Des Souverainistes, y'en a toujours eu et y'en aura toujours tant qu'on aura pas reconquis notre indépendance. Notre histoire est jalonnée de tentatives toujours détournées par des moyens déloyaux. Les deux derniers à ce jour sont 1. le piège à référendum de Trudeau et 2. le stratagème de Chrétien.
1. En 1976, le parti était devenu assez forts pour prendre le pouvoir à Québec. Les Québécois avaient le désir, la volonté, le courage et l'audace d'agir. Il n'y avait qu'un pas à franchir. On chantait: C'est le début d'un temps nouveau! Demain nous appartient!
À Ottawa, Pierre Elliot Trudeau s'est sérieusement inquiété. Notre PET avec quelques tordus de son acabit dont Marc Lalonde et peut-être Claude Morin, ont concocté un piège dont nous sommes encore prisonniers à ce jour. Le piège référendaire.
PET était un sur-doué comme notre Couillard, paraît-il. Concédons leur ça mais soulignons qu'il manque aux deux personnages l'intelligence du coeur et celle de la Mémoire. C'est pour ça qu'ils sont dangereux.
Alors donc... sachant qu'il ne pouvait plus nous faire peur depuis ses mesures de guerre de 1970, PET a jugé plus efficace de miner notre confiance en exploitant le doute.
Le doute s'est immiscé dans nos rangs sous forme d'étapisme. Le plan consistait à:
a) Convaincre Lévesque et ses militants que les Québécois ne sont pas prêts. Il faut y aller graduellement, précipiter les choses conduirait à un échec et un échec risquerait de tuer le mouvement indépendantiste. Il faut d'abord se faire élire majoritairement, démontrer qu'on est un bon gouvernement, et promettre de ne rien faire sans consulter la population par un référendum sur la souveraineté.
b) Une fois cela accompli, le référendum serait bidon portant sur une question bidon formulée de sorte qu'en bout de ligne serait remise à Ottawa l'autorité d'accorder au Québec la permission de se séparer du Canada! (ha! ha!)
c) Suite à une victoire improbable du camp du OUI, par "souci d'objectivité et de transparence", (ha! ha!) prévoir une deuxième élection, suivie en cas de victoire du Parti Québécois, d'un second référendum pour entériner notre demande de permission à Ottawa.
En résumé, mettre le Québec devant quatre étapes au lieu d'une, avec interférence à volonté pour mener à rien parce qu'Ottawa ne donnerait jamais la permission au Québec de se séparer.
Le piège de l'étapisme (mot absent du dictionnaire) était tendu, et on y est tombés sottement. Ça semblait tellement démocratique! Bien sagement, l'Assemblée Nationale a donc élaboré une loi référendaire établissant des règles du jeu équitables en termes de budget, de temps de parole, publicité, etc. pour les camps du OUI et du NON. On était tellement démocratiques...
C'est alors qu'au mépris de notre loi cadre, l'argent s'est mis à déferler d'Ottawa! Les publicités et les interventions se sont multipliées à tous les niveaux, faisant jouer la peur chez qui ça prenait encore, soit les plus vulnérables d'entre nous, les personnes âgées et les pauvres. Fini le jus d'orange et l'assurance chômage.
Pour un NON, Trudeau a mis sa tête en jeu ainsi que celle de ses députés en promettant d'amender la Constitution en faveur du Québec. Il a obtenu ce qu'il voulait mais il n'a pas tenu sa promesse et on sait maintenant preuves à l'appui que pour rapatrier la Constitution avec sa sacro-sainte Charte, il s'est livré à un quasi coup d'État rendant illégale sa démarche. Les Canadiens, les Québécois et les Autochtones qui s'opposaient TOUS au rapatriement ont été trahis, floués, trompés. La Constitution qui nous gouverne présentement est une fraude Monsieur Couillard.
