Décidément, ce n’est pas pour demain que les communications provenant du fédéral se feront systématiquement dans les deux langues officielles, À titre de preuve, le rapport annuel du Commissaire aux langues officielles constate que pour l’année 2020-2021, le gouvernement fédéral a fracassé à nouveau son record du nombre de plaintes pour non-respect de la Loi sur les langues officielles, soit 1870 plaintes, une hausse significative par rapport à l’année précédente,soit1361 plaintes, et plus de trois fois plus de plaintes qu’en 2011-2012, soit 518.
Soyons clairs, le bilinguisme tel que pratiqué à Ottawa est une utopie, et il apparaît clairement que la situation ne tend pas à s’améliorer. Dans les faits, il semble s’être immiscé au cours des dernières décennies une culture de travail favorisant l’anglais chez les fonctionnaires, ce qui a eu pour conséquence de nuire à la prestation de services essentiels en français, notamment dans les communications d’urgence.
Aux yeux du Commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, « c’est la dualité linguistique de notre pays qui ne peut s’exprimer ou s’épanouir dans la fonction publique, ce qui a indéniablement un effet sur la qualité du service offert au public. La source du problème vient, selon moi, du manque de leadership en langues officielles au sein de nos institutions fédérales ».
La refonte promise de la Loi sur les langues officielles ne s’est toujours pas concrétisée par un projet de loi du gouvernement Trudeau, mais un « document de réforme » a été déposé par la ministre Mélanie Joly. Nonobstant les belles intentions qui se dégageront de cette loi sur la refonte des langues officielles, je demeure sceptique sur les moyens concrets qui seront proposés pour pallier la maltraitance du français au sein de certaines institutions fédérales… Une histoire à suivre!
Steven Guilbeault pris à partie
« Le ministère du Patrimoine se fait taper sur les doigts par le commissaire aux langues officielles pour avoir offert une séance d’information majoritairement en anglais et sans traduction aux sénateurs et aux membres de leur personnel en février 2020. [Et qui plus est], la séance d’information portait sur les recommandations contenues dans le rapport sur l’avenir des communications au Canada, également connu comme le rapport Yale. »
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-21/seance-d-information-majoritairement-en-anglais/le-ministere-du-patrimoine-ecorche-par-le-commissaire-aux-langues-officielles.php
Henri Marineau, Québec
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