Bien que Martine Ouellet ait quitté son poste de chef du Bloc québécois, seulement deux des sept députés souverainistes dissidents vont réintégrer le parti.
«Deux de nos collègues, Simon Marcil et Michel Boudrias, ont décidé de réintégrer le Bloc québécois», a confirmé Rhéal Fortin, chef intérimaire du groupe qui siège sous le nom de Québec debout, en conférence de presse mercredi au parlement à Ottawa.
Les députés Michel Boudrias et Simon Marcil n'étaient pas aux côtés de leurs cinq collègues.
Ces derniers ont quant à eux catégoriquement fermé la porte à un retour au Bloc. Ils continueront leur action politique au sein de Québec debout. «Si Mme Ouellet a décidé de partir le 11 juin, les orientations qu’elle a données au Bloc québécois sont toujours là», a déclaré M. Fortin.
Le groupe des sept a claqué la porte du Bloc en février invoquant la gestion «belliqueuse» de la chef Martine Ouellet et son insistance sur une promotion active de l’indépendance.
Les cinq représentants de Québec debout, qui se définissent tous comme des souverainistes, souhaitent plutôt une action politique «exclusivement dévouée» à la défense des intérêts du Québec sur la scène fédérale.
La nouvelle formation compte présenter un maximum de candidats aux élections générales de 2019. Un chef sera élu prochainement au cours d’un congrès de fondation.
Maintenant qu'elle a perdu son vote de confiance avec seulement 32 % d'appui des membres, de nombreuses voix ont appelé à la réunification des forces souverainistes sous une seule et même bannière à Ottawa.
Québec debout se défend de diviser le vote, disant porter une offre qui n’existe pas actuellement à Ottawa. Ils se disent toujours ouverts à travailler avec des fédéralistes.
«Si quelqu’un veut venir travailler avec nous, on va se parler et trouver un terrain d’entente», a assuré le député de Joliette, Gabriel Ste-Marie.