2. Puis est venu 1995 et le référendum qu'on a presque gagné malgré le financement illimité d'Ottawa approuvé par Jean Chrétien et ses associés comme l'a démontré la commission Gomery malgré les innombrables trous de mémoire et les balles de golf du tit-gars de Shawinigan.
Quand Jacques Parizeau à déclaré qu'on avait été battus par l'argent et DES votes ethniques, il avait parfaitement raison parce que les Québécois francophones avaient voté OUI à 60%. Remarquez qu'il a dit DES votes ethniques et non pas LES votes ethnique. DES (article partitif) qui signifie certains votes mais pas tous. Ces votes étaient logiquement ceux dus aux procédures acrobatiques de Lucienne Robillard alors Ministre, sous Chrétien, de l'immigration qui étampait citoyen du Canada tout nouvel arrivant presqu'avant qu'il n'ait défait ses valises, pour les acheminer au Québec dans un but bien précis. Et pour avoir dit la vérité, un homme exceptionnel a été ostracisé. Peu l'ont défendu et pas assez fort. Allo journalistes et commentateurs politiques!
Oui, il s'agit bien de cette même Lucienne Robillard qui pige allègrement au trésor québécois suite à une quelconque demande de notre inénarrable Philippe.
Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant? C'est simple! On sort du piège! À la prochaine occasion, on vote pour un gouvernement souverainiste majoritaire à qui on demande de mettre en oeuvre le programme électoral pour lequel on l'a élu incluant une déclaration de souveraineté et son application dans les Ministères.
Contrairement à l'Écosse et à la Catalogne, on a un parlement qui peut agir indépendamment et unilatéralement en notre nom en autant qu'on lui ait démocratiquement confié le mandat. N'oublions pas qu'on a présentement 3 partis ½ dans le camp souverainiste: le Parti Québécois, Québec Solidaire, Option Nationale et certains membres de la Coalition Avenir Québec.
Il ne s'agit pas d'une élection référendaire n'en déplaise au "sur-doué" qui veut en faire son nouvel épouvantail mais d'une élection où on vote pour des députés. Il ne s'agit pas d'un suffrage majoritaire mais d'un suffrage qui élit des députés pour former un gouvernement, point final! C'est ça la démocratie, la démocratie de Couillard qui s'en sert pour nous conduire vers une adhésion à la Constitution rapatriée illégalement. La même démocratie qui nous mènera loin de la Confédération, hors de la Constitution, de sa Charte, loin des droits individuels au détriment de nos droits collectifs, loin du multiculturalisme au détriment des deux peuples fondateurs. La même démocratie qui accomplira enfin notre destin.
Finies les folies comme disait jadis PET. Fini référendum et référendaire par où le pourrissement a commencé. On remet le compteur à zéro. On abandonne les pantoufles de Phentex pour chausser des espadrilles et au besoin des bottes de construction à cap d'acier. L'image me réjouit...
Vous croyez que j'exagère? Pour écrire ce texte, je me suis inspirée principalement de "La bataille de Londres" de Frédéric Bastien, "Le souverainisme de province" de Simon-Pierre Savard-Tremblay, "J'ai choisi de me battre" de Marcel Chaput, "Impossible Nation" de Ray Conlogue et pour rire, "Dans la fosse aux lions" de Jean Chrétien.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2015Pendant que nous regardons passer le train, le processus d'assimilation est à l'oeuvre et il diminue de plus en plus nos chances d'accéder à l'indépendance. Saviez-vous que près d'un million d'immigrants se sont installés au Québec depuis le référendum de 1995 avec la complicité de nos dirigeants (?) politiques tant libéraux que péquistes? C'est ça le multiculturalisme "canadian"; un vrai génocide planifié par les fédéralistes pour nous empêcher de réaliser l'indépendance et pour nous faire disparaître. Si le Québec n'était pas une minorité à l'intérieur du Canada et si nous possédions notre pays, nous n'aurions pas à vivre continuellement sur la corde raide avec cette insécurité collective.
