Cesser d'avoir peur

Tribune libre


Si le P.Q. n’arrive pas bientôt à faire son examen de conscience, à repenser son discours, à prendre le ton qui lui sied, normalement, qui est un discours qui va au fond des choses, plutôt que d’avancer une stratégie de guérilla avec l’institution fédérale, ce qui déplaît à un nombre grandissant de québécois, au plus haut point, le mouvement souverainiste s’en va lui-même, à la suite du P.Q. lui-même, avant le Québec lui-même, vers un déclin tranquille. Il y a déjà quelques indices.
Cela pourrait bien vouloir dire maintenant l’amorce un très long « règne » libéral. Et ce règne pourrait aller bien au-delà de la personne de Jean Charest.
Les dernières élections générales perdues, les trois dernières en ligne, les différentes partielles, difficiles, ne devraient pas inciter Mme Marois et bien des indépendantistes à se réfugier si facilement derrière la partisannerie. Rappeler souvent, comme un argument définitif, et surtout sembler se satisfaire que le P.Q. forme maintenant l’opposition officielle, n’est pas de nature à regrouper ni surtout à réveiller l’âme de la grande famille souverainiste. Même l’ajout d’un ou plusieurs députés à la députation péquiste—même 10 députés disons—ne changerait rien à la donne politique. C’est le discours quotidien avec l’électorat qui change la donne. Ce n’est pas un 15 ième plan, non plus que l’ajout de 10-20 nouveaux députés silencieux, paralysés, jeunes ou vieux, à l’Assemblée Nationale, qui la changerait cette maudite donne.
Il n’y a pas que les québécois et les québécoises, souverains et souveraines, qui sont inquiets et inquiètes…. Les souverainistes sont aussi des québécois, et ils sont inquiets eux aussi. Un peu plus même. Les plus lucides seraient même plutôt très inquiets, quand ils ne sont pas découragés. Miser sur la seule règle de l’alternance ne rime à rien. Je crois que le P.Q. s’achemine à nouveau vers une déception. Il s’y sera acheminé de longue main. Et avec lui, tout le mouvement souverainiste.

Enfin, ce n’est pas le peuple québécois qui serait peureux ou pas prêt. (Quel discours bâtard !) L’électorat ne craint absolument pas la souveraineté ni l’indépendance. À cet égard, Charest lui-même reconnaît la capacité du Québec. Mais lui et bien des fédéralistes prétendent sournoisement que la souveraineté est un concept démodé. Faisable, mais démodé. Et tout un peuple est prêt à écouter et à bientôt s’abandonner à cette idéologie de substitution, le multiculturalisme, plus bâtard encore. Voilà ce que les souverainistes ne remarquent pas assez : le discours entendu de l’adversaire, celui qui marque des points.
Il n’y a présentement pas de grande demande pour la souveraineté ni pour l’indépendance. Il n’y pas non plus un discours de présentation qui soit convaincu, ni convainquant, et pourtant…
L’électorat en général ne réclame présentement ni l’un ni l’autre, tout simplement, et il est très conscient de la force de son vote. C’est un électorat bien tranquille, qui vote tranquillement pour les rouges, ou alors qui s’abstient, qui ne se présente pas aux urnes. C’est cela qui pourrait et qui devrait inquiéter, bien davantage que l’existence modeste de tiers partis souverainistes, sincères et dévoués.
Je soumets que l’électorat ne craint rien. Mais qu’il est tanné en ta. du discours paradoxal, contradictoire et ambigu, en provenance de la mouvance souverainiste en général, et du P.Q. en particulier. C’est cela qui fonde en grande partie la stratégie gagnante des libéraux. De plus, cela coïncide avec la multiculturalisation du Québec (qui est un phénomène favorable aux rouges, pas aux bleus). Ce ne sont donc pas les messages contradictoires, encore bien moins les ambigus, qui vont ramener les pourcentages de participation des électeurs à des niveaux qui permettraient même à un P.Q. élu(hautement improbable),de pouvoir entreprendre l’amorce, un semblant de premier pas, à l’aide d’un x ième plan, vers la souveraineté, en 2013 et même bien au-delà…
Les bas taux de participation posent à tous les partis un problème de légitimité, c’est-à-dire la capacité politique d’entreprendre. (Différente de la capacité légale)
Cela est plus vrai encore pour un parti porteur d’une cause. Plan ou pas.
À cette fin, en faveur de cette fin, qui nous est chère, se pourrait-il qu’il faille envisager l’hypothèse honnie, la plus crainte, enfouie depuis 36 ans : que les souverainistes eux-mêmes cessent les premiers, en tout premier lieu, d’avoir peur* de faire peur** au peuple québécois ? Car enfin, le peuple québécois n’est pas un peuple peureux. Confus peut-être, comme le sont sans doute bien des animateurs de fête nationale, mais pas craintif.
* « ils n’en mouraient pas tous », mais ….
**Lorsque Mme Marois a fait allusion aux « turbulences » inhérentes au passage à la souveraineté, bien des souverainistes se sont soudainement retrouvés discrètement du même côté que Charest. Lui, Charest, on peut le comprendre: il ne veut pas du tout aller sur le terrain de la peur. Les libéraux sont discrédités sur ce terrain-là. Mais quelle aubaine pour lui si les souverainistes ont peur « tu-seul », s’ils s’enfargent eux-mêmes dans les fleurs du tapis ! Donc, ce fut chez nous : laisser passer, nier, occulter les « turbulences »…
Qui alors étaient les plus craintifs ?


