Droite fédéraliste et Gauche indépendantiste, pourquoi est-ce ainsi ?

Éclaircissement demandé dans les idéologies

Tribune libre

J'ai participé à un débat récemment avec un gauchiste qui a un militantisme très rempli (je n'annoncerai pas son nom en public à sa demande personnelle) qui était pour la fusion entre les deux partis politiques que je prône ; QS et ON. Il proposait des points très intéressants et j'ai décidé avec mon bagage d'en faire un mélange réaliste... Je ne suis pas contre l'idée dans la perspective où les deux formations politiques peuvent arriver à une entente, une collaboration. Nous sommes arrivés au constat suivant : C'est aux élites et aux militants de décider pour une entente ponctuelle. Personnellement, la fusion sera majoritairement rejetée par les militants, pas nécessairement par la population. Mais une question m'a effleurée l'esprit, pourquoi la gauche priorise l'indépendance et la droite priorise la bonne entente avec le Canada ?
Rappel historique
Vous n'avez qu'à regarder l'histoire du Québec où le nationalisme de droite prédominait de la guerre de conquête jusqu'à la Révolution tranquille et pendant toute cette période, vous n'avez eu qu'un seul soubresaut indépendantiste, soit la révolte des patriotes de 1837-38 et ce seul soubresaut indépendantiste était de gauche et non de droite. Ce n'est qu'à l'époque de la Révolution tranquille que le mouvement a réellement pris son essor et c'est une époque où la société c'est grandement gauchisé, mais actuellement elle se droitise faisant reculer par le fait même le projet d'indépendance. L'indépendantisme est inhérent à la gauche et c'est cela que les indépendantistes de droite ne sont pas capables d'admettre.
L'opinion du gauchiste
"La gauche va toujours produire plus d'indépendantistes que la droite et une montée en puissance de QS va simplement tirer la société vers la gauche produisant ainsi plus d'indépendantistes. C'est purement quantitatif. Le problème des souverainistes de droite c'est qu'ils n'ont pas compris qu'en démocratie, il faut avoir 50% +1 pour faire avancer une idée et qu'on n'adhère pas à une idée sans se changer soi-même. Les gens qui deviennent souverainiste, le font généralement en se gauchisant et si la gauche redevient à la mode, les gens vont adhérer encore plus à l'idée d'indépendance. C'est la droitisation de la société qui a fait reculer l'indépendance au sein de la population et non l'inverse. Lorsqu'on cherche à placer la gauche et la droite en situation d'équilibre par souci de ne pas rejeter la droite ou la gauche, on favorise le statu quo, car les changements sociaux ne se produisent que lorsqu'il y a un renversement du balancier entre la gauche et la droite. La droite produit plus de fédéralistes que de souverainiste, l'encourager n'aura pour seul effet que de produire encore plus de fédéralistes.
Le problème des nationalistes de droite, c'est qu'ils confondent indépendantisme et nationalisme, alors que le nationalisme de droite n'est pas indépendantiste et la plupart des pays qui ont fait l'indépendance, leur nationalisme était de gauche au moment où ils l'ont fait.
Je vous dirais que la droite est plus égoïste que la gauche, alors oui, évidemment qu'elle va produire plus de gros égo et des carriéristes, tels que Legault ou Lucien Bouchard. La droite a toujours favorisé l'individualisme, alors que la gauche valorise le collectivisme, c'est d'ailleurs une des principales choses qui distingue la gauche de la droite. On ne peut réaliser l'indépendance avec des individualistes où la liberté individuelle est plus importante que l'égalité, car le projet indépendantiste est un projet d'émancipation collective et non un projet de libération individuel surtout lorsqu'il faut obtenir une majorité. Donc, on résume le projet d'indépendance, intérêt collectif et émancipation sociale, donc une critique des militants péquiste à l'endroit des solidaires, juste à cause du projet social. Ça demande une réflexion collective très poussée. "
Ma Réponse qui s'ajoute au constat
Toutefois, c'est sûr, mais c'est mathématiquement impossible d'avoir un pays uniquement que par la gauche, car il y a des fédéralistes gauchistes pur et dur qui votent CAQ ou LIB. Un sondage très représentatif a relevé que 58 % des Québécois seraient de gauche, mais c'est sûr et certain que dans ce 58 %, il y a plus de 8 % qui sont fédéralistes, donc pour avoir l'indépendance c'est théoriquement impossible que par la gauche. Même si on gauchise le Québec plus que ne l'est actuellement, le ratio va monter si on suit la logique exposée ci-haut, mais on tombe dans un dilemme, que fait-on avec la forte médiatisation de droite ?
Avec un gouvernement de droite au fédéral qui est sûr d'être réélu en permanence (et même son principal opposant est de centre droit). La majorité gauchiste du Québec recherche consciemment et inconsciemment à se libérer de ses chaînes... Donc on tombe dans un climat d'aliénation comme j'ai exposé dans un de mes précédents articles ici même...
Réforme que je propose
Je pense que le meilleur scénario possible serait qu'ON devienne ce que le PQ aurait dû être. Un parti qui serait prendre les forces du PQ en son sein. Comme cela on aurait l'indépendance... ON va continuer de travailler à construire un parti et le contexte politique actuel va favoriser sa crédibilité.
1. Que le PQ s'affirme comme parti de droite souverainiste et invite ses membres de gauche à rejoindre QS et ON.
2. Que les membres d'ON invite ses membres de droite à aller vers le PQ. Dû au ratio faible de droitistes dans les deux partis, le PQ va obtenir comme une dizaine de % alors que QS et ON aurait une forte représentation au sein de la population et à l'Assemblée nationale.
3. Collaboration de la gauche et de la droite indépendantiste, car aucune ne limite au niveau de la structure idéologique... Vive les lignes de parti...
Bien beau, les libéraux rentrer majoritaire, mais si on n'a pas de structure et on ne travaille pas sur les faiblesses de l'indépendance, on n'y arrivera jamais... Pour la CAQ, ils ont une plateforme similaire, plus pragmatique. Je ne peux me prononcer à leur sujet...
On manque de structure et QS ne rejoint pas assez de gens, la coalition de deux partis peut faire très mal aux élites politiques, mais 15 % tu formes pas un gouvernement avec ça. Il faut que le PQ saborde aux deux partis pour une réforme démocratique saine. Je préfère que les votants du PQ comprennent que voter QS et ON est pour leur salut qu'ensuite les deux partis collaborent à un gouvernement de coalition... Le manque de structure chez ON est dû au faible ratio de militant réparti sur le territoire qui se ne savent pas comment s'impliquer pour le parti. Le ratio de sympathisant est très fort, mais on ne peut faire tout seul non plus... Il faut remettre les choses en perspective.
Avec un gouvernement responsable de cette trempe, le monde vont rester dans le mouvement et y adhérer davantage, étant donné que le monde vote en fonction de la compétence que par l'idéologie... Si on veut du changement au Québec, il faut passer par changer de gouvernement péquiste/libéral...
J'attends vos commentaires pour m'expliquer davantage pour l'indépendance de gauche et le fédéralisme de droite.
Éric Lévesque, président dans la circonscription de Rimouski chez Option nationale


