Des courtiers qui profitent de la manne

L’industrie de la consultation en immigration au Québec avoisine les 100 millions $

C22930f6b9751d9e3c9b3de9704f602f

Tous des Libéraux, au fédéral comme au Québec





L’industrie du courtage en immigration a rarement été en si bonne santé, à condition de savoir diversifier sa clientèle pour tirer un maximum de revenus, estiment des courtiers en immigration capables de profiter de la manne.


« C’est très florissant. Un consultant peut gagner plus de 100 000 $ par année. Sa boîte de deux ou trois employés peut espérer avoir un chiffre d’affaires de 200 000 ou 300 000 $ », a expliqué Chucrallah Tabib, consultant depuis plus de 12 ans à Brossard, en Montérégie.


Dory Jade, directeur de l’Association canadienne des conseillers professionnels en immigration (ACCPI), estime que l’industrie de la consultation en immigration au Québec a un chiffre d’affaires total avoisinant les 100 millions $ par année, dont une grande partie est de l’argent de l’étranger injecté dans l’économie d’ici, insiste-t-il.


Pain sur la planche


Selon Chucrallah Tabib, les immigrants investisseurs peuvent être très lucratifs, mais leur charge de travail est énorme. « Un investisseur, c’est payant, ça peut aller chercher jusqu’à 10 000 $, mais c’est beaucoup de travail. Je suis sur un cas en ce moment, et le dossier fait 400 pages... », a-t-il partagé.


Pour lui, la clé est d’offrir plusieurs services aux clients. Par exemple, les réfugiés doivent débourser de 200 $ à 500 $ pour une consultation. Un citoyen voulant parrainer un membre de sa famille, entre 1000 $ et 2000 $. Un passant sur la rue qui décide de s’arrêter poser une question à son bureau paiera entre 50 $ et 100 $ pour un entretien de 45 minutes.


Effet Trump


Mais ce qui devient de plus en plus lucratif depuis que le président américain Donald Trump a affiché ses politiques, ce sont les demandes d’étudiants étrangers qui souhaitent venir s’installer au Québec. Ses dossiers rapportent environ 1000 $ chacun. « Depuis que Trump est là, tout le monde veut venir à l’Université McGill ou à Concordia », raconte-t-il.


Dory Jade a par ailleurs tenu à rappeler que la profession est beaucoup plus réglementée qu’elle ne le paraît. « La pratique illégale est sanctionnée par le Code criminel. Une peine d’emprisonnement est possible », a-t-il conclu.


Consultation en immigration


L’industrie québécoise en chiffres



  • Chiffres d’affaires : 100 millions $ par année

  • -Consultants : 460

  • -Frais moyens exigés aux clients : entre 2500 $ et 3500 $ par demande

  • -Traitement des dossiers : entre deux et six ans


(Source : Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada et Association canadienne des conseillers professionnels en immigration)




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé