Caisse de dépôt est partie à la conquête du monde en laissant tomber le Québec au bout de son nom.
Dans l'article, on alléguait ce qui suit :
« C'est pour simplifier la vie et simplifier celle des clients qui traitent avec elle que la Caisse de dépôt et placement utilise un acronyme et qu'elle a laissé tomber le « Québec » à la fin de son nom, a expliqué sa porte-parole Lucie Frenière. La Caisse est de plus en plus active sur les marchés étrangers, elle est maintenant un joueur mondial et il est difficile de traduire son nom officiel en anglais ou en espagnol, a-t-elle ajouté. »
Questions :
1) Qui était vice-premier ministre et ministre d'État à l'Économie et aux Finances ? Bernard Landry devenu PM le 8 mars 2001.
2) Qui était PDG de la Caisse ? Jean-Claude Scraire.
3) Faut-il penser qu'il sera très difficile de s'identifier au plan international, dans le cas où les braves Québécois choisissaient l'indépendance? Ou faudra-t-il changer le nom du pays ?
4) Faut-il en rire ou en pleurer ???... Je préfère en rire... Ne sommes-nous pas des champions dans ce domaine...
Marie Mance Vallée
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
16 mars 2009Il s'agissait sans doute d'une mesure prise pour des transactions à l'étranger. Bien sûr cela m'irrite encore plus. C'est comme si on me forçait à m'identifier Mary M. Valley pour que mes nombreux ennemis (!) daignent s'intéresser à moi. C'est une question identitaire, notion qu'on tente, depuis des décennies, d'abolir au Québec pour faire de nous un genre de magma qui n'a plus aucune signification. Au nom de l'argent sommes-nous prêts à accepter n'importe quoi? Les souverainistes et les indépendantistes devront répondre à cette question.
Dans les années 80, si je me souviens bien, il y eut quelques discussions sur le nom des sièges sociaux québécois et noms de compagnies, à saveur anglo et anglo-américaine. Certains reprochaient l'anglicisation. Et de fil en aiguille, nous avons bien vu que beaucoup d'entreprises québécoises ont adopté cette manière de voir. Dans le moment, il ne me vient pas à l'idée des exemples, mais vous en trouverez bien. Je n'ai pas vérifié, mais je me demande si l'appellation Cirque du Soleil est trop difficile à traduire en anglais ou en espagnol ? Mais... , nous dit-on, « le Québec est parvenu à maturité... » Un nouveau slogan pour nous manipuler.
***
Après quelques vérifications, dans le rapport annuel on a conservé le nom au long CPDQ pour identifier le siège social de la Caisse.
Pour le bureau d'affaires à Montréal, on indique Centre CDP Capital et on mentionne la CDP Financière comme une filiale à part entière de la Caisse. On y indique que cette dernière « procède à des emprunts sur les marchés financiers en tirant profit de ses cotes de crédit élevées ».
Voici ce que disait (le 6 avril 2001) Philippe Gabelier, vice-président Relations institutionnelles et affaires économiques québécoises CDPQ , après avoir accusé réception au nom de Jean-Claude Scraire :
« [...] Cependant, dans un environnement de plus en plus concurrentiel, où il faut offrir des produits de plus en plus performants à des segments particuliers de marché, l'utilisation d'une marque de commerce est impérative. C'est ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec adopte l'acronyme CDP auquel s'ajouteront des déclinaisons spécifiques selon les produits ou les marchés, lui permettant de développer ainsi un positionnement d'affaires plus percutant. »
***
La suppression du mot « Québec », nous place tout de même dans une situation ambiguë, tendancieuse et plus que pernicieuse. C'est un manque total de fierté identitaire. Si nous ne pouvons porter fièrement à l'international le nom de ce qui nous reste de pays, en raison de considérations financières, nous ne le méritons pas ce pays. Nous galvaudons et banalisons tout et nous en voyons les résultats. Si à la moindre difficulté, nous nous mettons à genoux, quelle sorte d'indépendance aurons-nous?
Et n'allez pas croire que Michael Sabia saura mieux que NOUS, redonner à la Caisse son identité authentiquement québécoise. Il a bien dit qu'il travaillerait en étroite collaboration avec le personnel de la Caisse qui est sans doute formaté à cette philosophie.
La Caisse, M. Landry, Lucien Bouchard, Jean-Claude Scraire et autres frileux Québécois ont consenti, à mon avis, à cette entourloupette que nous pourrions tolérer dans d'autres circonstances, mais ce n'est pas le cas. Cette mentalité de la Caisse est imprégnée de cette pensée depuis longtemps et il semble bien que ceux qui dirigent notre destinée s'en soucient comme de leur dernière chemise. C'est intolérable et insupportable.
Et j'ai la conviction profonde que le Québec tombe d'une année à l'autre de Charybde en Scylla. Nous quittons un mal pour en retrouver un autre encore pire.
Marie Mance Vallée
Jean-François-le-Québécois Répondre
15 mars 2009@ Mme Vallée:
Vous parlez de changer de nom, si nous avions un pays.