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4 commentaires

  • Éric Lévesque Répondre

    30 juin 2013

    @ Yvan
    J'ai mené ma petite enquête, il n'y a peut-être un ratio de fédéraliste mais de là à dire 45 % je suis pas sûr. Il respecte le NPD à cause qu'ils sont de gauche. Si le NPD serait au pouvoir, QS ne mettrait sûrement pas le projet indépendantiste de l'avant par opportunisme...
    Ça tient pas debout. Il y a plus des indécis non réfractaire dans le parti et il m'a été donné de rencontrer plusieurs élites du parti pour clarifier cela et justement, le projet 'indépendance se situe plus à gauche qu'à droite. Il faut comprendre aussi qu'il y a une ambiguïté chez QS sur la question référendaire, mais c'est toujours mieux que la vieille méthode péquiste qui ne convainc plus les gens...
    Étant ex-solidaire, je peux vous affirmer ceci que votre 45 % ne tient pas la route. Depuis qu'Option national est dans le décor, QS se remet en question et la souveraineté est devenue un sujet d'actualité. le présent article n'est pas une critique envers QS, mais envers la droite indépendantiste et la gauche fédéraliste, qui en passant est très nombreuse mais n'a pas de parti provincial clair.
    Les gauchistes pour le cher Canada sont obligé de voter pour le PLQ et ils sont pour l'immobilisme et s'asseoir pour avoir le pouvoir, ils savent d'avance qu'ils ont 20 sièges juste par le vote anglophone

