Au moment où j'ai pris ma décision d'entrer dans la course à la direction du Parti québécois, j'étais, et je suis encore, éminemment convaincu que j'aurais pu apporter une contribution importante comme chef du Parti québécois.
Selon moi, il faut que le mouvement souverainiste trouve les moyens de renouer le dialogue avec les Québécoises et les Québécois. Pour ce faire, j'avais, notamment, des propositions pour donner un coup de barre en faveur de la consolidation du français au Québec, car notre projet est avant tout identitaire. Je souhaitais partager mes réflexions sur les façons de réconcilier la solidarité sociale qui est une valeur qui nous caractérise, avec la nécessité d'intensifier nos efforts en vue d'augmenter la richesse au Québec. Je voulais également faire du Québec un des pays les plus verts au monde en développant une stratégie de réduction de notre dépendance au pétrole. Toutes ces idées demeurent à mon sens porteuses.
Cependant, l'importante et rapide récolte d'appuis de Pauline Marois tant au sein du Parti québécois, du Bloc québécois que de la population en général fait en sorte qu'il est de mon devoir d'éviter au mouvement souverainiste un affrontement porteur de division et donc d'affaiblissement. Le message "Pauline à Québec et Gilles à Ottawa" a aussi porté. Pour ces raisons, je me retire donc de la course et accorde mon appui inconditionnel à Pauline Marois. Il est temps qu'une femme et une de qualité parvienne à la tête du Parti québécois puis du Québec.
Pour ma part, je souhaite continuer à oeuvrer pour l'avancement de notre cause, la souveraineté du Québec, à titre de chef du Bloc québécois. J'ai d'ailleurs l'intention de demander dès lundi aux députées et aux députés du Bloc québécois de me réitérer leur confiance. Un exercice similaire devra également être tenu auprès des militantes et des militants du Bloc québécois lors du conseil général de notre parti qui se déroulera en octobre.
Voici la déclaration faite hier par voie de communiqué par Gilles Duceppe pour annoncer son retrait de la course à la direction du Parti québécois et son ralliement à la candidature de Pauline Marois.