Il y a longtemps que je le dis, nos politiciens "natives" et colonisés, à Québec, gouvernent pour le West Island et non pour nous. Juste un exemple, la minorité anglophone qui représente à peine 8% de la population québécoise, reçoit 28% de subventions gouvernementales au niveau de l'éducation pour aider les universités McGill, Loyola et Sir Georges Williams etc. Durant ce temps, Couillard et sa "gang" d'austères (?) s'en donnent à coeur joie à sabrer dans le budget d'éducation de la majorité québécoise. Pas surprenant que des centaines de professeurs descendent dans la rue pour manifester leur mécontentement.
Comme provocation, à la veille de ces manifestations dans la rue, Bolduc, l'ancien ministre de l'éducation, nous annonce qu'il va encaisser son chèque de transition de 155 000$ et Couillard s'en va parader à Paris pour des futilités avec 6 ministres et plusieurs haut fonctionnaires. Si ce n'est pas de la provocation, en pleine austérité, comment appelez-vous ça? Qu'attendent les Québécois pour mettre Couillard et sa bande de fainéants à la porte? Il se perd beaucoup de coups de pieds au c.. au Québec par les temps qui courent, ne trouvez-vous pas? Il faut avoir une colonne vertébrale, cesser de se plaindre constamment et il faut vitement passer à l'action!
VIVE LA RÉPUBLIQUE LIBRE DU QUÉBEC!
André Gignac 1/3/15
Archives de Vigile Répondre
26 février 2015@Lise Séguin
D'accord avec votre texte mais que voulez-vous dire en écrivant: "Il ne s'agit pas d'une élection référendaire n'en déplaise au "sur-doué" qui veut en faire son nouvel épouvantail mais d'une élection où on vote pour des députés. Il ne s'agit pas d'un suffrage majoritaire mais d'un suffrage qui élit des députés pour former un gouvernement, point final!" ?
Je vais vous résumer ça à ma façon, la vraie manière de procéder sans flou et très directe pour sortir de ce bordel "canadian". À la prochaine élection en 2018 si tout se passe normalement d'ici là, le PQ, en prenant le pouvoir, doit DÉCLARER UNILATÉRALEMENT L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC comme Trudeau a procédé avec son rapatriement unilatéral de la constitution "canadian" en 1982, SANS L'ACCORD DU QUÉBEC ET SANS RÉFÉRENDUM. LE QUÉBEC NE DOIT ABSOLUMENT RIEN À OTTAWA POINT FINAL.
Donc finls le taponnage et le tataouinage de cette mécanique référendaire qui ne sert qu'à nos ennemis fédéralistes pour nous faire peur et pour empêcher les péquistes de ne pas parler d'indépendance pour les aider à maintenir le statu quo actuel et aussi à protéger leur carriérisme. Après la déclaration unilatérale d'indépendance, le nouveau gouvernement majoritaire élu travaille à l'élaboration d'une constitution républicaine à être acceptée et votée par le peuple. Après l'acceptation de cette constitution par le peuple, le Québec demande auprès des instances internationales, une reconnaissance du nouveau pays qu'est devenu le Québec.
Il n'y a rien de sorcier là-dedans mais ça prend des couilles. Ça fait assez longtemps que nous tournons en rond avec ce problème, il va falloir l'affronter une fois pour toute ou nous résigner à disparaître comme peuple. ÊTRE OU NE PAS ÊTRE? voilà la question qui tue. Que de perte d'énergie à vivre dans la dépendance et à refuser de se prendre en main.
André Gignac 26/2/15
Archives de Vigile Répondre
26 février 2015Vous dites: "on vote pour un gouvernement souverainiste majoritaire à qui on demande de mettre en oeuvre le programme électoral pour lequel on l’a élu incluant une déclaration de souveraineté."
Et s'il n'y a pas un gouvernement souverainiste majoritaire après 2018, quel est votre plan "B"?