Eh bien, quand on y pense, pourquoi pas? D'abord, Québec, c'est en langue amérindienne, pas en français. Et un nouveau nom, ça permettrait d,exprimer un renouveau, le fait que la page est tournée sur notre passé de «nègres blancs d'Amérique», comme l'on aimait nous appeller, à une époque...
Mais quel nom le pays du Québec prendrait-il? Je ne sais pas... La Laurentie, peut-être? Enfin, on verra, en temps et lieu.
Mais... il reste que ce nom, celui de Québec, j'y suis attaché, jusqu'à un certain point; et il fait partie de notre vocabulaire, il nous a permis de nous identifier, depuis longtemps, déjà... Il y a du pour et du contre.
Archives de Vigile Répondre
15 mars 2009Vous pouvez avoir accès à l'article complet dans les archives du Devoir, grâce au nom de l'auteur et de la date : Hélène Baril et 6 février 2001.
Marie Mance Vallée
Archives de Vigile Répondre
15 mars 2009Sauf erreur, c'est bel et bien toujours la Caisse de dépôt et de placement du Québec... comme en témoigne le site Internet de la CDPQ
Mais on parle aussi de « La Caisse », comme on dit « Desjardins ». Nulle part je n'ai lu CDP... ni CDPQ du reste... Sous réserve de vérifications exhaustives... à première vue ce n'est pas évident que la CDPQ cache le mot Québec...
Avant de faire des procès d'intention à Bernard Landry et au PQ, avant d'abonder dans le PQ/Rentre-dedans à la mode, il faudrait vérifier sur pièces et voir si pour ses relations étrangères La Caisse, la CDPQ fait effectivement disparaitre son nom officiel ou retire le mot Québec :
Caisse de dépôt et de placement du Québec...
D'autant qu'on parle de 2000 2001 pour une supposée disparition du Québec dans le nom de La Caisse... Bernard Landry est arrivé plus tard en 2001... Cela n'est donc sûrement pas sa décision, si tant est ou était...
Pour vérifier il faudrait avoir copie des papiers à lettre et autres qui circulent effectivement à l'étranger émanant de La Caisse... CDPQ-Caisse de dépôt et de placement du Québec.
Archives de Vigile Répondre
15 mars 2009J'ai demandé de publier ce billet parce qu'il pourrait nous en dire long sur la volonté bien déterminée de faire le pays. Il faudra bien un jour mieux connaître les personnalités souverainistes qui nous dirigent. Avoir le courage de séparer les pommes et les oranges.
À sa décharge, M. Landry a toujours été un grand patriote, mais pas nécessairement un indépendantiste. Au moins nous savons cela maintenant.
Voici une petite recherche que je viens de faire sur Google. Il y a peut-être du PM de l'époque là-dedans? De la négligence? Du laxisme? De la mauvaise foi? De l'opportunisme? Des intérêts personnels? Mais tout de même la CDPQ est l'un des symboles québécois qui aura marqué notre Histoire. Il faut lire les commentaires des citoyens pour s'en rendre compte. La colère est bien présente.
Ou est-ce que la CDPQ est si indépendante du politique qu'elle peut donner des orientations aussi précises et qui engagent les Québécois sur une fausse voie, une voie tortueuse. Et qu'il faudra conclure que comme Hydro-Québec, la CDPQ est l'état dans l'état. Il ne faudrait pas. La CDPQ et Hydro appartiennent aux Québécois et les administrateurs ne sont que nos employés, bien qu'ils semblent se servir de notre argent pour s'enrichir personnellement. Seule une enquête publique pourra nous dire la vérité. Autrement, nous serons toujours dans le doute.
***
Lucien Bouchard, premier ministre du 29 janvier 1996 au 8 mars 2001.
Bernard Landry, premier ministre du 8 mars 2001 au 29 avril 2003.
Jean Charest, premier ministre du 29 avril 2003...
Marie Mance Vallée
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2009Il est très surprenant que M.Landry ait été l'instigateur d'un tel changement de nom. Si c'est exact, j'aimerais bien avoir son point de vue sur la question.
merci
Ivan Parent
Archives de Vigile Répondre
14 mars 2009Libéraux et péquistes mêmes maladies
La cartes des maladies au pouvoir ;
-complicité avec les commerces illégaux amérindiens
-la structurite
-politiques-fictions
-conteur de balivernes en langue de bois
-pensé magique qui ne sert qu'à convaincre les convaincus
-le bouche-cousu peureux
-image d'un chien se mordant la queue et n'arrivant pas à
lâcher prise
-s'occuper plus de l'enveloppe architecturale d'un musée
que des oeuvres dedans
-la cachotterie dissimulant les petites gaffes et les grosses
erreurs
-empêcher le vérificateur général de mettre son nez partout
en tout
-s'esquiver de responsabilités et les déniers
-mentir
-dénigrer
-dénaturer
-bâillonner
ET autres maladies
Jean Paul Tellier