La majorité conservatrice choisie nouvelle de l'année 2011

Cuisante défaite au Québec

comme si finalement le Québec était disparu de la carte électorale canadienne

Actualité du Québec-dans-le-Canada - Le Québec entravé


Les responsables des salles de rédaction au pays qui se sont exprimés lors du sondage annuel réalisé à cet effet par La Presse Canadienne ont choisi la majorité du gouvernement conservateur comme la nouvelle de l'année 2011 dans une proportion de 25 %, devançant à peine l'arrivée du Nouveau Parti démocratique comme Opposition officielle à la Chambre des communes, avec 24 % des votes.

Pourtant, si l’on considère cette « majorité conservatrice » eu égard au Québec, on serait plutôt tenté de parler de « farce de l’année ». En effet, sur les 166 sièges obtenus par le PC, à savoir 39,6 % du suffrage national, 5 sièges sont du Québec, soit 16,5 %. Quant au NPD, il a recueilli 59 de ses 103 sièges au Québec, soit 49,6 % des suffrages exprimés. Des chiffres qui révèlent hors de tout doute la dislocation du Roc du Québec, inondé dans l’illusion d’une vague de changement teintée d’orange.
Voilà pour les chiffres…mais là où le bât blesse davantage, c’est lorsque l’on lit les commentaires des responsables des salles de rédaction pour expliquer de tels résultats. Entre autres, « C'était prévisible; les sondages indiquaient la tendance du vote. Mais je crois que les conservateurs ont supplanté les libéraux pour plusieurs années. Et à moins de revirements dans les autres volets de la politique canadienne, Stephen Harper demeurera premier ministre aussi longtemps qu'il le voudra», a commenté Dan Leger, du Halifax Chronicle-Herald. Et celui-ci…«M. Harper n'a pas perdu de temps. Sitôt arrivé, il a commencé à faire les changements importants qu'il rêvait de faire et qui vont façonner autrement le pays», a commenté Murray Wood, de CJME 980 à Régina.
En réalité, nous avons l’impression, en lisant ces commentaires, que la victoire conservatrice efface, inconsciemment ou non, toute référence à sa cuisante défaite au Québec, comme si finalement le Québec était disparu de la carte électorale canadienne.
Selon quels critères est choisie la nouvelle de l'année? Et qu'en pense-t-on dans les salles de rédaction québécoises? La nouvelle de l'année est-elle celle qui a le plus d'impacts, positifs ou négatifs, celle qui fait le plus jaser ou celle qui réjouit le plus les salles de rédaction canadiennes?
À mon sens, peu importe les réponses à ces questions, ce sondage fait ressortir une fois de plus le rejet du Québec de la part du ROC et ne fait que nous ramener des relents nauséeux dont les effets devraient nous donner des raisons supplémentaires pour nous occuper de notre destin en tant que nation et cesser une fois pour toutes d’espérer un changement miraculeux venu d’un pays qui est en train d’oublier notre propre existence!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    28 décembre 2011

    Le fossé se creuse entre le Québec et le Canada! Harper représente très bien ce Canada! Ce n’est pas Harper personnellement qui est en cause, c’est l’appartenance à ce cher Canada !
    Justement, le problème c'est que notre place n'est pas au Canada!!!!! Sortons-en au plus vite !
    Dénoncer Harper, ce n'est pas promouvoir l'indépendance. Cela envoie le message que si ce n'est plus Harper, si c'est le NPD avec Mulcair par exemple, le Canada c'est bien, ou du moins pas si pire.
    Une Question claire pour Stéphane Dion, lors du prochain référendum!!!
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10150337864323140&set=a.232916908139.169388.652793139&type=3&theater
    La décanadianisation du Québec s’accélère!
    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/la-decanadianisation-du-quebec-saccelere/7024/
    L’identité québécoise a atteint, en novembre 2010, un niveau historique de 60% !
    Question: Voulez-vous que le Québec soit formellement reconnu comme nation dans la constitution. Je ne vous laisse pas deviner: en noir, c'est non !
    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/la-fin-des-deux-solitudes-voir-cest-savoir/9061/

  • Archives de Vigile Répondre

    27 décembre 2011

    Les journalistes mainstream jouissent évidemment à la pensée de ce gouvernement majoritaire conservateur, ces journalistes qui pour la majorité d'entre eux, partagent les valeurs de ce gouvernement: mondialisation capitaliste, chacun pour soi, méritocratie, sécurité, réduction des programmes sociaux pour les défavorisés, monarchisme, sionisme, militarisme, colonialisme, etc...
    Et, comme vous le dites, ils se foutent que le Québec n'ait pas voté conservateur parce que ça ne change rien au fait que ce gouvernement est majoritaire et qu'ils ont désormais la société dont ils rêvaient...
    Ces journalistes mainstream grassement payés aimeraient-ils vivre à 574$ par mois à l'aide sociale? La réponse est évidente n'est-ce pas?
    Vite, un revenu universel...