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14 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    1 juillet 2009

    En fait les divisionnistes anti péquistes sont en réalité des fédéralistes
    Nous sommes trop bêtes pour nous en rendre compte et de la planter lorsqu'ils attaquent les indépendantistes du PQ systématiquement au lieu d'attaquer les fédéralistes

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    Monsieur Haché,
    Je suis de ceux qui croient que la véhémence anti-péquiste ne nous mènera nulle part. Le plan Marois, que vous qualifiez de guérilla, trouve un écho plutôt favorable parmi la population. Le sondage publié dans le Journal de Montréal aujourd'hui en fait foi. Cela confirme un sondage interne du PQ, qui dit que 63% des francophones appuient cette stratégie. Est-ce suffisant pour créer la république que nous souhaitons? Bien sûr que non!
    Le mouvement indépendantiste a besoin de toutes ses composantes. Elles doivent agir dans le même sens, mais pas nécessairement agir de la même façon. Chacun a son rôle à jouer, y compris le PQ. Il faut un plan commun où tous y trouveront leur compte. Il faut créer l'UNION via un programme commun qui permettra au plus grand nombre de contribuer. C'est pour cela que je suis en faveur, comme d'autres, de la mise sur pied des États généraux pour l'indépendance nationale qui nous permettront d'établir nos lignes d'action. Or, démoniser le PQ, le BLOC et les indépendantistes qui en matière de stratégies et de tactiques ne pensent pas comme vous n'est pas productif, et ne fait qu'attiser la division dans nos rangs.
    Je suis autant indépendantiste que vous. Seulement, je suis pour la convergence des chemins pour s'y rendre. Faire la guerre de façon statique, c'est s'assurer de la perdre.
    En tout respect
    Michel Gendron

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    M. Gaston Boivin écrit : «Vous remarquerez qu’on n’y parle pas de la nation canadienne française, à moins bien-sûr qu’elle fasse partie des "autres" dont l’article de la Gazette ne précise pas qui ils sont.) »
    Pas de surprise ici, depuis que les Canadiens-français sont devenus des Québécois, il n’y a plus de nation canadienne française sauf si on considère que les Acadiens plus les Québécois francophones plus les franco-Ontariens plus les francophones de l’Ouest, forment la nation canadienne française. Pour ça, faudrait cesser de s'appeler Québécois.
    M. Boivin ajoute : «Alors, monsieur Bousquet, bon courage dans votre projet d’une véritable confédération avec le Canada»
    Je ne me fais pas de souci avec l’idée qu’un projet de confédération ne pourrait pas se réaliser si un autre plus intéressant arrive à percer mais je ne le vois pas venir.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    "35% des Canadiens(dont 54.5% des Québécois) voient plutôt le Canada comme un pays à nations multiples, avec des groupes majoritaires comme le Canada-Anglais, la nation Québécoise, Les premières Nations, les Inuits et les autres( Vous remarquerez qu’on n’y parle pas de la nation Canadienne française, à moins bien-sûr qu’elle fasse partie des "autres" dont l’article de la Gazette ne précise pas qui ils sont.)"
    Ce qui prouve à quel point le PQ est complètement à côté de la track.
    Le "Canada-Anglais" fait clairement référence aux angophones. Donc, de ceux du Québec aussi. Les "autres" ne peuvent être que les communautés culturelles et nationales immigrantes.
    La "nation Québécoise" ici, est c'elle des francophones qui se disent Québécois. Incluant les Canadiens français ou "Québécois de souche".
    C'est donc une nation inclusive, mais exclusivement francophone.
    Ce ne sont donc pas "tous" les Québécois qui font partie de la "nation québécoise". Il y a les Québécois dit "civiques" (non national).
    La majorité des Québécois pensent ainsi et même 35% des Canadians !
    Pourquoi aller contre ça ?!
    Les Québécois sont nationalistes francophones !
    Pourquoi le PQ insiste t'il à vouloir leur imposer l'intégration de l'anglais ?

