COVID-19

En Suède, la rentrée des classes a déjà eu lieu et le coronavirus n'y a (presque) rien changé

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Cet exemple suédois que les médias passent sous silence

Le port du masque n’est même pas recommandé et les écoles peuvent décider d’instaurer partiellement l’enseignement à distance.


ela fait déjà deux semaines que la rentrée scolaire a commencé en Suède, de façon quasi normale. Le royaume nordique s’était déjà distingué au début de l’épidémie de coronavirus en choisissant de ne pas confiner sa population et en ne fermant que ses lycées et universités. Et en Suède, que ce soit dans la rue ou à l’école, le masque n’est absolument pas obligatoire, ni même recommandé.



Exemple à l’école internationale de Stockholm, qui compte 650 élèves, du primaire à la terminale [fin cégep]. Chacun ici garde ses distances tant qu’il peut. On se lave les mains fréquemment, les horaires de cantine ont été aménagés, mais pas de masque à l’horizon. Et ça n’affole pas du tout la directrice, Karin Henrekso : « Si un élève arrive avec un masque — on en a deux ou trois pour tout l’établissement — c’est OK. Et si un prof veut porter un masque — personne ne le fait — c’est aussi OK. La ville de Stockholm recommande seulement de maintenir les distances entre nous. »


La rentrée est donc complètement normale pour les écoles et les collèges [écoles secondaires jusqu’à 15 ans] : ces établissements n’ont même jamais fermé. Là où les choses ont changé, c’est au lycée [16 à 18 ans]. Lycéens et étudiants étaient tous passés à l’enseignement à distance en mars, parce qu’ils empruntent beaucoup les transports en commun. Aujourd’hui, ils sont revenus, avec cependant quelques contraintes comme le précise Karin Henrekso : « La ville a recommandé de réduire le nombre de lycéens présents de 20 %. Donc on a décidé de faire passer certaines classes une semaine sur deux en enseignement à distance. »


L’enseignement en Suède est très décentralisé et c’est chaque lycée qui s’organise. Une proportion de cours à distance est recommandée, mais c’est l’enseignement en présentiel qui doit être la règle.


La Suède a été touchée par le coronavirus, mais le taux de mortalité y est inférieur à celui du Québec et de la Belgique, bien que supérieur à la France. 






 



Concernant les écoles, la Suède a toujours affirmé qu’elles n’étaient pas le principal vecteur de l’épidémie. Et cela semble confirmé par plusieurs études qui montrent que les enseignants ne sont pas plus infectés que le reste de la population. Concernant l’épidémie en général, il y a aussi une approche différente. En France et au Québec, les médias s’inquiètent tous les jours de la hausse du nombre de contaminations. En Suède, on s’intéresse plutôt au nombre de morts, aux admissions à l’hôpital, et on constate que pour l’instant, de ce côté-là, les chiffres sont très bas, et ce depuis plusieurs semaines.