ÉNERGIE EST

Elizabeth May crie au «Quebec-bashing»

Le Bloc québécois et le Parti vert s'allient autour d'une pétition contre le projet de pipeline

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Une voix canadienne discordante

Dans un rare élan de solidarité transpartisane, le Bloc québécois et le Parti vert se sont alliés jeudi pour lancer une pétition s’opposant au passage au Québec de l’oléoduc Énergie Est. L’objectif vise à démontrer que le Québec est uni dans son opposition au projet de TransCanada. Au passage, autant les bloquistes que la chef du Parti vert, Elizabeth May, dénoncent le « Quebec-bashing » qu’a suscité le refus québécois jusqu’à présent.
La pétition sera placée en ligne sur le site de la Chambre des communes et pourra y figurer jusqu’au 1er juin prochain. L’idée est venue de Christiane Crevier, une citoyenne de Mascouche mère de trois enfants qui craint que le passage de cet oléoduc à 18 kilomètres de chez elle n’affecte la qualité de l’environnement en cas d’accident.
« C’est un cri du cœur citoyen. L’aide [que je reçois dans cette cause est] essentielle pour notre survie, celle de nos enfants et de la génération à venir. Ce combat est un combat citoyen contre le passage de l’oléoduc d’Énergie Est qui n’est à mon sens qu’une bombe à retardement », a lancé Mme Crevier. Elle estime que d’approuver le projet serait « inacceptable, intolérable et irresponsable et surtout, inhumain ».
Condition
Le député bloquiste Luc Thériault dit avoir accepté de prendre à son compte cette pétition à une condition : qu’elle transcende les lignes de parti. D’où sa main tendue au Parti vert. Mais du même souffle, il a été obligé de reconnaître qu’il n’a pas approché le NPD ou le Parti libéral. « Le Parti libéral et le NPD ont la même position, qui consiste à mettre leurs œufs dans le panier d’une étude environnementale améliorée. […] Eux, aujourd’hui, ne signeraient pas la pétition », a-t-il expliqué.
L’humoriste JiCi Lauzon, qui s’est présenté pour le Parti vert à la dernière élection bien qu’il en dénonce aujourd’hui le manque de sensibilité québécoise et francophone, appuie la démarche, lui qui se présente comme le petit-fils d’un agriculteur ayant vécu dans sa jeunesse là où l’oléoduc passera. « C’est une cause qui mérite de transcender les couleurs, la partisanerie. Parce qu’on soit vert, qu’on soit bleu foncé, bleu pâle, rouge, jaune orange, je pense que tout le monde aime son eau de la même couleur, c’est-à-dire transparente », a-t-il lancé.
Plus dangereux
Tous ont mis en garde contre les dangers que pose le passage d’un oléoduc au Québec. Mais pourquoi s’acharner sur celui-là alors qu’il existe déjà des pipelines en opération sur le territoire québécois ? « Je ne peux pas déterrer les autres pipelines », a fini par répondre M. Thériault. Seule Mme May a soutenu que cet oléoduc serait plus dangereux que les autres à cause de son contenu. « Ce n’est pas la structure, le problème. Le problème, c’est le produit dedans l’oléoduc. » Le bitume mélangé avec un diluant constitue le « mélange le plus dangereux » pour lequel « on n’a pas la technologie pour le nettoyage ».
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