Abdulahi Hasan Sharif a été reconnu coupable de tentatives de meurtre, vendredi. Il avait notamment heurté un policier avec son véhicule avant de le poignarder à plusieurs reprises lors d’un attentat terroriste à Edmonton.
Les jurés ont aussi reconnu coupable Abdulahi Hasan Sharif de tentative de meurtre sur quatre piétons qu’il avait plus tard heurtés avec un camion cube au cours d’une poursuite policière à grande vitesse au centre-ville d’Edmonton. L’accusé a également été reconnu coupable de voies de fait contre un policier, d’avoir causé des lésions corporelles en fuyant les autorités et de conduite dangereuse.
Abdulahi Hasan Sharif, âgé de 32 ans, avait plaidé non coupable aux 11 chefs d’accusation relativement à l’attentat terroriste du 30 septembre 2017, à Edmonton. Le jury, composé de cinq femmes et de sept hommes, avait commencé à délibérer jeudi matin.
Le procès, qui a duré trois semaines, a vu défiler une quarantaine de témoins de la Couronne. Abdulahi Hasan Sharif, qui n’est pas représenté par un avocat, a refusé d’appeler des témoins à la barre et n’a pas témoigné pour sa défense.
Pendant le procès, le policier Mike Chernyk, qui était en service après un match de football des Eskimos d’Edmonton au Commonwealth Stadium, a déclaré avoir d’abord été heurté par une voiture, puis poignardé à la tête alors qu’il se trouvait au sol. Les quatre piétons blessés par un camion cube ont raconté qu’ils avaient souffert de fractures, d’anxiété et de dépression.
Le jury a également entendu un agent d’infiltration qui a déclaré que Sharif avait raconté ses crimes dans une cellule le lendemain matin.
Dans ses plaidoiries finales, mercredi, la Couronne a fait valoir que Sharif avait déployé des efforts extraordinaires pour causer le plus de chaos et de destruction possible. Un avocat nommé par le tribunal pour assister l’accusé a exhorté les jurés à déterminer si Sharif avait vraiment frappé délibérément les piétons.
Dans ses directives aux jurés, le juge Paul Belzil, de la Cour du Banc de la Reine, avait précisé que les accusations de tentative de meurtre obligeaient la Couronne à prouver l’intention criminelle.
Colette Derworiz, La Presse canadienne