Ainsi la loi québécoise sur la laïcité est dangereuse et elle va à l’encontre des valeurs canadiennes, affirme le premier ministre manitobain Brian Pallister. Il demande à ses homologues de l’Ouest de la condamner formellement à l’occasion de leur réunion du 27 juin. « Je suis offusqué de voir une loi qui est à mes yeux contraire à l’esprit du Canada. Je ne crois pas que nous devons rester silencieux face à quelque chose qui menace les libertés individuelles dans notre pays. »
En lisant cette déclaration « pancanadienne » du premier ministre manitobain Brian Pallister, on croirait entendre le premier ministre du Canada se porter à la défense du multiculturalisme canadien. En effet, depuis quand un premier ministre provincial plaide-t-il la défense des « libertés individuelles dans notre pays »? En vertu de quel pouvoir M. Pallister se sent-il légitimé de « pousser [ses] collègues à le faire dans le communiqué final » de la conférence des premiers ministres de l’Ouest? En quoi la loi québécoise sur la laïcité risque-t-elle d’enfreindre la « diversité culturelle » au Manitoba?
À mon sens, Brian Pallister outrepasse ses fonctions de premier ministre provincial en s’engageant dans un processus de coalition avec ses homologues de l’Ouest dans le but de condamner vertement une loi légitime votée par l’Assemblée nationale du Québec… De quoi je me mêle, M. Pallister?
Réactions aux propos de Brian Pallister
« Sur les réseaux sociaux, la réponse ne s’est pas fait attendre. De nombreux commentaires invitent plus ou moins poliment Brian Pallister à se mêler des affaires de sa province. Le politologue Roger Turenne s'interroge de son côté sur la pertinence de l'intervention du premier ministre, alors que la loi a déjà été adoptée. Où était Monsieur Pallister lorsque cette loi était en train d’être discutée et avant qu’elle ne soit adoptée? Complètement absent, assène-t-il. »
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
Me Christian Néron Répondre
3 juillet 2019Lors des Débats parlementaires sur la Confédération,
George Brown, principal artisan du projet, avait promis
aux députés Canadiens français, pour obtenir leur
approbation :
1. Le fédéral n'aura compétence que dans les domaines
où l'intétêt de tous sera strictement le même ;
2. La province de Québec sera strictement autonome
dans ses domaines de compétence ;
3. Plus jamais personne ne se mêlera de vos affaires ! ! !