  • Marcel Haché Répondre

    29 juin 2009

    Je suis bien conscient qu’un parti politique majeur comme le P.Q. ne se retourne pas de bord rapidement. Il n’est surtout pas souhaitable qu’il indique longtemps à l’avance son plan de match.
    Néanmoins, la situation de la cause souverainiste est suffisamment sérieuse pour qu’on s’efforce de bien lire la situation politique du Québec. Une mauvaise lecture pourrait être bien plus grave que cela aurait pu être en d’autres temps. Le peuple québécois(les souverainistes, particulièrement) font face—c’est mon modeste propos actuel sur Vigile—à une menace inédite.
    Le multiculturalisme a tout de l’attrait. Il paraît accommodant, tolérant, pacifique, respectueux de la loi, mais il a aussi toute la force intrinsèque nécessaire, et l’intolérance cachée, pour briser l’élan souverainiste, pour briser l’élan du peuple québécois lui-même.
    Le danger n’est pas mortel, mais il porte en lui le germe de le devenir.
    Si Charest paraît si teflon, c’est qu’il ne s’appuie pas seulement sur l’électorat anglais (ce qui est plutôt honteux), mais sur la force des multiculturalistes qui dévaluent et déprécient jusqu’à l’idée même de l’indépendance. Et plus encore de sa nécessité. Charest peut bien dire que la souveraineté est faisable, et les indépendantistes que ce pourrait être une formidable aventure, les multiculturalistes sont amplement satisfaits du Canada actuel, et n’ont cure d’aucune autre aventure. Ils sont pacifiques et surtout pacifiés. Toute autre lutte que la leur est vaine ou accessoire. Parleraient-ils tous français que cela n’y changerait rien.
    Il y aurait là quelque chose à prendre en compte. Me semble en effet.

  • Gaston Boivin Répondre

    29 juin 2009

    En parlant de statistiques, monsieur Bousquet, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous et votre projet d'une vraie Confédération: Paru dans "The Gazette" du 28 juin, les résultats d'un sondage Léger qui nous apprend que:
    -13.5% des Canadiens considèrent encore le Canada comme le projetaient à l'époque les Pères de la Confédération, à savoir comme une union entre provinces et partenaires égaux. (Je sais bien, on ne parle pas ici d'union entre états souverains qui se considèrent comme des partenaires égaux!)
    -45% des Canadiens estiment plutôt que le Canada est un pays où il y a plutôt 33 millions de citoyens égaux entre eux.
    -35% des Canadiens(dont 54.5% des Québécois) voient plutôt le Canada comme un pays à nations multiples, avec des groupes majoritaires comme le Canada-Anglais, la nation Québécoise, Les premières Nations, les Inuits et les autres( Vous remarquerez qu'on n'y parle pas de la nation Canadienne française, à moins bien-sûr qu'elle fasse partie des "autres" dont l'article de la Gazette ne précise pas qui ils sont.)
    Alors, monsieur Bousquet, bon courage dans votre projet d'une véritable confédération avec le Canada. Comme je vous sais obstiné et déterminé, je suis assuré que pour vous il ne s'agira là que d'un obstacle de plus à franchir.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 juin 2009

