Christine Saint-Pierre colporte des mensonges!

Christine St-Pierre - la marionnette d'un gouvernement qui ne respecte pas la loi 101

Je viens d’écouter les propos tordus qu’a tenus la ministre de la Culture, Christine Saint-Pierre, sur les ondes de RDI. Et je suis profondément choqué, outré et révolté depuis. J’ai même appelé mes frères d’armes pour leur gueuler par la tête qu’on ne vit pas dans un pays normal, ici au Québec. En écrivant ces lignes, je vous jure que je ne cesse de brandir le poing. Bref, je puis dire que si j’avais la gente dame devant moi, présentement, je crois bien que je lui tordrais le cou.
Pourquoi suis-je ainsi en furie après la ministre libérale, me direz-vous? Parce qu’elle a eu le culot de dire que son gouvernement ne durcira pas la Loi 101 afin de redresser la situation du français au Québec, dossier qui a été ramené au devant de la scène par l’enquête effectuée par une journaliste du Journal de Montréal dernièrement. Les libéraux disent qu’ils comptent tout simplement faire de la sensibilisation auprès des commerces montréalais qui s’entêtent à fonctionner en anglais au Québec, dans un pays français. Quelle bande de baveux! Mais qu’y a-t-il de si étonnant à ce que les lâches que sont les libéraux ne fassent rien pour sauver la langue française, me répondront certains. Considérant leur triste bilan en la matière (enseignement de l’anglais en 1ère année, coupures importantes dans les programmes de francisation des immigrants et hausse des taux d’immigration par exemples), l’on ne pouvait après tout s’attendre à rien d’autre de leur part. Effectivement! Mais alors pourquoi suis-je autant en colère?
Je le suis, et profondément, parce que Christine-Saint-Pierre-la-traîtresse a osé balayé du revers de la main tout durcissement de la Loi 101 en arguant qu’une étude de l’Office de la langue française avait démontré à l’automne 2006 que 90% des commerces à Montréal fonctionnaient déjà en français. C’est ce que l’OLF avait fallacieusement indiqué dans un communiqué diffusé en janvier 2007 afin de convaincre les Québécois que le français se porte bien au Québec. Par conséquent, ajoute la ministre, nul besoin d’agir de manière drastique dans ce dossier.
Il faut toutefois savoir que l’étude dont se sert l’OLF pour prétendre une telle chose, il la garde secrète, la cache, la dissimule. Il ne veut pas la montrer à personne. On doit croire les conclusions de cette étude sans mot dire et sans exiger de preuves. Pas moyen non plus de savoir comment l’enquête a été menée, ni quels sont les résultats qui furent précisément obtenus à l’issue de la démarche. 50% des commerces pourraient fonctionner en anglais à Montréal qu'on ne pourrait pas le savoir! Il faut tout gober, sans poser de questions! Les journalistes comme les citoyens…Et au pas camarades!
Mais on ne se laissera pas ainsi bourrer sans rien dire! Voilà pourquoi il m’apparaît important de raconter comment l’OLF dissimule l’information. Retour, donc, sur une histoire sordide…
Quand nous avons pris connaissance du contenu du communiqué émis par l’OLF l’année passée, nous trouvions que les conclusions qui y étaient défendues ne collaient en rien à la réalité de Montréal que nous connaissons, au « Québécois », somme toute assez bien. Nous avons donc communiqué avec l’OLF pour obtenir une copie du document PUBLIC dont ils se servaient pour prétendre que 90% des commerces montréalais fonctionnent en français. Le responsable des communications de l’OLF, Gérald Paquette, refusa net. Il ne voulut pas davantage répondre à nos questions LÉGITIMES. Pour contourner ce premier censeur, j'ai déposé une demande via la loi d'accès à l'information.
L'avocat de l'OLF a lui aussi refusé de faire jaillir la lumière dans ce dossier, ce qu'il aurait fait en acceptant de me remettre une copie de l’étude en question, étude qui sert au gouvernement libéral à embellir fortement la situation linguistique au Québec. L'avocat m'a dit que c'était le ministère des Communications et de la Culture qui pouvait répondre à ma demande. J'ai donc déposé une demande, toujours via la loi d'accès à l'information, auprès dudit ministère. C’est alors qu’une fonctionnaire m'a appelé pour me dire que la réponse de l'OLF ne tenait pas la route, que l'enquête appartenait à l’OLF et qu’il revenait à cet organisme de m’en donner une copie. Elle a ajouté que je devrais tout de suite déposer une demande de révision afin de ne pas dépasser le délai de 30 jours, ce que je fis bien sûr (J’attends toujours de passer en cour contre l’OLF). La fonctionnaire m'a quand même dit qu'elle me ferait parvenir les documents qu'ils avaient au ministère et qui concernaient ce dossier. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir par la suite une lettre dans laquelle on me disait que l'OLF n'avait jamais remis de copie de l'enquête au ministère de la Culture. Pourtant, Line Beauchamps, alors à la tête de ce ministère, vantait allègrement l'étude, elle se disait très contente que le français aille si bien au Québec!
Si cette étude était vraiment montrable, l'OLF ne regimberait pas tant et ne ferait pas tout pour la dissimuler.
Ce qui signifie que depuis un an maintenant, les Québécois se font raconter des balivernes par des institutions et des libéraux qui trouvent très pratiques de prétendre que le français se porte bien au Québec, et ce, en brandissant de chiffres obtenus à l’aide d’on ne sait quelle méthodologie et qui sont à l’effet que 90% des commerces de Montréal fonctionnent en français. C’est commode pour eux que les gens croient ce qui est censé se trouver dans une étude que personne n’a jamais vue hormis peut-être les ministres libéraux et leurs sbires de l’OLF, car ça évite de les effrayer et d’ainsi relancer le débat national au Québec. Mais ce qui devient carrément scandaleux avec cette fumisterie, c’est quand le gouvernement national des Québécois y réfère pour justifier l’orientation de ses décisions dans le dossier linguistique qui sont d’un laisser-aller navrant. Exactement comme l’a fait aujourd’hui Christine Saint-Pierre, cette grande colporteuse de mystifications, en nous proposant de ne rien faire pour empêcher le lent déclin du français au Québec, et ce, parce qu’une étude camouflée laisse faussement entendre que tout va bien à Montréal.
On prend décidément les Québécois et les citoyens pour des gros caves! Et c’est vraiment à faire vomir!
p.s. J’espère cette fois que les journalistes exigeront que l’OLF rende des comptes dans ce dossier.
Patrick Bourgeois, 15/01/08


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