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2013

    Je m'excuse mais faut-il le répéter mille fois
    Qs est un parti qui appuie les ultras fédéralistes du NPD a Ottawa .
    On vas tu arrêter de se faire des accroires avec le double discour de QS qui tire litéralement dans le dos des indépendantistes le moment venu et qui est en plus acoquiner et de mèche avec les ultras fédéralistes du NPD.
    Il n'y en as pas encore un `membre ou un responsable de chez QS qui as été capable d'expliquer comment un parti qui se dit indépendantiste au Québec peut se ranger a Ottawa derrière un parti de fédéralistes comme le NPD.
    Quand QS ou des membres de QS seront- capable de répondre a cela ..on les prendras au sérieux sur la
    question de l'indépendance.
    A part être un membre de QS tu peux pas être fédéraliste et indépendantiste en même temps .J'en connais pas
    Ou encore être indépendantiste a temps partiel au Québec pour avoir des votes et fédéraliste a temps plein a Ottawa avec les ultras fédéralistes du NPD pour faire batrre le seul parti indépendantiste a Ottawa .
    Pas de pays ,pas de patrie ..juste leur idéologie doctrinaire qui compte.
    Pourtant c'est clair les deux options politiques sont contraire et s'oppose .
    Comment fait-on a la direction de QS pour être fédéraliste a Ottawa et en même temps se dire indépendantiste au Québec ?
    Ce qui démontre le peu de sérieux de ce parti de gauche sur la question nationale
    Je veux bien croire que pour la gauche que tout le monde est pareil ,que tu est pareil ,je suis pareil,on est toute pareil ... bref comme les religions et les cultures c'est toute pareil y compris pour QS l'indépendance et le fédéralisme ....toute pareil .
    La ..je viens d'en apprendre une bonne il y aurais plus d'indépendantiste chez QS .
    Pourtant les sondages d'opinion ont mainte fois démontrer le contraire et qu'as Qs la proportion de fédéralistes est assez forte et se situe dans les 40% a 45 %
    Désolé mais c'est pas de pays mais de système qu'il veule changer chez QS d'ou leur double language et leur enfumage sur l'indépendance .
    Me semble que la trappe a nigaud de QS as assez duré en ce qui concerne l'indépendance.
    Pourant c'est pas difficile a saisir les deux options politique ne vont pas ensemble
    Mais chez QS une journée c'est oui pour l'indépendance.

    Le lendemain QS n'est plus certain et c'est plutot pas nécésairement l'indépendance .
    Le surlendemain QS est tout mêler et appel le NPD pour se faire démêler.
    Des pas fiables a l'os ....une journée c'est oui ,une autre journée c'est non ,une autre journée c'est peut être ,une autre journée c'est pas nécessairement l'indépendance ,une autre journée c'est on ne sais plus...on vas appeler le NPD pour savoir quoi dire et ce qu'ils en pensent
    Une bouffonnerie et une farce leur affaire.
    Les seules alliances politiques que ce parti fait :ce sont des alliances avec des partis fédéralistes comme le NPD.

    Ce sont des opportunistes bouffons et des visages a deux faces sur la question de l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2013

    La position de JMA était qu'il fallait d'abord avoir un pays. Droitistes et gauchistes pourraient ensuite tenir le fameux débat gauche-droite.
    Faire ce débat maintenant est contre-productif. Quand bien même on se réclamerait de la gauche dès maintenant, il sera impossible d'y donner suite tant que le pays n'aura pas été atteint.
    C'est là où la position de QS est plutôt fragile. Pour eux, c'est la gauche d'abord, le pays ensuite, si cela est possible. Le problème est qu'il sera littéralement impossible de réaliser leur programme si la moitié de nos impôts s'en va à Ottawa. il faut d'abord rapatrier nos ressources afin de financer notre programme.
    Un autre aspect important, est qu'il est un peu trompeur de présenter le débat gauche-droite comme si cela était un choix entre le noir et le blanc. Les gouvernements du PLQ autant que celui du PQ comportent de mesures de gauche, comme de droite. Il convient donc plus de parler de teinte de gris.
    C'est dans l'ensemble qu'il faut juger si un gouvernement penche plus à gauche, ou plus à droite. Et, d'une année à l'autre, cela peut varier pour un même gouvernement. C'est lors du dépôt du budget que l'on peut évaluer la balance gauche-droite d'un gouvernement. Et ce budget est construit en fonction du contexte économique du moment.
    On dit souvent que le PQ signale à gauche, mais tourne à droite. C'est peut-être qu'ils font ce qu'ils peuvent, plutôt que ce qu'ils veulent. Il faut savoir faire la distinction entre le parti politique et le gouvernement. Un jour, peut-être auront-ils les moyens de leurs ambitions. Comme dirait un célèbre canadien qui se prétend québécois, "On verra!"

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2013

    Je crois que le débat gauche droite nous éloigne du but visé. Un référendum n'est pas une élection, c'est 50%+1 de l'ensemble des votes. Peu importe le chef préféré du votant, c'est oui ou non a une toute autre question que de savoir qui sera chef ou est-ce de gauche ou de droite, c'est de savoir si on veut être un pays, avec tous les débats, avantages et inconvénients d'un pays démocratique.
    Pensez-vous que Pauline Marois est de gauche, elle vient de vendre sa maison pour plus de $6 millions. Autant dire que les riches sont de droite et les pauvres de gauche, dans cet optique, nous ne ferons l'indépendance que si nous sommes pauvres, ce qui est un non-sens puisque nous n’en aurions plus les moyens.