    Bonjour Grand-papa. Tenez-vous bien, je pourrais y aller un peu fort.
    Dans Méfions-nous du chien blessé qui fait le mort , je rédigeais une anticipation de la vindicte d’Ottawa pour les semaines qui viennent :
    . « Que sera la riposte d’Ottawa, de Harper et de ses collabos élus parmi nous en cette commémoration du 250e anniversaire de la domination anglaise sur la Nouvelle-France usurpée? L’an passé, les militaires ont paradé baïonnette au poing dans les rues de notre Capitale nationale. La démonstration de force à la soviétique ira-t-elle jusqu’aux blindés? »
    La stratégie de lutte nationale c’est de la boxe! Il faut rendre coup pour coup. Si on trouve l’épreuve déprimante, il faut sortir de la cuisine comme ils disent outre Outaouais.
    L’assaut que nous subissons actuellement de toute part (économie, ressources naturelles, finance, langue et culture en général) pourrait nous rayer de la carte. Le temps n’est plus aux politesses. Il faut faire l’inventaire exhaustif de toutes nos troupes éventuelles pour leur faire voir la fausseté de ce qu’on leur fait briller. Par l’intermédiaire des mass media de l’autre nation, on nous dit trop petits. On nous dit démodés dans une culture de rêverie. On nous dit incapables de survivre à l’absence de Bay Street. On nous voue à la mendicité sans Ottawa… Ça, c’est déprimant.
    Réunis sous un même projet de pays, les Québécois apprendraient vite que la pauvreté, l’ignorance, la peur, les jobbines, ça nous vient justement du plan anglo-canadien qui voudrait bien nous égaliser en faisant main basse sur nos richesses nationales pendant que nous serions la main-d'œuvre bon marché. Les Québécois, si on s’en donnait la peine, ne seraient pas dur à convaincre que si nous n’étions pas payants pour le Canada, ils nous auraient depuis longtemps bottés dehors comme casse-pieds. Comme personne n’essaie de faire ce travail fort simple depuis 1995, on peut penser, sans être déprimant, que la volonté n’y est pas. Allez deviner pourquoi!…
    Alors, fonçons : tous indépendantistes confondus, serrons les rangs. M. Luc Archambault tient actuellement registre de toutes les forces vives. Combattons la déprime par la contre attaque.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    Grand-papa écrit : «Courage : Force de caractère qui fait supporter la souffrance ou braver le danger.»
    C'est beau mais ce n'est toujours utile. Faudrait demander aux Palestiniens si, dans leur cas, ça suffit jusqu'à maintenant.
    C'est ceux qui, les yeux fermés, foncent dans les murs durs qui sont déprimants, faudrait les ouvrir de temps en temps.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    Bonjour
    CLEMENCEAU, Georges
    Homme politique français (1841-1929):
    << Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. >>
    Définitions:
    Courage: Force de caractère qui fait supporter la souffrance ou braver le danger.
    Persévérer: Demeurer dans la même résolution.
    Ces deux mots sont-ils inconnus sur ce site ? Les contenus des commentaires sont souvent déprimants.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    À Me Pierre Cloutier qui écrit «Comment voulez-vous que la population se prononce sur un projet de pays quand on n’a pas le courage minimal de lui présenter ? Expliquez-moi cela. »
    S'il ne serait plus du courage de parler d'un projet de pays mais un plaisir de le faire, l'affaire serait dans le sac mais, en attendant, à tort ou à raison, trop de Québécois "les fédéralistes" ont encore peur de ça "l'indépendance ou la souveraineté sans aucune forme d'association avec le ROC".
    Environ 45 % seraient d'accord à former un pays indépendant avec le Québec mais ça se divise entre le PQ à 37,5 %, Québec solidaire à 7 % et le PI à 0,5 % sans compter ceux qui aiment mieux s'abstenir en aidant aux fédéralistes.
    Votre idée de parler de souveraineté du pays avec confiance et détermination de la réaliser, le PI et son candidat de prestige,
    son chef, M. Tremblay, pas n'importe qui, le fait à temps plein sauf qu'il a mangé toute une claque comme candidat dans Rivière-du-Loup lors de la récente élection complémentaire avec moins de 1 % des votes exprimés. Même chose pour le volubile VLB, indéopendan tiste sans peur et sans reproche, qui n'a pas l'excuse qu'il n'était pas du comté ni un inconnu, au contraire.
    Faudrait peut-être en tirer une petite conclusion.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 juin 2009

    Selon Parizeau, 3 moyens pour arriver à l'indépendance:
    -Violence (rapport de force, cf Les Patriotes)
    -Référendum (loi de la clarté: comment susciter 70% major.?)
    -Vote Assemblée nationale (encore: obtenir majorité massive)
    Unique solution: UNION de tous les indépendantistes du Québec, qu'ils soient militants, fatigués, occultes, souterrains, peureux pour leur emploi fût-il d'animateur du 24 juin, appauvris par Ottawa au point de s'enrôler, ignorants par manque de cours d'Histoire, ce qui inclut ceux croyant que Canada ne nous a pas été volé, immigrants non informés à l'arrivée, enfin les crédules quand on leur dit que la langue française est démodée et inutile...
    Les Québécois informés du plan de l'Anglais pour éliminer le Français sont automatiquement indépendantistes sans peur.

  • Michel Guay Répondre

    29 juin 2009

    Vomir sur les indépendantistes parce qu'ils sont péquistes voilà ce qui se fait le plus dans ce forum supposé indépendantiste
    Voilà ou est notre peur , cette peur de planter littéralement ces menteurs fédéralistes

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    Les pires ennemis de l'indépendance nationale du Québec, ce sont les députés péquistes et bloquistes, et leur entourage, qui recoivent toutes et tous un salaire , des avantages sociaux, des privilèges, des honneurs, de la gloire, de la reconnaissance, des voyages etc...Tous ces gens et leur entourage constituent tous des petites PME payantes à tous les niveaux.
    Alors pour se faire élire et réélire, ils diluent le produit et ont peur d'avoir peur de faire peur à l'électorat pour ne pas perdre leur gagne-pain. Ils parlent des 2 coins de la bouche dans les 4 coins du comté et se réfugient dans la souveraineté fantasme, la souveraineté virtuelle et la souveraineté blabla.
    Le PQ a perdu les 3 dernières élections. En 2003, le thème de l'élection était un thème provincial : la conciliation famille-travail. Landry a eu peur de Parizeau et il a perdu son débat avec Charest à cause de cela.
    En juin 2005, après la Saison des idées, le Congrès du PQ a exigé que l'on prépare et que l'on présente à l'électorat un projet de pays, accompagné d'un budget d'un Québec souverain et qu'on en fasse le thème de l'élection.
    Le tout devait être suivi d'un référendum rapide dès la prise du pouvoir.
    Le PQBoisclair n'a pas respecté cela. Il n'a pas préparé de projet de pays, ni de budget et il n'en pas fait le thème de l'élection. En lieu et place, le PQBoisclair a présenté à l'électorat une petite feuille de route provinciale. On connait le résultat.
    le PQMarois a fait pire. Il a non seulement jeté le projet de pays aux poubelles, mais également l'article 1 et le référendum. Sans tenir de congrès et en violant le programme et les statuts, le PQ est devenu sous Marois, un parti autonomiste.
    C'est cela la réalité. Et tout cela a été décidé en haut lieu dans l'entourage du chef et par le caucus des députés, pour des raisons électoralistes. Pour se faire élire et garder leur job.
    C'est triste à dire, mais c'est cela la réalité.
    Pour faire l'indépendance, il faut des gens décidés comme le fut Jacques Parizeau.
    Malheureusement, ce n'est pas le cas.
    Comment voulez-vous que la population se prononce sur un projet de pays quand on n'a pas le courage minimal de lui présenter? Expliquez-moi cela.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2009

    M. Haché, vous écrivez que le peuple québécois n’est pas un peuple de peureux mais vous ajoutez : «Lorsque Mme Marois a fait allusion aux « turbulences » inhérentes au passage à la souveraineté, bien des souverainistes se sont soudainement retrouvés discrètement du même côté que Charest ». Il y a une petite contradiction ici, me semble.
    Je suis d’accord pour ne pas qualifier le peuple québécois de peureux, disons qu’il est pas mal prudent, à tort ou à raison.
    S’il faut cacher les turbulences qui pourraient venir, suite à la souveraineté du Québec afin de ne pas lui faire peur, quand il va les recevoir, comment est-ce qu’il va réagir ? Un référendum pour se re-fédérer ?
    Faut être convaincu et être fait fort pour se séparer sans se confédérer dans la paix négociée, la plus grande possible.